Economie | Attention à la récession !

Economie | Attention à la récession !
Photo by Markus Winkler on Unsplash

La récession liée à l’inflation arrive progressivement au sein d’un pays ruiné par les cadeaux fiscaux vis-à-vis des plus aisés et aux entreprises. Il semble nécessaire de comprendre que ce n’est pas une vaguelette qui va frapper les économies, mais un raz-de-marée. La hausse de l’indice des prix à la consommation absorbe progressivement les salaires, les pensions, les indemnités, les allocations, etc. Si la problématique n’est pas tellement le fait que cela grignote progressivement au travers d’un cycle infernal. Nous constatons que les mesures financières pour les endiguer s’inscrivent dans le “sauve-qui-peut”. L’inflation peut être un cercle vertueux, notamment pour rembourser la dette publique, mais l’idée de rembourser la dette publique via cette dernière s’avère frontalement antagoniste de la “dévaluation interne”.

Un président volontairement hostile au progrès social et à la création d’emplois [1]Ce qui apparaît différent à des créations d’autoentreprise qui se félicite de la fraude fiscale massive ne devrait pas être réélu, mais le suffrage est passé par là. En effet, le “halo du chômage” n’a jamais été aussi élevé.

Au travers de ces éléments, il se fait le responsable du détournement de l’argent qui est censé aller vers la Sécurité Sociale au profit d’actionnaires. Le capitalisme populaire défendu par ce dernier reste un capitalisme de rentier et de fraudeurs. La récession en asséchant volontairement les caisses de la Sécurité Sociale ou encore de l’Etat interroge. Il s’agit d’une stratégie pour ouvrir à la concurrence des pans entiers de notre économie débouchant comme nous le disions si souvent sur un retour en arrière de plusieurs siècles.

La crise du taux de change

Sur la question du taux de change, cela n’a pas été favorable à l’économie française ces vingt dernières années. En effet, situé dans un niveau élevé comparé au dollar pendant près de vingt ans, les taux élevés ont favorisé nos voisins Outre-Rhin. De ce fait, l’économie française s’englue selon un schème où les réformes structurelles n’ont guère d’impact sur la création de richesse. Par ailleurs, des efforts ont été demandés sur fond d’une illusion pour beaucoup de personnes, suscitant une colère de fond. Cela permet d’affirmer que la question de la monnaie devient une évidence dans le contrôle de cette dernière. Il n’y aura pas de retour en arrière.

La valeur de la monnaie clairement surévaluée ne profite guère à tout le monde. Une récession devient a priori la conséquence d’une politique monétaire pas vraiment européenne au sens fédéral, mais bien ancré dans le modèle allemand via l’ordolibéralisme. Une Europe germanocentrée suscite des polémiques régulières. La donne semble changer au travers ces derniers temps d’une baisse de ses exportations. Le fédéralisme européen, ce n’est pas créer une union autour d’un pays, mais de fédérer l’ensemble des pays sur un même projet “commun”. 

Une vraie politique européenne pour gérer la monnaie nécessite à partir de ce point de vue un véritable contrôle par le Parlement européen. Actuellement, elle a une autonomie pour y faire régner la pluie et le beau temps. L’inflation devient une priorité, mais les outils hormis la hausse du taux directeur reste incertain.

La récession évitée en catimini au travers de plan de relance n’a fait que décaler une crise économique dans le temps. Aujourd’hui, nous sommes face à un mur de dette. Cette dernière a servi notamment à soutenir les entreprises et les actionnaires, mais pas une relance structurelle de l’économie. Cette dette, est-elle juste et équitable ?

