CAB n°25 | À l’heure des choix

Faire des choix | L’heure est venu de prendre nos responsabilités afin d’expliquer la rupture de la continuité des articles. En effet, je suis partie avec un projet soutenable qui aurait permis une transformation de notre mode de création de contenu. Mais voilà, tout a volé en éclats.
Une chronique narrant notre quotidien
Dans un monde qui tend à se tordre, je crois sincèrement que l’heure est venue d’expliquer certains détails au travers de cette chronique qui fait figure également de Newsletter. En effet, il semble constant d’avancer au travers d’une certaine franchise afin d’évoquer les problèmes au quotidien.
Je narre, tu narres, nous narrons, ils se marrent
Narrer, voilà une drôle vision pour parler d’une méthode où la prise d’une photographie apparaît comme la captation d’un instant au travers des différents photons via un appareil quelconque. En effet, loin d’être le maître du naturalisme comme Victor Hugo, je tente de décrire la société telle que je la vois au travers de mes yeux. Cela demande un certain temps en ce qu’il concerne les différents travaux. De cette matière, plus d’un millier d’articles en ligne sur R&L (Révolution et Libertés) au fil des 11 dernières années et cela va se poursuivre pour l’ensemble de la décennie et celle d’après également.
Une époque où la description via un portrait permet de mieux saisir les différents éléments de vérité. Je me demande si finalement au travers des longs articles, il apparaît encore nécessaire d’argumenter. Il semble objectif de parler à ceux qui se moquent sur les articles ou qui les prennent au premier degré en raison d’une vie d’une bulle. Les algorithmes cloisonnent les personnes dans leurs différentes idées et la radicalisent fortement. Or, je le vois bien qu’au travers des époques, chaque génération a également ses différentes plateformes pour créer du contenu. Nous donnons des opinions et lorsqu’il n’y a pas de consensus, ce sont des idées politiques.
Dans ce contexte, il semble nécessaire de souligner qu’importe nos différents arguments, nos différentes méthodes, chaque génération doit pouvoir communiquer au travers des différents outils qu’elles disposent. Selon les différentes statistiques, il apparaît que les “formats longs” sont de moins en moins lus par ceux qui ont entre 18 et 24 ans. Cela pose un véritable problème puisque l’idée de lire, d’écouter ou de regarder se réalise au travers d’une consommation de l’information. Ainsi, l’idée d’une “dépolitisation progressive” s’arrime nécessairement au travers d’une retranscription de petits formats. Loin sans faute, il ne s’agit pas de réaliser une argumentation comme les “boomers”, mais de voir un changement de société majeur. Nous sommes les spectateurs de la société (et comme d’autres) qui narrent ce que nous voyons.
Pourtant, la société du spectacle tend naturellement à dépolitiser sur fond de subjectivité l’ensemble de l’agora. Or, sans politique, la crise de la société s’étend là où on ne l’y attend pas. Ainsi, il aura fallu une à deux générations de blogueurs pour décrire ce qu’il se passe au quotidien.
Parlons du statut de blogueur
Écrire et lire des articles sont devenues une source de consommation. En effet, les différents articles sont lus quelques jours et un autre article est publié, la chaîne recommence. Or, je pense que cette consommation d’un article tend à se remettre en question sur l’idée même d’écrire. L’idée de la consommation d’un article de blog tout comme de presse apparaît comme la version d’invisibilisation de ceux qui écrivent. En effet, un article prend plusieurs heures, plusieurs jours et pour certains, cela se compte en semaine, et même en mois pour les longues enquêtes. Certains vont me dire qu’un blogueur n’apparaît pas comme un journaliste, mais les deux suivent un axe afin d’informer. L’un est libre, l’autre est soumis à des prérogatives. Pourtant, les enquêtes de blogueurs comme j’ai pu faire sur R&L agisse dans une même dynamique : analyser, décortiquer et informer, mais au travers d’un angle subjectif et militant.
Je pense qu’au travers d’un millier d’articles mis en ligne ces onze dernières années, j’ai acquis une certaine maturité dans l’écriture. Au travers des différents écrits, j’ai su prendre des positions osées. Je les assume, mais je ne soutiens pas par les différents lynchages sur la place publique. Je crois à la défense d’un monde où l’angle de la justice sociale, c’est-à-dire un univers où le capitalisme serait dépassé, demeure omniprésent.
