Le trouble jeu d’Élisabeth Borne

Élisabeth Borne, deux femmes à être première ministre, mais aussi première femme à être soutenu par l’extrême-droite donne le ton dans son discours de Politique Générale.
À l’heure où nous écrivons, la “droite” que nous devrions plutôt appeler au travers des références, tout comme des votes en faveur de ses alliés : l’extrême-droite. En effet, les votes ont un sens. La “lutte contre les extrêmes” s’est soldée par “la lutte contre la social-démocratie”. Mitterrand dans sa tombe doit bien rigoler et se gausser de tout cela. Pourtant au travers d’une dépolitisation féroce de l’idée “ni droite, ni gauche” se cache les idiots du fascisme. Il semble nécessaire de rappeler le livre de Zeev Stenhell chaque fois que c’est nécessaire dans un monde dépolitisé et ignorant.
Élisabeth Borne peut être une fille de survivant et rescapé de la Shoah. Son arc républicain en votant pour les héritiers idéologiques de ceux qui ont participé à l’entreprise d’extermination des Juifs, des Tsiganes, et bien d’autres, laisse sans voix. Il semble nécessaire de voir que le fait d’être “républicain” ne se joue pas sur une seule élection et durant deux semaines, mais bien au travers d’une continuité. Or, Élisabeth Borne ne luttera jamais contre l’extrême-droite. Au contraire ! C’est bien cela le drame.
Il ne suffit pas pour Élisabeth Borne d’éviter de prononcer le nom de Mathilde Panot et de Marine Le Pen pour avoir le gage d’être au sein d’une tradition républicaine. Le drame se joue ici. En réalité, la “Galaxie Renaissance” joue sur des “bons points” en termes de gage de celui qui sera républicain. Cela devient grotesque. La réalité du Macronisme devrait les interroger, mais la radicalité d’une personnalité issue du Thatcherisme : ne jamais se remettre en question, car il n’y a pas d’alternatives possibles. La réalité : Le macronisme est le véhicule qui amène la montée de l’extrême-droite.
Raphaël Einthoven peut bien se gausser, mais ce dernier était prêt à voter pour Marine Le Pen, c’est-à-dire d’un parti politique fondé par les soldats de la division Charlemagne de la Waffen-SS. Certains s’exclameront que je fais un “Point Godwin”. Or, je le dis sans ambiguïté. Au moins, les choses sont dites. La messe est prononcée. Aujourd’hui, on peut le taxer de “fasciste” sans ambiguïté. En réalité, sa haine vis-à-vis du “progrès”, de la “gauche” et son admiration de la “révolution conservatrice” en dit long. Mais, là n’est pas le propos en ce jour. Être macroniste, c’est s’acoquiner avec l’extrême-droite par tous les temps : reprise idéologique des programmes, promotion de l’héritage de Jean-Marie Le Pen, etc. Il semble nécessaire de voir que chez Révolution et Libertés, nous ne sommes pas dupes. Le mieux face à des réactionnaires d’une grande, c’est tout de même de l’ignorer.
Je vois très bien que le discours souhaitant des compromis sans extension de la majorité se fera au travers d’alliés nouveaux que les castors combattaient autrefois. Marine Le Pen ne votera d’ailleurs pas la motion de la NUPES en raison de son soutien aux institutions. Cela permet de voir que les trois droites convergent ensemble. Il semble à présent de sous-tendre que face à une assemblée où les droites forment finalement un seul bloc, le cirque peut commencer (mais sans les animaux). À partir de ces évènements-là et sans confiance d’un parlement (enfin si grâce aux deux autres droites), cela permet de voir qui sont réellement les opposants à la Macronie.
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