Economie | La CAF : une machine à broyer

Economie | La CAF : une machine à broyer
Les robots de la CAF contrôlent les classes populaires pour lutter contre la fraude sociale

La CAF n’en finit plus de faire parler d’elle en tant qu’organisme à broyer des vies au travers d’un contrôle réalisé par des robots. En effet, au travers d’une longue chasse à la fraude sociale, elle est devenue une ennemie des classes populaires alors que le fisc ne chasse pas les fraudeurs fiscaux.

Une chasse sans précédent des classes laborieuses, celles qui produisent la richesse et font tourner les services de l’état permettent de soutenir que les différents bourgeois payés à raconter des salades n’ont jamais mis la main dans le cambouis. Au travers de différents slogans scandés en boucle sur les plateaux télévisés ou dans les journaux d’opinion de droite extrême et d’extrême-droite, cela commence à se voir au travers d’un mépris de fond. Ainsi, la volonté de contrôler, de harceler et de fliquer les pauvres se retrouve dans leurs aspirations pour remplacer un Etat de droit vers un Etat légal à la gloire de la patrie, des patrons et des actionnaires.

Photo by Hello I’m Nik on Unsplash

La fraude sociale existe, mais elle reste marginale. Pourtant, les différentes organisations alliées à la majorité ne cessent de crier qu’au travers de cette dernière afin de combattre les travailleurs, c’est-à-dire les prolétaires. En effet, nombreux sont les contrôles à essayer de pousser à la faute des travailleurs tout en sachant que nombreux documents ne peuvent parfois être justifiés. Dans ce sens, une société de contrôle vis-à-vis de ceux qui touchent des prestations sociales en dit long. Dans une société où le “care” a remplacé des obsessions de rentabilité, cela suggère tout de même que ces prestations ne sont pas des “cadeaux”, mais bien des “droits”.

Le parcours du combattant pour y parvenir s’avère régulièrement complexe au travers de nombreuses commissions. Dès lors, il semble qu’au travers d’un message soulignant comme un signal d’alarme envoyé aux classes populaires et masses laborieuses, le temps où les aides sociales de la CAF s’inscrivaient dans une dimension pour permettre à chacun de vivre mieux s’avère révolu. Désormais, il semble nécessaire de trouver l’argent où il se trouve même à briser des familles. Cela ne surprendra guère puisque l’extrême-droite au travers du parti “Les Républicains” en a marre de l’assistance aux plus démunis. En même temps, son candidat aux élections présidentielles avait un patrimoine approchant plus de dix millions d’euros. L’objectif de la Macronie et de ses alliés repose dans le fait de travailler en échange de prestations sociales. Au travers d’une volonté de démanteler le travail, le RSA sera-t-il le nouveau SMIC ? En effet, cela commence à 15h00 puis ça va se terminer à une semaine de 40h00.

Photo by Pop & Zebra on Unsplash

Quand on parle que le travail doit payer davantage et protéger mieux, les élus conservateurs reprennent à leur compte la rhétorique de Daladier qu’il faut “remettre la France au travail”. Cela passe au travers d’une hausse du temps de travail là où les différentes droites successives ont diminué les heures supplémentaires. La CAF devrait toujours être un amortisseur social. Or, elle est devenue une annexe du patronat. La peur des salariés avec un maigre revenu en dit long de ce qu’est devenue la “Caisse des Allocations Patronales”. Nous vivons dans une société où la fraude fiscale des particuliers et des entreprises s’avère être un sport national, mais les élus des différentes droites s’y opposent fermement. Étonnant non ?

Les mythes ont la vie dure, mais ils fondent le “récit conservateur” afin de continuer de perdurer à une société de la répression. En effet, le prolétariat s’avère être la classe qui produit toute la richesse. Mais elle n’a jamais été autant appauvrie par les gouvernements successifs au travers d’une myriade de contre-exemples. Ainsi, les pauvres sont vus par ceux qui s’enracinent dans un confort quotidien comme des parasites au sein d’une société qui marche sur la tête. À partir d’un moment précis, il semble nécessaire de se rapproprier la CAF afin de se soustraire des sangsues du capitalisme.


Vous pouvez utiliser, partager les articles et les traductions de Révolution et Libertés en précisant la source et en ajoutant un lien afin de respecter le travail. Pour toute information supplémentaire : revolutionetlibertes@gmail.com ou par téléphone au 07 65 77 22 08.

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
0:00
0:00