Guerre en Ukraine et économie de guerre

La guerre, voilà ce fléau qui ronge progressivement les économies et le pouvoir d’achat comme les salaires. Le président de la République a souligné que nous devons faire des efforts afin de pouvoir vivre libre. L’impérialisme russe bat des ailes afin de conquérir des territoires en Ukraine.
Dans ce sens, nul ne peut penser qu’au travers d’un système autoritaire pour ne pas dire totalitaire, l’idée de créer des colonies ne s’avère guère différent de ce qui a été pratiquée en Occident vis-à-vis de l’Afrique, de l’Amérique et de l’Asie. Dans cette façon, le fait de traiter l’impérialisme comme il se doit au travers de l’extension d’une nation chez une autre ne peut que se réaliser par des accords commerciaux, favorables aux pays impérialistes ou au travers d’une guerre d’annexion. Dans ce contexte, la guerre reste un véritable problème. Elle tue des innocents, embrigade les masses et crée une économie de guerre. Si la France n’est pas militairement dans le conflit russe, elle est bien présente au travers des différents envois d’armement à l’Ukraine afin qu’elles puissent mieux se défendre contre l’invasion russe. Ainsi, pour terminer la guerre au travers de différents éléments, il semble cohérent d’en terminer avec Vladimir Poutine afin qu’il ne puisse avoir le dernier mot.
Il semble nécessaire que la problématique se trouve au travers d’une vision de défendre un concept très nationaliste de l’impérialisme. En effet, l’idée s’ancre de créer une “grande Russie” comme c’était sous le temps tsariste. Ce n’est pas anodin, si Vladimir Poutine a réhabilité la “maison Romanov”. Dans un article daté du 23 mai 2013, nous disions : “La tentation ‘identitaire’ se traduit également par la vision ‘tsariste’. De ce fait, les élections présidentielles et législatives ne sont pas garanties concernant le ‘bon déroulement’ du scrutin”. […] Son parti ‘Russie Unie’ s’enracine également dans l’Histoire de ‘l’impérialisme Russe’“. Il n’en fallait pas plus pour voir que sous couvert d’une certaine mise en garde vis-à-vis de l’Occident. En effet, la guerre en Syrie où la Russie prête main forte à Bachar Al-Assad et de ses armes chimiques en disent long. Voilà la menace qui pèse sur les démocraties, notamment sur les élections en Italie où le Kremlin met en place pour réaliser une ingérence.
Aussi, il semble nécessaire de voir que la guerre passe au-delà des bombes, s’avère être une question diplomatique. Nous disions dans un précédent article que la guerre s’enlisait probablement en raison d’une résistance plus forte que prévu face à cette “guerre éclair”. Toutefois, la presse italienne aura des éléments pour voir que le cartel des droites revient en force, mais c’est aussi pour réaliser une colonie et une matérialisation de l’impérialisme russe. Or, nous le savons très bien : la crise actuelle entre l’Europe et la Russie n’est pas nouvelle. Il s’agit d’une crise géopolitique assez ancienne.
Les partis communistes ont laissé place à des partis nationalistes profondément d’extrême-droite. Les nationalistes comme en Hongrie soutiennent à des degrés divers une politique russophile. Ces derniers sont xénophobes, antisémites, révisionnistes, et même plus. L’idée a germé dans la volonté de créer une Europe russe de Brest à Vladivostock. De cette manière, il se construit une vision où l’impérialisme russe continue son travail de sape, notamment en France ou son antenne locale dispose de 89 députés et a fait 42 % aux dernières élections présidentielles. Chacun comprendra là où je veux en venir. Pendant ce temps-là, les travailleurs russes sont considérés comme de la chair à canon par le Kremlin. Toutefois, les différentes manifestations commencent à mettre en évidence que son “opération spéciale” pour reprendre ses mots apparaît aux yeux de la population comme une “guerre” formalisée. À partir de cela, certains éléments montrent que la révolte gronde toujours plus malgré les différentes peines. La “guerre éclair” se transforme au travers d’un véritable bourbier. La réalité réside dans le fait que nous savons très bien où cela va se terminer, c’est-à-dire vers une défaite de la Russie Poutiniste et de la chute du Tsar.

Il convient également de souligner que nous allons avoir très froid cet hiver. Le dire permet d’être réaliste, mais tout le monde ne sera pas forcément logé à la même enseigne en fonction des habitations en question. En effets, les plus aisés se moquent clairement des différents efforts à faire. Cela ne les concerne pas alors qu’ils sont les premiers à soutenir le pouvoir macroniste au pouvoir. De par ces éléments, il convient d’admettre objectivement que nous allons vers des temps très difficiles. Les ruptures de gaz qui passe désormais la Turquie islamo-djihadiste soulève de nombreuses questions. Qu’importe après tout, les efforts produiront des effets conséquents. Je n’en doute pas un seul instant, mais qu’allons-nous devenir entre temps ?
Pendant ce temps, l’hiver approche à grands pas puisque nous sommes rentrés en Automne. Cela pousse définitivement la voix à la question de la mise en place d’une autonomie en matière énergétique non pas de la France de façon individuelle, mais de l’Europe. Toutefois, il semble nécessaire d’aller vers une grande transformation de cette dernière. Cela passe par une remise de fond en comble de la question du fonctionnement du marché de l’énergie. De cette manière, il semble nécessaire d’en terminer avec la fin du marché tout azimut qui ne permet guère une baisse des prix, mais bien au contraire une hausse de cette dernière sur le dos du contribuable comme au travers de l’ARENTH. L’idée phare : le privé produit sa propre énergie et le public la sienne.