Je me souviens de ce compagnon qui me soutenait mordus et mordicus que le blogueur n’était pas un journaliste. Certes, il avait raison. Selon lui, une formation était nécessaire pour apprendre un des métiers du journalisme. Dès lors, Jean Jaurès pouvait se rhabiller, il ne fut pas journaliste (malgré la création du journal l’Humanité), car il n’avait pas suivi de cursus pour l’être. Cela rappelle très bien que même si de nombreuses formations pour faire du journalisme existe, elles ne sont pas le fait que ces dernières permettent d’être journaliste. En effet, l’idée même de “faire du journalisme” fait apparaître une question de fond à savoir qu’est-ce que le journalisme ? Pour exemple, les grands éditorialistes déconnectés des classes populaires sont des journalistes. Les anciens de RT France (une antenne du Kremlin) étaient également des journalistes (avec des cartes de presse). En ce sens, l’accréditation d’un journaliste via la “carte de presse” (qu’il faudra supprimer un jour) ne fait pas de lui un “journaliste”. Dès lors, ce compagnon avait tout faux. Aujourd’hui, nous n’avons plus de contact ensemble, je pense que c’est mieux ainsi.
J’aurais aimé faire du journalisme au travers de grands médias d’information. Je pense que ce fut là une très grande erreur de ma part. Je pense que je faisais un complexe sur ce sujet précis. En effet, le rôle du journaliste s’avère également tombé dans les filets via les différentes lois sur la presse et la censure de plus en plus présente via l’autocensure. Je pense maintenant que maintenant, je me contente de l’esprit du blogueur en cherchant à faire des articles allant vers la recherche de la vérité. Autrement dit, l’apanage du “journalisme indépendant” ou “journalisme spécialisé” mérite que l’on s’y intéresse davantage à ce sujet.

Je crois que j’ai essayé de transformer à plusieurs reprises R&L dans un “webzine”. Pourtant, malgré les différents efforts, le blog ne s’est jamais transformé dans un magazine (ou journal) sur le web. Les circonstances comme décrites ci-dessus ont eu raison de la difficulté de transformer radicalement l’idée nécessaire vers un changement de cap afin de voguer vers d’autres destinations.
Fort de cette expérience, il en résulte que R&L ne sera ni un “journal” ni un “magazine”, mais un blog comme tant d’autre et c’est tant mieux.
Pourtant, je suis dans une démarche que l’on qualifiera de journalistique, c’est-à-dire qui tend vers le journalisme. Cela permet d’utiliser la démarche d’informer au travers de l’utilisation d’une méthode afin de faire éclater la vérité par tous les temps en essayant d’affronter des ouragans dans le sens qu’elles peuvent déranger. Or, je crois que je ne suis pas né pour me faire des amis lorsque je rédige des articles. Au contraire, ma vision réside dans la publication d’articles abrupts. Ils sont écrits dans une dimension où ils sont “bruts de décoffrage” et rédigé désormais à la première personne du singulier.
Un écrivain ou un auteur n’est pas un journaliste. Toutefois, en reprenant la thématique de ce “compagnon de route”, il participe à la censure des différents auteurs et blogueurs en leur disant qu’ils n’ont pas le droit d’écrire sous prétexte qu’ils n’auraient pas de diplômes. La police de la pensée commence au travers de ces termes. Faudra-t-il faire passer par des autorisations d’Etat pour écrire ce que bon nous semble comme c’était le cas dans les pires heures de la France (1871-1881, 1914-1918, les lois scélérates, etc.). Les mots n’en disent rien, car il était convaincu du Macronisme (et de son aile la plus conservatrice et réactionnaire).
Toutefois, les différents écrits qui sont publiés régulièrement sur des “médias d’opinion” sont réalisés par des journalistes qui démontrent au quotidien leur vision suivante une ligne éditoriale. Mais que faire du blogueur qui génère des sources d’informations, mais qui n’est pas rémunéré pour le travail réalisé ? En effet, sur les plus de 1100 articles en ligne de R&L, le temps écoulé en considérant une heure par article permet de considérer un certain nombre d’heures de travail. Les articles varient selon la taille, le format, mais aussi selon les différentes années. De ce fait, ces derniers font le choix d’informer avec une recherche de fond. Certaines personnes soulignent sans cesse qu’un journaliste se doit d’être neutre. La liberté que possède le blogueur se résume dans le fait qu’il est libre. Il n’a nul compte à rendre à des personnes. Il existe une dualité entre le blogueur (qui peut s’avérer être un professionnel au travers de différents montages financiers) et le journaliste. Or, les deux s’avèrent complémentaires.
