CAB n°11 : Ne plus analyser Eric Zemmour

La candidature d’Eric Zemmour à la présidence de la République, est-elle un événement ou non-évènement ? Doit-on mettre en avant Eric Zemmour dans nos articles faisant implicitement sa publicité ? Doit-on faire analyser ses propos et les debunker ? Ces quelques questions interrogent, mais aussi laissent perplexe sur la question d’informer ou pas. Au moment où sa campagne grandit. Au moment où l’extrême-droite (LR, RN, Z) triomphe dans les « sondages » (bien qu’il faille les prendre avec des pincettes), le combat antifasciste demeure confronté à des questionnements de fond.
Ainsi, lorsque le parti « Les Républicains » sous les paroles d’Eric Ciotti demande de dissoudre « les antifas », cela consiste à vouloir endiguer une idéologie. Il s’agit d’un vieux réflexe droitier. Cela permet de voir dans quel camp, il se situe, c’est-à-dire en-dehors du champ républicain.
Nous avons transcrit en off l’intégralité du discours d’Eric Zemmour. Face à une possibilité de « récupération » par cette même extrême-droite, nous avons préféré finalement mettre dans les cartons notre projet de créer un long dossier afin de ne pas mettre en avant le polémiste. La volonté de déstructurer dix minutes représente également des dizaines d’heures de travail à prévoir, mais pour quelle finalité ? Qui va les lire ? Fera-t-il taire le polémiste multirécidiviste de la haine ? Non. Comme Bolsonaro, comme Orbàn, comme Trump : l’art du mensonge reste une marque de fabrique, mais aussi un tremplin. Les fanatiques biberonnées à la haine de l’ancien journaliste et chroniqueur de CNews du groupe Bolloré n’entendront guère raison même sur des faits objectifs, narrés et sourcés. Il s’agit d’une volonté concrète de faire du « journalisme d’investigation ». Toutefois, nous prenons conscience de la dangerosité que contienne aussi le fait « d’informer », de « critiquer » et « d’analyser ». L’arrière-cour et ses soutiens constituent le « canal historique » du « Rassemblement National ».
Les manifestations contre les violences policières, les féminicides, etc., sont violemment prises à partie par l’extrême-droite radicale, c’est-à-dire les néonazis et les néofascistes. Le programme d’Eric Zemmour reste ultralibéral, ultraconservateur et ultranationaliste.
Nous le savons : rien n’arrête les militants d’extrême-droite gonflés par le climat ambiant et la presse actuelle. Ainsi, lorsque le « candidat » qui parle au nom « des Français » affirme que ses ennemis étaient : « les puissants, les élites, les bien-pensants, les journalistes, les politiciens, les universitaires, les sociologues, les syndicalistes », alors bien que nous ne soyons pas rattachés au CPAPP pour le fait que notre « webzine » n’entrerait pas dans les clous, nous sommes dès lors affiliés à la catégorie des « journalistes ». Nos travaux depuis dix ans déjà renferme sur nous une réalité. Nous épluchons régulièrement le web et analysons progressivement les discours de l’extrême-droite (de toute obédience).
Dès lors, il convient de voir qu’un travail collectif en dirait certainement davantage sur la réalité d’un discours qui fera date dans l’Histoire. Aussi, il se contemple d’une façon évidente que le caractère « matérialiste » s’opposera foncièrement au « romantisme ». Dans ce sens, il s’avère que les travaux notoires que nous fournirons à l’avenir s’inscriront dans une logique éditoriale claire et raisonnée. Nos travaux continueront, mais sans faire de publicité cette fois-ci.
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