Emmanuel Macron, VRP d’Uber ?

Emmanuel Macron, VRP d’Uber ?
Photo by Priscilla Du Preez on Unsplash

Emmanuel Macron a participé à l’implantation de la société américaine Uber et se sert du statut d’autoentrepreneur pour échapper au fisc. De telle sorte que la fortune qui se crée de cette dernière ne payant quasiment aucune cotisation sociale et un faible impôt a des conséquences sur la tenue des comptes publics. Le visage d’un vaste trafic de lobbying demandant à ses conducteurs d’aller au charbon afin de faire voter des lois en dit long.

Une ouverture à la concurrence

Photo by Diego Fernandez on Unsplash

Chacun tente par tous les moyens de se souvenir des violents affrontements entre les VTC et les taxis. Deux univers s’affrontent : l’un d’un monde pour la dérégulation et l’ouverture à la concurrence et l’autre un monde réglementé au travers d’une préfecture. Une licence est nécessaire pour un conducteur de taxi alors qu’une vulgaire formation est demandée aux chauffeurs de VTC. Ainsi, l’égalité des services, si elle s’avère équivalente, ne repose pas sur la même équation financière. De cette manière, il convient de sous-tendre que les sociétés de taxis devenaient perdantes.

Après la libéralisation : la jungle

Face à une certaine jungle qui se met en place, la position était de créer un choc. De telle sorte que les partisans d’une dérégulation tendent vers un marché pur. Or, les différents agents endogènes et exogènes déstabilisent le marché selon leurs positions. Une vision difficilement tenable se traduit au travers de l’ouverture à la concurrence. De telle sorte qu’une somme en augmentation sur la croissance ne permet pas à partir de cet élément d’accroître sérieusement le marché en question. Certes, il y a le tourisme. Cependant, cela ne peut que se traduire par des éléments fluctuants au regard de la crise sanitaire.

La dynamique d’un “marché libre” sous des contraintes inégales génère a fortiori un marché inégal en termes de rendement. Les sociétés possédant des salariés vis-à-vis de celle possédant des autoentrepreneurs (c’est-à-dire des salariés déguisés) ne se retrouve à aucun moment sur la même longueur d’ondes. En créant une ouverture à la concurrence, Emmanuel Macron selon ses arguments (fallacieux) tend accessoirement à faire baisser le prix des prestations. Or, cela permet au contraire de créer des oligopoles. Ainsi, les prix croissent progressivement plus vite que l’inflation en fonction d’algorithmes basés sur l’offre et la demande.

De ce fait, la concurrence n’a pas permis d’améliorer une situation, mais elle a accru la doctrine actuelle : les libertés économiques. Symbole de progrès pour les uns, symbole de régression pour les autres. La réalité devient autrement : les prix ne baissent pas. Pire, ils augmentent de façon crescendo. Une fois de plus, la volonté de soutenir une corporation (c’est-à-dire les VTC) se traduit manifestement par des entorses significatives à la notion même de l’intérêt public d’une loi. En réalité, la loi Thévenoud n’est rien d’autre que la Loi Uber.

Uber (et les autres), des sociétés délinquantes ?

Photographie d'une flotte de VTC Uber
Photo by Viktor Avdeev on Unsplash

Uber est une société gérant des entrepreneurs de VTC au travers d’un service similaire à celui des taxis. Les ayatollahs du marché se relèvent progressivement afin de mettre en concurrence la société partout où cela se retrouve possible. Ce sont des personnes ne jurant que par l’obscure vision de la main invisible d’Adam Smith. La volonté d’une pratique de pureté du marché laisse entrevoir des méthodes de barbouzes. Cela est contraire aux principes républicains. Pourtant, il s’avère que les études mises en avant servaient non pas l’intérêt général, mais l’intérêt d’Uber.

Ces sociétés fonctionnent sur les services de l’Etat (formations, voiries, etc.). Mais dans une dynamique libertarienne afin d’échapper aux différents devoirs des taxes et impôts se sont mises en place. La dimension de la maximisation du profit entraîne naturellement une défiance absolue dans le fait de contribuer à la charge publique. La contribution équitable ne revient pas sur les mêmes principes.