Ainsi, la question d’être autonome d’être autonome énergétiquement afin de ne plus dépendre du gaz et pétrole russe. Cela se traduit également par le fait d’être autonome intégralement. La transition écologique doit passer par là et de façon accélérée. En effet, les mesurettes n’ont aucun effet, les réductions de température de chauffage pour des bâtiments mal isolés, c’est-à-dire des passoires thermiques, indignent les précaires, notamment au travers des propos de Thierry Breton. L’idée d’aller plus vite, plus loin, plus fort nécessite de revoir de fond en comble le système économique, et cela, passe naturellement par une autre trajectoire que le néolibéralisme et surtout le capitalisme.
L’indépendance énergétique passera également au travers d’une façon, dont l’Europe doit tourner au travers de ses propres ressources, cela nécessite de refonder l’ensemble du modèle énergétique. Ainsi, il se passe entre autres par une autre vision de se détacher des énergies que l’on importe. Dès lors, des éléments soulèvent foncièrement les différents intérêts industriels de la France, mais aussi de l’Union européenne afin de créer une politique harmonieuse et commune en matière énergétique. Pourtant, nous le voyons très bien : la France n’est pas autonome énergétiquement. Il semble nécessaire de revoir l’ensemble des directives européennes qui soutiennent la libéralisation du gaz et de l’électricité afin d’aboutir clairement à une sortie de cette dernière. Dès lors, on advient sur un débat fondamental.

Une réflexion sur le nucléaire civil demeure nécessaire afin que l’on n’importe plus de l’Uranium d’Afrique ou de Russie. L’idée de la souveraineté énergétique passe au travers d’une vision non pas rétrograde en ce qu’il concerne le “prix de la liberté” tant vanté par ceux qui ont du chauffage, mais bien par l’autonomie absolue en matière énergétique au travers de différentes ressources que nous disposons. Peut-être que le politiquement correct vis-à-vis de l’industrie nucléaire en ce qu’il concerne soulèvera un débat, mais il convient de souligner que la recherche à la neutralité carbone soulève la question des déchets nucléaires et des différentes poubelles comme à Bure. Au travers de cela, il convient de souligner que contrairement aux différents lobbyings (en lien avec la sécheresse), la construction de nouvelles centrales nucléaire de troisième et la recherche sur la quatrième génération, pousse une problématique de fond : comment refroidir les centrales nucléaires, notamment au travers des différents aléas ? Nous sommes au bord d’une catastrophe nucléaire en Ukraine en raison des bombardements russes et l’occupation d’une centrale qu’ils ne maîtrisent pas.
Cela se transcrit par un soulèvement, une vision qui semble nécessaire de faire arrêter la guerre. Pendant ce temps, la question d’être indépendant énergétiquement passe nécessairement au travers de différentes dimensions : être autonome dans les différents combustibles des différents parcs de production électrique. Or, sur la question nucléaire : nous sommes dépendants de Poutine et nous sommes dépendantes du continent africain, c’est-à-dire que l’indépendance énergétique au travers de l’Uranium n’est pas assurée. Le dire, ce n’est pas se positionner dans un nucléarisme de fond, mais simplement d’être objectif. Peut-être qu’il convient d’accélérer par contre la construction et d’investir dans la fusion nucléaire ou tout simplement aller vers un autre schéma au travers des énergies renouvelables.
De cette sorte, il convient de souligner que si cette guerre s’inscrit entre deux visions du monde au travers de l’idée d’un “monde libre”, mais pas trop. Tout le monde doit fournir un effort afin de baisser sa consommation, cela passe par le chauffage en hiver, mais aussi une réduction drastique de la climatisation en été. Cela demande au travers de cela d’en terminer progressivement avec le gaz de ville qu’il soit dans les chaudières collectives ou individuelles, vers la fin des gazinières, vers la fin des véhicules roulant au gaz même si cela paraît complexe. Le seul gaz utilisé doit provenir du biométhane ou du gaz extrait des anciennes mines de charbon.
Finalement, on se rend bien compte que la forme économique que prend la guerre pousse surtout vers une économie où il s’avère nécessaire de trouver un équilibre entre une inflation soutenue et une hausse des prix modérés. Cela permet au travers de cette dynamique de faire reculer par ailleurs l’extrême-droite, proche de Vladimir Poutine.
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