Economie | La BCE prête à mater l’inflation

Économie | La BCE s’apprête à mettre en œuvre une politique pour endiguer l’inflation, ouvrant la voie à des jours austères. En effet, l’inflation apparaît comme nécessaire pour l’attractivité d’une économie.
Pourtant, l’inflation jugée trop élevée par les acteurs les protagonistes des différents marchés. Ils veulent la comprimer au maximum quitte à aller vers la stagflation. L’idée repose sur une inflation stable et un euro fort. Pourtant, nous le savons très bien au sein de l’Hexagone : un Euro fort pénalise les exportations et favorise nos voisins Outre-Rhin. À l’inverse, un euro faible favorise l’Hexagone. La BCE n’a toujours pas résolu ce problème de fond. Les économies ne peuvent s’harmoniser à cause des traités. Pourtant, la construction d’un vrai fédéralisme s’enracine dans un vaste plan global porté par des mesures sociales. Le terme “social” n’apparaît pas à l’ordre du jour. Ainsi, sous pression d’une Commission européenne de Bruxelles, il ne va pas sans dire en tout point que l’idée réside à sacraliser le déficit budgétaire comme négatif selon son bon vouloir.
La relance budgétaire vue comme le “diable” par les croyants de la pureté du marché se borne à deux idées. La première permet dans un premier temps d’affirmer que le déficit budgétaire alimentant une passoire d’aide fiscale aux entreprises sans contrepartie est toléré. La deuxième, le déficit budgétaire lié à l’investissement tout comme est prestation est perçu comme péjoratif, et même contraire à l’idée de l’Union européenne. Cela démontre le vrai visage de ceux qui promeuvent sans cesse l’Union européenne. Pour ces derniers, il s’agit d’un projet pour paupériser les travailleurs et financer les actionnaires. Chez Révolution et Libertés, nous sommes pour un autre projet à sens opposé. La rupture commence en tout point au travers de la BCE, l’outil de création monétaire.
Dans les démocraties néolibérales, la banque centrale est autonome du Parlement. Ainsi, elle possède au travers de ces moyens l’idée de faire la pluie et le beau temps. Or, nous sommes dans une situation de dévaluation monétaire générant l’inflation. Or, la principale bataille de toute banque centrale sous l’ère néolibérale réside à combattre l’inflation par tous les moyens quitte à utiliser le marteau de Thor.
Les mesures “post-COVID” et la guerre en Ukraine tentent clairement vers une remise en cause des limites du capitalisme. Ainsi, toutes les mesures visant à maintenir la stabilité monétaire s’avèrent inefficaces sans lutter au cœur de la cause en question. Cela s’enracine dans le fait de vouloir sauver un navire voué au naufrage au travers de petit seau d’eau. Cela ressemble clairement à une fuite en avant. Si la banque centrale n’est plus à même de contrôler la valeur monétaire et l’inflation, il convient d’admettre rudement son inefficacité. À aucun moment, nous plaiderons la cause des libertariens voulant une inflation au travers des crédits bancaires.
La résolution du problème monétaire viendra au travers d’une réappropriation populaire du contrôle de la monnaie. Autant dire que la tache paraît rude. Pourtant, il suffirait simplement d’accélérer la chute de l’euro par rapport au dollar. La valeur de la monnaie s’inscrit dans la relation de confiance des usagers et des structures bancaires. De plus, la faible utilisation de la monnaie fiduciaire tend à affaiblir l’euro. Les temps difficiles avancent tel un orage au travers d’un cumulo-nimbus.
De cette manière, le futur sera certainement très punk (no futur !). Ainsi, la BCE a sonné la fin de la récréation. Elle suit le mouvement de la FED. La remontée des taux également des emprunts étatiques complexifie la chose. Au travers de ces derniers, les différents cadeaux réalisés au plus aisés plombent les budgets au travers d’un déficit record. Accusé de vivre comme la cigale, les investissements vont se tasser. Les marchés veulent d’une certaine manière retrouver la confiance. Cependant, les effets des réformes structurelles se sentent entre cinq et dix ans.
Finalement, vous l’entendez aux sons du pas droit la rhétorique glaçante d’un retour de l’austérité pour soutenir la confiance des entreprises. Or, les entreprises, les actionnaires et les bourgeois sont les causes de l’endettement sans limite. Le “quoi qu’il en coûte” au “combien ça coûte”, nous le savons. Le patronat doit 600 Mds d’euros à l’Etat. Voilà, les futures conversations à venir. Il n’est pas question pour que les prolétaires payent la dette patronale.
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