Economie | My governement is pro business

Economie | My governement is pro business
Photo by Adeolu Eletu on Unsplash

Le business s’avère être la boussole d’une classe dominante depuis de nombreuses années afin de créer des politiques sur mesure. Les cadeaux fiscaux ne manquent pas autant sur les entreprises (baisse de l’impôt sur les sociétés, CICE, etc.) que sur les plus aisés (flat tax, ISF, etc.).

Nous ne comptons pas les dizaines de milliards dilapidés des caisses de l’Etat pour essayer de faire tourner une machine vétuste orchestrée par un logiciel désuet. Depuis 1983, le néolibéralisme s’est solidement enraciné en France et la dette publique gonfle à un rythme effréné. Les alternatives sont combattues de façon consciente au travers d’une rhétorique Thatchérienne.

Le business apparaît tel une chaudière à charbon qu’il faut toujours alimenter au travers de réformes structurelles plus contraignantes, plus coûteuses, plus réactionnaires. L’idée lointaine d’un “social-libéralisme” intervient dans une doxa où l’impôt est considéré comme un “coût” alors qu’il s’agit en réalité d’une redistribution de la richesse. Or, plus les impôts baissent, plus les néolibéraux disent qu’il y a des impôts. À partir de cet élément, l’impôt sur les sociétés en 1981 était aux alentours de 45 % et maintenant se situent aux alentours de 25 %. La croissance, a-t-elle augmenté mécaniquement afin de créer une surcroissance ? Non.

L’une des idées avancées reste aussi la compétitivité, une façon d’affirmer que le pays doit être dans la compétition internationale. Le business tend drastiquement à soutenir que les entreprises sont le moteur de l’économie : création de richesse, création d’emplois, etc. À partir d’une vieille théorie reprise notamment par François Hollande affirmant que “l’offre crée la demande” (le 14 janvier 2014) brise les différents aspects de tous les espoirs d’une gauche moderne, mais bien l’arc-boutant de l’ancienne droite républicaine. Le virage aura conçu un tournant de la rigueur. La “gauche de gouvernement” s’avère assez similaire de la “droite républicaine” lorsqu’elle prend les affaires en main. Or, la “gauche” et la “droite” ont enfanté du pire en matière d’idéologie : le macronisme. Entre temps, la “droite républicaine” s’est tellement radicalisée qu’elle a épousé une grande partie des thèses du Front National de venue Rassemblement National.

Amnesty Internationale observe la manifestation.
Pierre Le Bec – Révolution Et Libertés – 2016 ©

Entre 2014 et 2017, la chaudière à charbon a réclamé toujours plus de réformes : l’Accord National Intersyndical (ANI), Loi El-Khomri (dont Amnesty International surveillait les manifestations), la Loi Rebsamen et l’état d’urgence sécuritaire, codification de l’état d’urgence, sécuritaire, débat sur la déchéance de nationalité, etc. Bref, François Hollande a décidé de ne pas être candidat à sa réélection, mais les dégâts étaient considérables pour la gauche. Le ministre de l’Économie de l’époque Emmanuel Macron a tout de même affirmé que “je ne suis pas socialiste” lors d’une visite au Puy du Fou (ou Puy du Faux). Une autre citation considérée comme non sourcée fait de Macron un apologiste du Thatcherisme au moment où il était en fonction en sous-marin au sein du gouvernement.

La campagne de 2017 aura propulsé François Fillon sur un axe dangereux : brûler toutes les lois afin d’augmenter les performances de la chaudière. En raison d’un emploi fictif de sa femme en tant qu’attaché parlementaire, il n’a pas atteint le second tour des élections présidentielles. Dès lors, celui qui voulait faire un Blitzkrieg législatif afin de taper très fort sur les travailleurs et revenir des siècles en arrière n’a pu accéder à la fonction suprême en lien d’une migration des électeurs vers Emmanuel Macron. Le business ne s’est pas transformé sur l’admirateur de Vladimir Poutine. Il a préféré aller faire des conférences à la place tout en rentrant dans des conseils d’administration d’entreprise russe.

Or, les sociétés doivent être caressées dans le sens du poil afin de payer moins de cotisations sociales (c’est-à-dire la lutte contre le présupposé “coût du travail”), afin d’avoir des marchés du travail plus souple notamment sur une flexibilité (qui n’amène aucun progrès), l’Ubérisation (qui ramène au 19e siècle), une réforme de l’assurance-chômage pour créer une police des chômeurs (via Pôle Emploi qui va devenir France Travail à l’avenir au travers du cartel des extrême-droites), etc.

