Sobriété des riches, sobriété des pauvres

Sobriété des riches, sobriété des pauvres
Photo de Karim MANJRA sur Unsplash

Sobriété | Elle apparaît à un moment où deux mondes se font face, deux univers où les efforts demandés s’avèrent antagonistes et paradoxaux pour Noël. En effet, la guerre en Ukraine et la résultante du “quoi qu’il en coûte” pour sauver les économies de la crise sanitaire ont créé une hausse des prix de l’énergie tout en créant une baisse des volumes d’énergie.

Au travers du message que souhaite nous faire passer le gouvernement : les plus démunis qu’ils parlent au travers de personnes en sobriété subie, seraient entre autres les principaux responsables de la crise énergétique que nous traversons. Or, cette déconnexion apparaît comme totale. Il suffit de regarder de plus près les fêtes de fin d’année notamment au travers des fameux “marchés de Noël”. L’opulence apparaît partout. Les quartiers où l’argent se trouve, la question de la fameuse “sobriété” disparaît complètement du paysage. Il semble nécessaire de “laisser place à la fête”.

Au moment où nous parlons, les grèves de la SNCF parlent d’elles sur de nombreux médias. Pourtant, il convient de souligner qu’au travers d’elles, l’idée se retrouve notamment chez les Macronistes via un slogan que nous allons pouvoir détourner à savoir : “la fête coûte que coûte”. La sobriété des riches n’a pas de limites au point de vue qu’elle n’existe pas et s’avère être même la différence. Je pense qu’au travers d’une crise économique et financière sans doute d’une ampleur qu’on ne peut imaginer, les cartes vont être rebattues. Noël n’a jamais été d’autre chose qu’une fête du consumérisme et du capitalisme.

Dans mon quartier, il fait sombre et il y a quelques décorations qui s’éteignent dans la nuit. Pourtant, la nuit dans les quartiers de la haute ville afin de paraphraser “le Roi et l’Oiseau”. Il semble consciemment qu’une autre magie s’opère : la sobriété apparaît comme une dimension politique. Les riches consommant davantage d’électricité ne sont pas soumis à cet effort. Cela se comprend, il ne s’agit pas à partir de ce moment de s’attaquer à ce qui pourrait être du confort. Cela rappelle également que l’IFRAP proche des droites dures et des courants les plus extrêmes s’étouffaient des différentes directives, car cela nuit à la croissance, au retour du plein-emploi (à 5 %, il ne faut pas déconner quand même).

La véritable question qui se trouve là-dedans au travers de la notion de sobriété renvoie également à une idée plus abstraite : l’anthroposophie. En effet, l’une des figures à savoir Pierre Rabhi étant décédé, les journalistes ont été nombreux tout comme les personnalités à lui rendre hommage alors que celui-ci tenait à la droite du MEDEF y faisant des discours (tout comme des conférences) à son université. La réalité bien individualiste se retrouve au cœur de l’individualisme méthodologique du courant néolibéral. Cela permet de voir que la sobriété s’avère enracinée dans un discours de repli sur soi alors que les plus aisés vont festoyer dans des dimensions inégalées. 

Nous le savons très bien que si beaucoup d’entre nous ne peuvent tout simplement faire un Noël comme tout le monde, car voyant objectivement la somme dépensée pour y parvenir un autre problème règne aux alentours à savoir celui du mois de janvier. La fin de l’aisance au travers des nombreux cadeaux pousse de nombreuses familles dans une autre sobriété qu’ils n’attendaient pas. Voilà, le véritable : la sobriété réside par le retour à une certaine forme de “simplicité” et de “cohérence”.


Vous pouvez utiliser, partager les articles et les traductions de Révolution et Libertés en précisant la source et en ajoutant un lien afin de respecter le travail. Pour toute information supplémentaire : revolutionetlibertes@gmail.com ou par téléphone au 07 65 77 22 08.

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
0:00
0:00