J’ai cru que j’aurai pu lancer un mouvement pour créer une association intitulée : Association des Blogueurs et Blogueuses de France (ABBF). J’ai toujours cette idée dans les cartons. En effet, je pense que nous devons faire reconnaître nos droits et avoir un statut spécifique. Cela peut paraître à différents égards comme une forme de corporatisme. C’est bien le cas, il s’agit de défendre les intérêts des blogueurs afin de faire modifier la loi. En d’autres termes, il conviendra clairement de conquérir ce qu’il pourra être conquis. Les blogueurs sont nécessaires à la question de la recherche, notamment via les éléments d’information qu’ils mettent en avant.
L’idée phare repose à soutenir que nous sommes des êtres humains, nous pouvons nous tromper, nous pouvons avoir un avis différent et divergeant radicalement de certaines personnes. Nul ne demande que les personnes soient toujours en accord avec les idées que je diffuse.
Pourtant, certaines personnes exacerbées par les différentes bulles en ligne sur le web. En effet, chacun peut avoir son opinion, mais dans une société du spectacle, tout apparaît comme différent. La moindre différence génère des polémiques stériles qui ne permettent pas un débat de fond au sein d’une société qui se fracture. Or, je pense disposer du droit à “la différence” d’une opinion d’une personne. Dès lors, la question des opinions différentes permet justement de souligner que nous ne sommes pas dans l’idée d’une société où une seule idéologie existe. Au contraire, cela permet de voir que malgré le novlangue néolibéral, il existe un pluralisme des idées. Bien que celui-ci peut être soumis à critique tant le rétrécissement en raison des outils est appauvri concernant la dialectique utilisé.
De la chronique à la newsletter (ou lettre d’information)
La CAB (chronique de l’arrière-boutique) permet de raconter notre quotidien de façon mensuelle. En effet, il s’agit de montrer l’envers du décor de R&L. J’ai pris l’habitude pour expliquer ce qu’il se passe concernant les différentes difficultés internes et externes à l’association. Nous, membre de l’association [les amis de Révolution et Libertés] faisons le choix de la transparence, car c’est avec cet outil de communication que nous mettons en avant nos réussites, nos difficultés et nos échecs. Il s’agit également de raisonner sur ce qu’il pourrait être amélioré au travers d’un long écrit.
Comme posée lors du dernier numéro, la transformation vers une newsletter apparaît comme fondamentale. Il semble constant que nous allons orienter la prochaine “lettre d’information” qui sera diffusée dans les différents courriels de ceux qui voudront connaître l’envers du décor. Dès lors, l’idée sera de passer au travers d’une application tierce et si possible de passer vers du “open-source”. Nous sommes en train de faire des recherches à ce sujet et nous y reviendrons dans le prochain numéro.
Déjà 24 chroniques se sont réalisées et nous voici à la 25ème. Au travers de cette démarche, nous tenons bon dans le rythme que nous nous sommes fixé à savoir une CAB par mois. Dans ce sens, nous allons devoir continuer et persévérer sur les choix que nous avons faits malgré les problématiques qui entravent le développement du projet (que nous parlerons plus bas).
Il convient d’admettre en d’autres termes que les écrits ne sont pas réalisés au travers d’un robot ou d’une intelligence artificielle comme c’est le cas avec ChatGPT3. L’apparence entièrement humaine de nos différents articles se traduit par un raisonnement intégrant une profondeur là où les différents logiciels donnent des réponses plates. En effet, les technologies au travers de l’Intelligence Artificielle donnent une approche creuse et sans profondeur. Au mieux, ce sont des gadgets pour faire des recherches. Au pire, il faut toujours vérifier les résultats qu’elles mettent en avant, c’est-à-dire faire le travail une deuxième fois.