La mondialisation amène nécessairement des problématiques où la baisse des taxes et des impôts devient un moteur nécessaire. Ainsi, il n’y a pas eu de “boom” de l’économie entre 1986 et 2022. Cependant, il existe une volonté majeure d’ajuster les différents prélèvements continuellement au travers d’une baisse tendancielle. Cependant, il existe un lien entre la hausse de l’impôt sur les sociétés et la baisse de la TVA. Cela permet de mieux comprendre les différentes ambitions en ce qu’il concerne le mythe de la baisse de l’imposition. En effet, ce sont les classes populaires et moyennes qui encaissent au travers d’une baisse du pouvoir d’achat.

Autrement dit, la dystopie s’enchaîne. Or, les entreprises ne créent pas la richesse en claquant des doigts. Les compétences des salariés et des ouvriers se réalisent au travers d’une éducation et d’un enseignement supérieur. Les entreprises se servent des acquis liés à un investissement public très lourd. Cependant, nous assistons constamment à des attaques sur tout le tissu social, toutes les réformes progressistes, et cela, même dans le cadre de la loi sur le pouvoir d’achat où l’extrême-droite au travers du parti “Les Républicains” a supprimé la semaine de 35h00 via le rachat des RTT favorisant les cadres notamment. Pourtant, une étude de l’université d’Oxford conclue que ces mesures taillées sur pièce pour les classes aisées n’ont aucun effet sur la croissance et dégrade la cohésion sociale.

Toute la richesse est produite par le prolétariat, pas la classe bourgeoise qui spolie les richesses.

Les classes populaires et laborieuses sont considérées comme “assistées” et “gavées” au travers des aides sociales comme le souligne Bruno Retailleau dans un entretien pour RTL alors que les entreprises et les classes aisées sont sous perfusion permanente de la richesse produite. Or, il convient d’admettre qu’au travers de la création de la richesse, le prolétariat en tant que classe produit toute la richesse. La classe dominante s’avère au travers de la propriété privée qu’une classe usurpant la valeur ajoutée à chaque produit. En effet, le bourgeois récolte la plus-value et se caractérise en chouinant sans cesse sur les éléments de langage tendancieux sur le fait que nous ne travaillons pas assez ou que les crises de tel ou tel service sont liés à une baisse du temps de travail. Or, la baisse de ce dernier est un processus historique continue dans le temps.

À partir de cet élément de langage, le bourgeois veut simplement accroître sa plus-value. Étonnant non ? En effet, plus une journée est longue, plus le bourgeois s’enrichit sur cette journée. Le business tend nécessairement à se construire comme l’exploitation de la main d’œuvre, dont l’idée réside dans l’établissement majeur. Il convient nécessairement de comprendre, mais aussi de soutenir que le business s’enracine sciemment dans une démonstration de force : le mensonge aux travailleurs s’avère omniprésent afin d’aller sur un dépassement du Sarkozysme. L’idée repose sur “travailler plus, pour gagner moins”.

Le travail ne sera plus jamais comme avant, notamment dans le cadre du phénomène intense de démissions massifs de part et d’autre de l’Atlantique. Dès lors, le business tant vanté comme modèle se retrouve confronté face à une réalité assez simple qui découle finalement de la crise économique, politique et sanitaire au travers d’un changement de cap.

L’Union européenne s’inscrit à partir de ce principe comme le régulateur afin de fixer un seuil, mais aussi encouragée l’alimentation de la chaudière. La libération des énergies afin de gagner dans une croissance soutenable et durable devient l’alpha et l’oméga. Si de nombreuses réformes pour accroître la croissance ont été engagées, les résultats sont mauvais et blafards. Pourtant, l’une des avancées nécessaires au travers de tous les champs des sciences sociales comme politiques reste la remise en cause. Or, le fonctionnement même du néolibéralisme (branche du capitalisme) se base sur une affirmation qu’elle est le seul système, car tous les autres ont échoué, même si le néolibéralisme échoue tous les jours à sa tâche.

Enfin, le business tant rêvé au travers des libertés économiques n’amène aucune once de progrès, mais cela se traduit plus drastiquement comme une forme en ce qu’il concerne les différentes émissions de titres de dette, cela ne peut qu’aboutir naturellement à un piège sans fin. L’austérité arrive à grands pas dans ces moments où l’inflation s’ancre solidement au sein des pays.


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