Une monnaie unique en récession

Faut-il revenir à l’époque des Francs et du SME (Système Monétaire Européen) ? Non, je ne le crois à aucun moment. L’Euro a créé un véritable progrès. Toutefois, il semble nécessaire de bien séparer le concept de “monnaie unique” et de “monnaie commune”. Le Traité de Maastricht a certes permis de créer une véritable révolution, mais cela va de pair au travers d’une intégration inachevée. De plus, des pays comme la Hongrie (de Viktor Òrban) n’ont toujours pas adopté la monnaie symbolise drastiquement une défiance. Cela permet de voir que le petit dictateur proche par ailleurs de Poutine, a pour vocation de siphonner l’argent du contribuable européen tout en étant hostile à l’Union européenne. 

Trois décennies se sont écoulées, la construction progresse à pas de fourmi. L’idée reste là, les conservateurs et arrivistes empêchent une réelle mutation afin de déboucher sur autre chose, un autre projet.

Aujourd’hui, d’autres traités ont pris le relais. Pourtant, une harmonisation fiscale (et dans tous les autres domaines) apparaît comme nécessaire afin de renforcer l’Union européenne au travers de la fin de la mise en concurrence entre ses états-membres. Les libertés économiques nécessitent une réelle régulation justement pour éviter les crises afin d’enrayer à tout prix le processus de récession. En l’occurrence, nous allons vers la catastrophe annoncée depuis trois ou quatre ans. Partout, les Krachs s’opèrent dans tous les secteurs boursiers (technologies, cryptomonnaies, etc.).

La crise des économies se traduit en pleine guerre en Ukraine. Nous sommes pleinement dans une “inflation par l’offre” au travers de “profiteurs de guerre”.

Monnaie commune ou unique ?

La “monnaie unique” aurait dû se réaliser une transition au travers d’une “monnaie commune”. En effet, le projet défendu reste en avance sur son temps. Ainsi, les mesures visant à créer une intégration de tous les pays suivant une harmonisation fiscale, sociale et sociétale (voir même écologique) auraient dû déboucher sur la réelle volonté de fonder un Etat Fédéral Européen. La vraie concurrence nécessite des outils équivalents et des services similaires. Il n’y aura jamais cette dernière dans un état pur. Les modèles mathématiques des économistes ne répondent pas à une réalité. Ainsi, nous assistons progressivement une Europe qui essaye d’être solide, mais ses outils et son fonctionnement l’en empêche.

De ce fait, une idée futuriste en avance sur son temps ne peut déboucher que sur un échec. Dans tous les domaines : une idée novatrice reste une idée en osmose avec son temps. Ainsi, il semble pragmatique de sous-tendre que le problème ce n’est pas le “projet européen” en lui-même, mais de la manière notamment au travers de la “marche forcée” veut le construire. La question réside de connaître les différentes manœuvres économiques, fiscales et monétaires qui seront mises en place pour justement éviter l’effondrement d’une monnaie en l’occurrence l’euro.

À partir de cela, la crise mondiale 

Il semble nécessaire de refonder la manière d’utiliser une monnaie de plus en plus numérique. La récession économique et la chute progressive de l’Euro génèrent nécessairement une forme d’inflation. Faute de pouvoir créer une “dévaluation monétaire”, cette baisse peut déboucher par ailleurs sur ce mécanisme au grand dam des marchés financiers.

En effet, si le dollar a la même valeur que l’euro alors les éléments tendent à caractériser progressivement que nous sommes face à une “dévaluation monétaire” involontaire de la part de la Banque Centrale Européenne. La dévaluation des monnaies au travers du référentiel du dollar génère factuellement une réelle problématique. L’ajustement structurel des marchés monétaires montre le désengagement progressif des utilisateurs dans l’euro. Lorsque la confiance baisse, la valeur de la monnaie baisse. 

La chute progressive de l’euro peut rappeler également les ajustements structurels des marchés confrontés à une crainte liée à l’inflation.


Vous pouvez utiliser, partager les articles et les traductions de Révolution et Libertés en précisant la source et en ajoutant un lien afin de respecter le travail. Pour toute information supplémentaire : revolutionetlibertes@gmail.com ou par téléphone au 07 65 77 22 08.

References

References
1 Ce qui apparaît différent à des créations d’autoentreprise
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
0:00
0:00