Des problèmes externes entravent la production d’analyses
J’écrivais dans la dernière CAB l’idée majeure de déménager au travers de ces mots que “le déménagement progressif de la domiciliation de l’association vers la ville du Mans, nous parlerons plus en détail dans les prochains mois. Elle sera inscrite dans les futures newsletters“. Je pensais que cela avait été clairement salvateur, mais nous sommes confrontés à des problèmes de grandes envergures. En effet, je n’arrive plus à travailler depuis deux à quatre semaines et cela va aller en s’aggravant. Je pensais d’une façon sereine que le déménagement réalisé ces derniers mois pour “une vie meilleure” commence à s’articuler une forme “apocalyptique”. Si les éléments relèvent d’une forme privée, il en ressort pas moins qu’ils ont un impact assez important. Les problèmes au sein d’une colocation ou de voisinage n’appartiennent pas qu’aux autres.
Dès lors, il semble que “faire des choix” permet d’agir en responsabilité en prenant compte l’évolution se dégradant fortement. Je vais vers un nouveau déménagement à très court terme, je prends acte de la situation qui génère des répercussions assez importantes y compris sur nos projections en matière salariale. En effet, nombreux sont les paramètres à virer vers le rouge, mais ce n’est pas la couleur du communisme, mais la couleur d’un signal d’alarme.
Cela peut paraître assez anecdotique, car je vivais dans une colocation où l’appartement est structurellement extraordinaire, mais ce sont les éléments en son sein qui posent des questions assez dramatiques. Or, il semble objectif de voir que si depuis deux semaines, la production d’articles a clairement diminué tout comme le programme de réaliser des “streams”, cela se résume à traverser les tourbillons au travers de bruits qui en ressort de notre espace de travail. Toutes nos différentes productions, c’est-à-dire scripturales ou via des vidéos en temps réel tout comme les différentes citations, ralentissent et au vu de ce rythme, je suis quasiment certain que cela va aboutir à une rupture franche en comparaison à ce qui a pu être fait au début du mois de janvier. C’est avec consternation que je vois l’impact sur les différents travaux. Pour cela, il semble constant de faire des choix et d’agir avant que je ne termine écrasé sous un rouleau compresseur.
Dès lors, il semble objectif de faire des choix avec une prise de “conscience” assez abrupte au travers de l’idée de déménager à nouveau. Ce n’est pas avec gaieté de cœur que cela va se faire, mais par une urgence contre la montre. Le temps semble compté désormais. Le choix que nous [c’est-à-dire les membres de l’équipe de R&L — NDLR] allons faire sera nécessaire. Un nouvel espace de travail advient comme fondamental au travers de repartir sur du bon pied. Nous courons actuellement vers la catastrophe. Par le passé, le site R&L a su traverser les tempêtes comme les différents courants antivaxs (et complotistes) par exemple via des polémiques stériles sous fond d’eugénisme. Je suis resté assez stoïque. Dès lors, le problème devient plus clairsemer au travers d’une embûche barrant le chemin. Le monde numérique a ses scandales et ses débats. Mais lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux individus en tant que tel qui s’attaquent de façon sournoise, l’heure est venu de voir que la situation paraît bien plus dangereuse que prévu. Deux choix s’offrent à nous : rester ou partir.
Les problèmes externes prennent une proportion conséquente. Si certains au nom de la “libertay d’expression” pensait dans un binarisme comme le blanc et le noir ou le 1 et le 0 voir fermer ce blog grâce au “karma“, il en ressort que R&L a toujours su rebondir et s’extirper par le haut. Les tensions qui peuvent régner concernant nos différentes prises de position, mais heureusement que l’intrication quantique a permis de démontrer qu’on peut se positionner tel le chat de Schrödinger sur deux positions en même temps. Cela change la donne profondément, mais il n’est pas question de parler de cela.
Dès lors, j’ai fait un choix avec des conséquences majeures et prenant acte que j’avançais au travers d’un “marchand de sommeil”. Cela n’arrive pas que sur les autres ce genre de problématiques. Les solutions deviennent plus compliquées dans un pays où les locations diminuent et les exigences des propriétaires s’accroissent fortement.
En effet, le travail demeure nécessaire, mais trouver un emploi au travers de ces conditions s’avère clairement plus difficile. L’univers que nous racontons s’avère être également ancré dans l’idée qu’il s’ancre la “crise du logement”, c’est-à-dire une crise déjà racontée du temps d’Engels.
Le déménagement du site
Différentes questions se posent au moment où nous avons opéré un changement de serveur via un déménagement de “Location Webradio Streaming” vers “O2switch”. Cela s’avérait essentiel, même si nous avions eu pendant quelques jours un site “down”. Il semble constant d’appréhender que malgré ce petit problème technique, tout s’est correctement déroulé.