Défaite des bleus, défaite de l’humanité

La défaite des bleus prend son sens au travers d’un match surréaliste, mais dans un pays pratiquant la corruption pour sa communication. Dans ce sens, la coupe du Monde au Qatar a laissé place de façon constante au travers des dernières informations à une vaste opération de corruption.
Beaucoup de personnes ont regardé la finale de la coupe du monde au Qatar opposant la France et l’Argentine. Si le spectacle était au rendez-vous, les milliers de morts pour construire le stade l’étaient aussi. Défaite pour les uns, cercueil pour les autres. Il paraît qu’il ne faut pas “politiser le sport” comme le dirait si bien Emmanuel Macron. Pourtant, ce n’est pas MFC 1871 qui joue, mais des joueurs où sont placés des marques, des sponsors, des publicités, etc.
Dès lors, le redoutable capitalisme de marché apparaît au coin de la rue. En effet, l’idée assez obscène qui règne en soulignant que “ce n’est que du sport” apparaît trompeuse, mensongère et fausse. À partir du moment où existent des contrats entre des marques et des équipes ou des organisateurs alors la “magie du sport” cesse afin de laisser place à une opération de communication et publicitaire. Mais que penser le spectateur derrière son écran ? Cela soulève des questions, mais si c’est gratuit en l’occurrence sur la chaîne de TF1 alors le produit devient le spectateur. Les longues publicités durant les pauses du match ont été taillées sur pièce afin de faire passer un message sur le fond afin de redorer une marque ou de mettre en avant certains produits de la marque. À partir de ce moment précis : le “sport” s’échappe au profit d’une émission vu plus d’une dizaine de milliers de fois.
Le capitalisme devient dangereux à tout point de vue. Les symboles ostentatoires se mettent en avant pour pousser à la création d’un “besoin éphémère” et “artificielle”. Toutefois, il est préférable aux yeux du présumé violeur Gérald Darmanin de poursuivre les opposants et de la mater. La défaite sert avant tout à camoufler la réalité d’un gouvernement qui ne veut plus de Parlement comme dans les dictatures.
Il le sait : le capitalisme et la République ne font plus qu’un comme le démontre la dissolution du “bloc lorraine“. Les dissolutions s’annoncent contre ceux qui s’en prennent au capitalisme, mais ceux qui ratonnent avec l’aide de leurs mercenaires pour tuer sont protégés. En même temps, le premier flic de France défend toutes les thèses de Marine Le Pen et ses sbires votent pour l’extrême-droite. Ainsi, de la façon la plus naturelle, nous avons assisté à des ratonnades par l’extrême-droite dans les rues de France au travers d’un long silence coupable de la bande à Darmanin. Chacun s’assiéra convenablement sur la cohérence de ses idées.
Il semble nécessaire de montrer un autre regard au travers d’une compétition où le business s’allie avec les pires régimes. Le capitalisme sportif cache une réalité assez amère, la communication du Qatar pour attirer à long terme des capitaux et se développer rappelle également qu’il n’est pas un pays de football, mais un pays où il y a de l’argent avec les conséquences que l’on connaît. Ainsi, l’organisation a permis de souligner que les Qataris ont réalisé une forme d'”hélicoptère monétaire” en arrosant un certain nombre de responsables.
Le football a toujours été un intérêt fondamental pour les supporters, notamment les “ultras” (qu’il ne faut pas confondre avec les hooligans) le savent : l’esprit mercantile comme dans l’un des clubs de la capitale. Ironiquement, c’est le Qatar qui dispose de la propriété du club. Ne politisons pas les différents échanges avec Anne Hidalgo, etc. Le football est politique. Dans ce sens, le “sport est politique” au travers des relations entre les différentes équipes. Il y a un intérêt précis pour les joueurs, mais surtout les organisateurs. Sous un match se déroule en réalité : une bataille commerciale afin de placer des produits. C’est le merveilleux monde du capitalisme.
La patrie des droits de l’homme, du moins ce qu’il en reste, a joué sur une pelouse où ces derniers au regard de la FIFA, une organisation également corrompue comme l’UEFA, n’ont pas hésité à contourner les règles démocratiques et des droits fondamentaux. La défaite se résumait par celle de l’abandon des valeurs au profit des conservateurs toujours plus rance.
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