La réforme féodale des retraites

La réforme féodale des retraites

Retraites | Le système par répartition reste soutenable dans le temps selon le COR, mais le gouvernement est dans un déni de fond. À partir de cette approche, il convient pour ces derniers d’utiliser des éléments de langage dangereux, mais aussi foncièrement séparatiste à l’égard des travailleurs usés, précaires ou même décédés.

Nous le savons très bien dans le moment clef que nous traversons, le gouvernement est aux abois. Il sait que l’approche impopulaire apparaît évidente. Loin d’être dans une “terre de progrès”, il s’agit manifestement d’une “terre de réaction” et “d’obscurantisme”. Tous les éléments tendent à démontrer l’approche de mauvaise foi qui en ressort même dossier après dossier, entretient après entretient dans les journaux de la presse bourgeoise, interview en tout genre, et même conférence de presse. La classe dominante met le paquet pour marteler qu’il n’y a pas d’autres alternatives à partir entre 64 et 67 ans. Or, l’idée comme nous le soulignons dans un article consiste à financer non pas les caisses de retraite, mais la suppression de la CVAE. Dès lors l’augmentation de la durée de la cotisation ne peut que s’avérer être une deuxième taxe sur la valeur ajoutée. 

Le féodalisme, qui en ressort apparaît comme un atout nécessaire pour la droite gouvernementale. Macron affirmait il y a quelques années qu’il manquait la figure du roi. Mais il est allé encore plus loin. Aujourd’hui, ce n’est pas simplement une “monarchie républicaine” qui s’est installée, mais un “féodalisme” sous couvert d’idées républicaines. En effet, l’idée de travailler plus longtemps pour financer les entreprises ne peut qu’apparaître comme un impôt féodal où les seigneurs ont été remplacés par les actionnaires. Cela pose un véritable problème dans le cadre de ceux qui prétendent lutter contre le séparatisme, mais qui font tout pour abolir la République. De cette manière, en cotisant plus longtemps, on ne cotise pas pour les ainés ou encore stabiliser les caisses des retraites, mais pour financer les dividendes des actionnaires. Les actionnaires n’ont jamais été autant été gâtés depuis quarante ans. Nombreux sont les partisans du féodalisme libéral à soutenir ces thèses qui à brandir les menaces antiparlementaires (comme les monarchistes). Mais l’ouverture de la boite de Pandore sur le financement de l’allègement ou suppressions des différents prélèvements des impôts sur les entreprises s’avère dangereux. Cela commence par une retraite entre 64 et 67 ans, puis à terme, nous iront vers une abrogation des retraites afin de financer les actionnaires et la suppression de toute taxe sur les entreprises. Derrière le néolibéralisme se retrouve le minarchisme, c’est-à-dire l’idée dans laquelle se trouve Elon Musk épousant les thèses ultraréactionnaire. Cela permet de voir l’horizon que souhaite mettre en place les macronistes et leurs acolytes de l’Action Française.

L’idée phare résultant de la taxe vers les nouveaux seigneurs pourrait être affirmé sans briser un tabou et sans éléments de langage pour camoufler une réalité qui va tuer progressivement les salariés les plus précaires. En effet, l’idée substantielle permet en d’autres termes de soutenir la thèse que le séparatisme des riches (également un séparatisme républicain) change les forme de la constitution. Travailler plus longtemps afin de payer 2 ans de taxe sans que cela ne puisse avoir un impact sur les retraites et le niveau d’équilibre de ces derniers (qui sont déjà à l’équilibre). En pompant progressivement au travers d’une idée qu’il faudra travailler comme un condamné à mort, c’est-à-dire jusqu’à ce que “mort s’en suive”. L’idée réside en arrière-plan à tuer les salariés pauvres pour financer la retraite des salariés les plus riches. De ce fait, l’idée du féodalisme s’enracine parfaitement avec la lutte des classes.


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