Il n’y a pas eu de progrès

Dans ce principe, il convient de se questionner sur les différentes lois promouvant la libéralisation et l’ouverture à la concurrence. Au travers du slogan du libre choix, les différentes structures se targuent d’être ouverte afin de rendre meilleur et selon les dires du cabinet ayant fait l’étude, cela promeut le progrès. Il s’agit factuellement de soutenir les rhétoriques de Friedrich Hayek. L’économiste de l’école de Viennes a largement participé à des régimes autoritaires et soutenu le Thatchérisme comme le montre les mémoire du 10, Downing Street. Cela permet de mieux comprendre la teneur d’Uber. Le progrès conservateur ne s’est jamais réalisé. Ce dernier pensait que l’unique source de progrès advenait par les marchés. Or, l’ouverture à la concurrence n’a pas permis de réaliser un progrès pour la société tout comme toutes les autres libéralisations (énergie, rail, gaz, etc.). Dans un monde où la technologie ne permet pas de diminuer les coûts de production, cela ne peut que déboucher sur une mascarade. Il s’agissait d’une ouverture à la concurrence de façon dogmatique.

Une loi sous influence d’Uber

Le caractère légal (au sens d’une vision maurrassienne) d’une vision politique laisse un froid dans le dos. Le détournement des moyens étatiques afin de favoriser une corporation démontre une fois de plus le caractère corporatiste du néolibéralisme. Dans ce sens, il apparaît sciemment que le favoritisme vis-à-vis d’Uber ne payant que très peu d’impôt laisse une véritable problématique sur la gestion de l’ère Hollande.

Ne soyons pas dupe, nous savions très bien qu’il y avait anguille sous roche. Toutefois, nous ne connaissions pas l’ampleur de cette concomitance entre le ministère de l’Économie et une société privée. Ainsi, l’intérêt général porté la Loi devient a priori caduque. Il s’agit d’une loi taillée sur mesure pour Uber, mais aussi les VTC. Le principe d’égalité apparaît d’ores et déjà rompu. De cette façon, dans l’ombre, des coulisses de Bercy se retrouvent ceux qui échappent au fisc tendre la main avec ceux qui cherchent à combattre la fraude fiscale (du moins en apparence).

Un VTC renversé durant un mouvement social
Un VTC renversé pendant le mouvement de protestation

Les violents affrontements entre conducteurs de taxis et les chauffeurs de VTC ont tourné vers une dimension où la situation n’était plus tenable. L’intérêt général des lois laisse cependant une image vers de gris au passage de la Macronie sous l’ère Valls. Nous connaissons très bien ce sinistre ancien Premier ministre pour son discours néo-socialiste. En effet, l’idée majeure repose clairement sur les appels mystifiés de la libération des énergies ou des possibles tel l’anthroposophie.

Uber et les salariés déguisés 

De cette manière, la fraude à l’URSSAF apparaît comme une évidence. En effet, le droit est écrit dans un intérêt privé. De cette manière, les autoentrepreneurs payent les cotisations d’Uber sans accès à la protection du peu qu’il reste du droit du travail. Au travers de cette dimension, la flotte de VTC ayant quelques centaines de salariés alors qu’elle dispose de milliers d’autoentrepreneurs à sa botte soulevant le statut du travailleur déguisé. Mais cela n’est pas la priorité d’un chef d’Etat de défendre les salariés victimes d’un contrat de subordination. Le code du travail reste clair là-dessus : Uber reste une entreprise de délinquants et de voyous. Le président Jupiter a tout fait pour alimenter la boulimie de l’entreprise américaine. 

Emmanuel Macron voulait piller les caisses afin d’enrichir une petite minorité. Or, les lois sont assurés au travers de la République. Cependant, les salariés déguisés sous forme d’autoentrepreneur poussent clairement vers une dichotomie. Puis viendra le moment où les salariés obtiendront un véritable statut. Cela est valable pour les VTC, mais aussi pour les livreurs sous Deliveroo ou Just-Eat. Le combat pour reclasser les contrats de statut d’autoentrepreneurs devient nécessaire afin de protéger les livreurs, mais aussi les chauffeurs de VTC. C’est cela le vrai progrès et non la fraude, la force, la violence d’une multinationale pouvant rompre unilatéralement (en déconnectant les coursiers) sans préavis.

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