Soignants | Non au retour des antivaxs dans les services

Soignants | Non au retour des antivaxs dans les services
Photo by Branimir Balogović on Unsplash

Soignants | Les antivaxs sont régulièrement pointés du doigt au travers de leur obscurantisme. L’Hôpital croule sur la charge de travail. En effet, il ne se passe pas une seule journée sans que les antivaxs immortalisent leur choix. Ils ont fait le choix de refuser de se vacciner et donc de soigner. Faut-il réintégrer ces personnes ?

Être un soignant, ce n’est pas simplement faire des soins. Il s’agit très clairement d’aller vers un way of life. Au travers de la formation qu’ils ont reçue, ils ont été obligés de montrer leur carnet de santé et de faire des tests sur certains vaccins (Hépatite B et Tuberculose). Certes, il y aura toujours une forme de solidarité corporatiste, mais au travers des conséquences que cela engendre en ce moment, on peut dire que l’un des problèmes des Hôpitaux vient de ces derniers.

De telle sorte que l’approche de refuser la vaccination à ARNm n’a guère de sens. Le vaccin issu de la recherche (fruit de cinquante ans de travaux) mis en place au travers d’une approche innovatrice, laisse entrevoir une approche révolutionnaire pour le futur de la vaccination. De nombreuses autres pathologies comme le SIDA (et oui !) font preuve de cette technologie pour essayer un jour d’en terminer avec la maladie du siècle passé et du siècle en cours. Voilà, le véritable progrès qui s’annonce. Cependant, on entend toujours le mouvement antivax (de plus en plus essoufflé) au travers de différents événements comme la fin de l’arrêt Roe V. Wade ou encore la guerre en Ukraine.

La peur peut se comprendre a priori, mais les chiffres sont convaincant sur la balance bénéfices/risques. Or, le discours s’est avéré limpide pour les antivaxs à refuser la modernité et le progrès. Au moment où nous prenons conscience qu’il faut vivre avec la pandémie, les variants mutent régulièrement. Cependant, certains soignants n’ont pas toujours pas voulu se faire vacciner. Leurs choix les amènent à la mise à pied et ou même au licenciement. Reprenant le slogan féministe de façon éhontée : “Mon corps, mon choix“, ils dilapident des syllogismes fallacieux et dangereux. Personne ne les a empêchés de refuser de se faire vacciner. Par contre, ils doivent assumer les conséquences de leurs différents actes. Être soignants, c’est réaliser des soins, augmenter ses connaissances et visiblement se ranger du côté de la Science.

Nous [car je suis soignant moi aussi] avons besoin de nombreuses personnes dans le secteur des soins. Or, nous l’avons vu avec l’affaire des trolls de Keny Arkana, la Science n’est pas vraiment leur truc. Par contre, il semble que l’approche des gourous antivaxs s’enracine dans la proximité du mouvement anthroposophe. Autrement dit, réintégrer des personnes ayant fait le choix du refus du vaccin serait totalement incompatible avec le fait de soigner. Sinon, ils n’ont qu’à aller outre-Rhin dans les cliniques anthroposophiques.

Toutefois, il semble nécessaire d’entrer progressivement vers une méconnaissance de la rhétorique. En effet, ils veulent une approche basée sur l’eugénisme, le culte du corps et l’immunité naturelle. Cet égoïsme propre à la société néolibérale et libertarienne transforme dès lors le progrès du slogan féministe vers quelque chose de boiteux. Par ailleurs, le fléau tend à mettre en danger les immunodéprimés, les personnes âgées, les bébés, etc. Les soignants récalcitrants savent très bien qu’ils ne peuvent soigner et ne pourront plus le faire. 

Par ailleurs, nous voyons très bien que le discours sur la “dictature sanitaire” venue d’une de l’extrême-droite et des insoumis soulève des questions. Les soignants “antivaxs” ne peuvent soigner en raison de la mise en danger des autres. Cela tend nécessairement à rappeler que la crise sanitaire au travers de la septième vague n’est pas terminée. Il semble nécessaire d’aller vers l’autonomie et l’autogestion des classes pour protéger les plus faibles et soigner les personnes dans le besoin via le progrès.


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