LCJ n°10 : Fabien Roussel et la gastronomie française
Fabien Roussel, candidat du Parti Communiste Français, a souligné que la gastronomie française était « un bon vin, une bonne viande, un bon fromage ». Pour nous, chez Révolution et Libertés¸ cette proposition tiraille les électeurs, il se traduit d’une certaine manière par un « patriotisme culinaire » entamé par Nicolas Sarkozy.
Dans un tweet plus tard, le Parti dira que les mentalités ont changé. Avant les communistes étaient accusés de manger les enfants, les mentalités changent.
Une raillerie se fera sur le fait que la gastronomie enracine une vision du morceau de « barbaque » avec des frites, du bon pinard et du frometon. La question identitaire tente de racler les électeurs qui ne voteraient pas Jean-Luc Mélenchon en raison de l’approche écologique par l’élevage.
Le député du Nord se défend de mettre en avant la « France des labels » en soulignant que le quinoa ou le soja étaient fades. L’idée de manger mieux reste intéressante, mais pas dans de ce qu’il sous-entend. Les Français ont du mal à boucler leur « fin de mois ». De ce fait, il se traduit par un impact sur la qualité des repas et des différents ingrédients.
Toutefois, une autre réalité sursaute aux yeux : l’élevage est responsable en grande partie du réchauffement climatique. Afin de réaliser la transition énergétique au travers d’un programme soutenu via le nucléaire, il incite les Français à ne pas changer leur régime alimentaire. Ce qu’il gagne par le nucléaire le perd par l’élevage. Ainsi, Fabien Roussel se retrouve dans une démarche où le consensus scientifique lié au GIEC recommande de baisser la consommation de produits issus des animaux. La « France des labels » peut certes augmenter le niveau de vie et chacun d’avoir accès à ce que l’on pourrait appeler des « produits de luxe », mais cela sous-entend nettement de se mettre dos à dos vis-à-vis de la science. Une variable nécessaire, dont le programme a été construit.
De ce fait, les questions alimentaires deviennent des « sujets de polémiques » en raison du fait que l’idée détenue commence à faire son chemin : le « steak – frites » est de droite. Il faudra dès lors mieux comprendre l’analyse de l’élevage pour que le Parti Communiste Français puisse avoir une transition écologique de tonnerre au travers d’une transition implacable. Mais il y a encore un effort à réaliser afin de briser « l’omerta » qui règne de la désinformation liée à l’industrie de la viande.
Enfin, la transformation de l’élevage progressive vers de l’alimentation végétale est possible. Rendez-vous dans cinquante ans. Quoi que d’ici le réchauffement climatique aura fait augmenter de plusieurs degrés et le niveau des océans se sera considérablement élevé.
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