LCJ n°12 | Souvenir : Marlène Schiappa et le RSA

LCJ n°12 | Souvenir : Marlène Schiappa et le RSA
Copie écran du Tweet de Marlène Schiappa du 6 octobre 2016

Emmanuel Macron souhaite faire travailler les personnes au RSA de façon forcée telle était les théories de Malthus au Royaume-Uni. En effet, s’il est connu pour ses théories liées à la surpopulation, il est aussi connu pour ses théories de « travail forcé » dans les usines contre une maigre subsistance permettant de survivre. Nous ne sommes plus dans le « libéralisme cool », mais dans le « libéralisme radical » aux antipodes des thèses de la richesse des nations d’Adam Smith.

Dans le même temps, Emmanuel Macron souhaite changer l’agence « Pôle Emploi » afin de poursuivre sa privatisation en la renommant « France Travail ». Cela permettra de détricoter une fois de plus « l’assurance-chômage ». Elle est un « bien public » et fait partie de la « chose publique », à savoir la res publica d’où la République. Une notion où la « solidarité » liée à la fraternité devient de plus en plus détruite au travers d’un « néolibéralisme » radicalisée et séparatiste comme nous le voyons si souvent dans ses sorties.

Cette vision a scandalisé une partie des progressistes quand le président à la réélection souhaite retourner au « travail forcé » afin que les bénéficiaires du RSA payé entre 4 et 7 euros de l’heure au lieu des personnes payés au niveau du SMIC. Le « Halo du chômage » risque de clairement s’étendre avec cette proposition. Cela ne peut qu’être vivement critiqué et faire « exploser » le système de solidarité. Le taux de chômage n’est pas de 7,6 %, mais clairement supérieur à 11 ou 12 %. Tout cela relève de l’habillage et de la définition même du chômage.

Emmanuel Macron souhaite reprendre le programme de Valérie Pécresse, c’est-à-dire l’extrême-droite. Mais celui-ci n’accepte pas la paternité économique de Jean-Marie Le Pen comme nombre d’électeurs de droite. Ainsi, en s’attaquant aux personnes au RSA, il s’attaque aux plus faibles, mais aussi au travers de mesure clairement anticonstitutionnelle. Cela en dit long. Les lieutenants d’Emmanuel Macron comme Marlène Schiappa critique Valérie Pécresse pour ses propositions malthusienne en 2016, mais se rallie finalement à ces dernières.

Marlène Schiappa dans le gouvernement n’est pas la même que dans l’opposition. C’est la fameuse rhétorique du « en même temps » tel le chat de Schrödinger.

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