La crise qui vient

Crise | La France comme d’autres pays s’enlise dans une crise économique, financière et social d’une grande ampleur. En effet, la récession risque de toucher les classes populaires et moyennes au travers d’une baisse conséquente de leurs revenus en lien certes avec l’inflation, mais aussi au fait que les taux directeurs génèrent un cataclysme financier.
Vous la sentez cette odeur qui se résume au calme avant la tempête ? Vous le sentez ce tournoiement qui risque d’emporter des millions de personnes dans la pauvreté ? Vous le sentez l’extrême-droite banalisée au travers d’une bataille médiatique ? Vous le sentez encore le novlangue gouvernemental se radicalisant de jour en jour ? Nous sommes face au pied du mur. La crise se retrouve à partir de ce moment précis comme inéluctable. Le parti patroniste le sait : le passage en force de ses différentes afin d’aboutir à un régime néolibéral où la pureté des marchés doit s’y faire contre la position de la population. Les députés parlent au nom du peuple alors qu’ils sont déconnectés des intérêts des classes populaires.
La hausse des taux directeurs de la BCE suivant la tendance de la FED a pour objectif de contenir l’inflation. Toutefois, dans une période de récession : la bataille coûte que coûte de l’inflation risque de créer une tempête monétaire importante. Ainsi, les différents outils entraînent naturellement une récession accélérée. La “fin de l’argent facile” risque de réaliser un effet domino afin d’engluer la zone euro dans une crise d’une violence assez inédite. Dès lors, il semble que les macronistes peuvent à tout moment s’interroger, mais le chômage structurel et le halo du chômage vont exploser dans les prochains mois et dans les prochaines années. Il sera trop tard pour comprendre que le parti patroniste a sous sa coupe différentes organisations politiques afin de soutenir l’assistanat des entreprises, des actionnaires et des plus aisés. Il n’y aura plus de barrage politique désormais, car le parti patroniste n’a pas de conviction politique, la seule conviction qu’il possède, c’est la défense de la bourgeoisie coûte que coûte.
L’extrême-droite (pro-russe) a repris le pouvoir en Italie au travers des élections législatives. En France, la crise politique est contenue au travers de ce que Georgia Meloni souhaite faire en Italie au travers d’une réforme constitutionnelle de fond, notamment dans l’utilisation de l’article 49-3. La France au pays d’une monarchie républicaine sera touchée par une crise politique comme les autres pays. Il s’agit d’une question de temps. Le roi Louis XVI a perdu la tête et l’un de ses successeurs perdra son siège. Les lois sont votées à la chaîne et les députés macronistes sont caporalisés progressivement afin d’être des pions de la bouche élyséenne. De cette manière, la crise progressant de jour en jour se retrouve au travers d’une dimension abstraite : les néolibéraux et néoconservateurs foncent droit dans le mur. Ils pourraient freiner. Or, mécaniquement, ils accélèrent. Étonnant non ?
Les personnes favorables à un régime parlementaire le savent : la crise politique résulte de l’émanation de la représentation nationale. Or, il semble constant que disloquer une grande partie du “Code électoral” afin d’aller vers un parlementarisme où le Président ne contrôle pas d’une main de fer l’Assemblée nationale. L’idée se résume concrètement à basculer vers une proportionnelle absolue et intégrale afin d’en finir avec les circonscriptions. En effet, la représentation nationale ne représente pas réellement l’ensemble de l’électorat, mais simplement d’un découpage arbitré et réalisé au travers de l’Assemblée nationale.
Pendant ce temps-là, la déflagration rappelle étrangement les années 1920 – 1930. Étrangement, la crise sociale a enfanté de différentes dictatures afin de soutenir la propriété bourgeoise. Dès lors, il semble clairement nécessaire que nous revivions une époque similaire, dont les raisons sont multifactorielles comme les conséquences d’une crise sanitaire de grande ampleur et une les conséquences économiques de la guerre en Ukraine. L’idée majeure se résume à savoir si l’idée d’un effort collectif sera réalisée au travers de l’Union européenne ou sinon, les utopies des plus fédéralistes pourraient se transformer en dystopie absolue.
Au travers de ces éléments, l’extrême-droite apparaît en dernier recours l’option unique du parti patroniste en période de crise intégrale. Les macronistes qui n’ont aucune conviction travaillent main dans la main avec l’extrême-droite, sauf deux semaines tous les cinq ans. Pourquoi ? Le parti “Renaissance” dispose d’un substrat très similaire et volontairement séparatiste. Ce n’est pas anodin. Le macronisme s’avère avant tout une idée de transformer la France afin d’en faire un terrain fertile aux patronistes afin de rendre la France toujours plus solidaire de la bourgeoisie, des actionnaires et des patrons. Le reste n’est qu’une affaire à suivre.
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