Avortement : une entrée dans la constitution ?

Dans un monde parallèle, les évangélistes et grenouilles de bénitier sont acclamés par la droite radicalisée et leurs alliés d’extrême-droite. Au nom de principes spirituels placés au-dessus des lois, ils partent en “croisade” contre les femmes pour que le droit soit conforme à la Bible. Ainsi, le combat contre l’avortement mis en place pendant cinquante ans par ces fanatiques laisse derrière eux une foule haineuse, suprémaciste et obscurantiste.
Le droit à l’avortement suspendu chez l’oncle Sam
La Cour Suprême des Etats-Unis a cassé l’arrêt Roe V. Wade sur l’avortement ouvrant un débat de fond sur la protection et sa garantie. Au travers d’un long combat contre l’avortement depuis 1973 au travers d’une jurisprudence constitutionnelle, les Américaines pouvaient avorter dans la légalité. En effet, les conservateurs ignorent sur tout un ensemble de questions en raison du matraquage des évangélistes que l’interdiction de l’avortement n’empêchent pas les avortements. Au contraire, ces derniers ont lieu dans la clandestinité mettant en danger la femme porteuse du fœtus. De cette sorte, ils n’ont pas interrompu les avortements qui continueront de se poursuivre, mais simplement mis la tête des femmes sur la potence. Il apparaît effarent qu’ils préfèrent militer pour le “droit à la vie” de quelque chose qui n’existe pas et vouloir tuer une personne vivante. Le mouvement pour la vie du fœtus n’est pas à une contradiction prête.
Dans ce sens, il s’avère que le choc en ce qu’il concerne, notamment un “homme” vis-à-vis du corps des femmes en dit long sur le patriarcat. La Cour Suprême des États-Unis d’Amérique fait régner le chaos ces dernières semaines. Cela permet de dire que le problème réside de Clarence Thomas qui confond la Constitution avec la Bible. Cela ne saurait être un mystère pour tout le monde s’il y a une convergence avec les mollahs, les talibans et bien d’autres intégristes. Au travers d’une institution impossible de défendre la “vie des Américains”, il semble nécessaire de soutenir le slogan de faire “avorter” la Cour Suprême.
Constitutionnaliser le droit à l’avortement
La remise en cause de ce droit outre-Atlantique rappelle très bien qu’il est fragile au sein de l’hexagone puisqu’il tient à une simple loi (devenue usage). Or, au vu de la montée des conservateurs et de l’extrême-droite (LR-RN), il semble nécessaire d’y faire entrer ce droit au travers de la constitution afin de protéger les femmes. Certaines personnes pensent que cela apparaît comme une forme d’opportunisme. Face aux grenouilles de bénitier et aux télé-évangélistes présentes comme Christine Kelly, il semble pragmatique de protéger le droit.
Pourtant, la “droite” [opportuniste] “gouvernementale” fait la pluie et le beau temps dans une certaine cacophonie généralisée. Les effets d’annonce suggèrent dans la plupart du temps comme des brises fines. En effet, le vent se lève pour ceux qui se considèrent comme des progressistes [en carton]. Selon les formes du discours, ce ne sont que des effets d’annonce afin de faire croire que le gouvernement serait féministe. Nous ne reviendrons pas sur l’affaire Darmanin (toujours en poste). Être de gauche et en même temps progressiste, ce sont des valeurs connues pour permettre à l’émancipation des femmes afin qu’elle puisse être maître de leurs outils reproducteurs.
La sacralisation au travers de la Constitution devient dès lors une nécessité, mais cela risque de froisser la majorité relative des élus de droite qui siègent au travers de la “Galaxie Renaissance”. Une inscription dans le texte fondateur de la Cinquième République serait un signal fort envoyé à tous les pays du monde. Faire rayonner la France, c’est aussi montrer que le “droit des femmes” est fondamental et cela permettra de faire taire une bonne fois pour toutes les personnes souhaitant revenir sur ce droit fondateur.
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