Les néo-féodaux contre le droit de grève

Les néo-féodaux contre le droit de grève
Image par Victoria_Watercolor de Pixabay

Les néo-féodaux se réclament du progrès et du savoir tout comme de la connaissance en promouvant des éléments dans la “réalité alternative”. 

Le mouvement de grève paralysant le pays démontre que les nouveaux seigneurs ou barrons ne peuvent pas faire la pluie et le beau temps. En effet, constamment martelé par la presse bourgeoise, l’ouvrier est un coût et qu’il ne sert à rien hormis à créer une dépense au travers de “la masse salariale”. Le capital variable peut certes être détruit au travers de plan de licenciement comme le minarchiste et proche de QAnon (tout comme des autocrates sud-américains) à savoir Elon Musk. Le modèle vient des États-Unis d’Amérique où il n’y a pas vraiment de durée de cotisation impliquant que 300 000 personnes âgées continuent de travailler afin de bouillir la gamelle. Dès lors, les différentes taxes de servages vis-à-vis des actionnaires montrent les limites d’un modèle où nous payons ces personnes oisives du prix de notre vie. En effet, 25 % des pauvres sont mort avant 62 ans, et cela monte à un près d’un tiers lorsqu’on repousse à 64 – 65 ans.

La question du droit de grève apparaît comme nécessaire face à une “nouvelle taxe”. Certains économistes découvrent avec stupeur et effarement qu’un travailleur ne travaillant pas, cela a un impact directement sur la société. Ainsi, l’économiste Marc Touati découvre naïvement sur les ondes des télévisions ultralibérales et conservatrices qu’une grève impacte foncièrement l’économie du pays. De telle sorte que les néo-féodaux admettent que sans un salarié sur son poste, ils auront une baisse des rentrées d’argent. De cette façon, il en ressort que la grève ne peut qu’être honnie. Il ne serait pas surprenant que le roi afin de soutenir les efforts oisifs de sa cour encadre encore mieux le droit de grève, comme les états antiavortement le font aux États-Unis d’Amérique. D’une réaction à l’autre, la messe est prononcée et en latin, car ils sont ultraconservateurs.

L’idée de Guy Debord dans la Société du Spectacle qu’une personne dans un référentiel inversé, trouver la clef se retrouvait à agir dans le vrai au milieu du faux. Or, le gouvernement le sait très bien. Il passe son temps à mentir au nom des valeurs néo-féodales afin de créer une nouvelle fois la “gabelle”. Pour trouver des justifications à ses fausses-informations matraquées sur toutes les différentes formes d’ondes, nous sommes dans l’époque de la “post-vérité” et du “mensonge”. Les éléments des travailleurs objectivement nécessaires par rapport à l’autorité du président de la République comme une contrainte par rapport à ses idées qui naturellement selon son focus sont celles d’une approche de droit divin.

Les néo-féodaux accusent toujours la jeunesse de voir qu’elle ne veut pas participer à cette mascarade. Une vision plus subtile se décrit : les jeunes n’auront pas de retraite et devront travailler non plus à l’âge légal, mais jusqu’à l’âge létal. Cette dimension introduit une vision constante, l’objectif s’avère de tuer les travailleurs, dont leur utilité s’avère nécessaire alors que l’actionnaire oisif ne peut que déboucher sur une forme de parasitisme. En effet, des sommes colossales leur sont attribuées chaque année sans que des contrôles n’y soient faits. À partir de ce moment précis, il semble objectivement primordial de changer de paradigme, c’est-à-dire du modèle fiscal.

La taxe des salariés visant à financer les actionnaires n’aura aucun effet sur l’emploi d’ailleurs, mais elle permet en ce point de faire vivre les actionnaires sur le dos des travailleurs. Une rhétorique s’avère nécessaire afin de souligner que les actionnaires prennent des “risques”. Or, les actionnaires en Assemblée Générale ne subissent aucun accident du travail. Autrement dit, ils ne prennent aucun risque en comparaison vis-à-vis des salariés qu’ils méprisent, haïssent et détestent au plus haut point. Une république a un sens au travers de la “Res Publica“. Or, cela fait depuis longtemps que cette dernière aura été privatisée. La République n’est plus la République, mais un ersatz où la “loi générale” s’avère être celle des actionnaires qui font “la pluie et le beau temps” tout en restant climatosceptique.

La vie d’un actionnaire apparaît sans conséquence, il ne travaille pas. Pourtant, il perçoit des revenus au travers d’un rodéo fiscal comme une grande partie de ses contemporains responsable de 120 Mds de manque à gagner. Les néo-féodaux le savent : les acrobaties juridiques servent à extorquer de l’argent au fisc par tous les moyens et finalement devenant une source constante.

Dès lors, la grève devient une nécessité afin de renverser la monarchie gaullienne. Les présidents de la Cinquième République qui se succèdent trouveront mécaniquement une posture royale dans une vision de la République assez constante comme le Congrès à Versailles. L’emblème se retrouve mécaniquement sur un élément, le féodalisme a enfanté de la Troisième République, mais les idées monarchiques comme celle de Charles Maurras (dont le patriotisme s’avérait être du flanc) ont perduré. Une réalité assez consternante se glisse à présent au travers des nouvelles taxes pour financer les grandes entreprises notamment.

Le moment où nous combattons les monarchistes (qu’ils se prétendent républicains ou adeptes de thèses féodales) afin de faire vivre la sociale comme en 1848. Dans ce sens, il s’avère foncièrement réaliste de soutenir une vision alternative loin des monarchistes gouvernementaux. Pendant que nous combattrons pour la République et la Commune, les descendants d’Adolphe Thiers pourront continuer leur propagande de convaincre, mais resteront dans le néo-féodalisme.


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