Une primaire populaire est-elle possible ?

La « primaire populaire » afin de faire gagner la « gauche » aux élections présidentielles de 2022 commence à porter ses fruits. En effet, l’idée d’un rassemblement autour des valeurs communes rappelle d’une manière ou d’une autre que le virage « autoritaire », « populiste » et « ultra-libéral » ne s’inscrit pas dans une fatalité. Les militants, plus nombreux les semaines après les autres, demandent l’organisation de cette dernière afin de créer un « candidat unique ».
En effet, l’alliance entre différents courants suggère d’une certaine manière que la « primaire populaire » s’inscrit également dans une vision nettement plus « citoyenne » que « populaire ». De plus, la notion même de « populaire » utilise l’argument du « ad populum ». Autant dire que le populisme n’est pas vraiment très loin. Les valeurs défendues ne doivent pas s’inscrire dans une dynamique « populaire », mais bien dans une logique « maximale ». La social-démocratie n’arrive pas à faire changer les lignes de l’intérieur en raison d’une « économie mondialisée ». S’il n’est pas opportun de rappeler d’une manière ou d’un autre, la notion d’économie est « politique », cela suggère également de regarder au-delà des élections nationales.
De plus, la seule valeur qui permet de réels changements dans le changement de la vie des individus s’inscrit d’une certaine manière dans une notion de « lutte des classes ». Il est vrai qu’il convient de rappeler qu’elle n’est pas un concept, une théorie ou même un théorème. Ainsi, elle s’inscrit comme un axiome dans le cadre d’éléments « pragmatiques ». De ce fait, la lumière pour renouer avec des « lendemains qui chantent » demande d’une façon ou d’une autre : la prise de position vers le « prolétariat ».
La « primaire populaire » doit également s’axer autour d’une dialectique matérialiste et historique afin de mettre en avant la « rationalité » et la « science ». Dans une période où l’obscurantisme triomphe, un parti érudit à la mise en place de solution pragmatique devient nécessaire.
Il semble également nécessaire de voir que la campagne en ce qu’il concerne la « primaire populaire », si elle est axée sur le même niveau que la « primaire de la droite et du centre » aux dernières élections présidentielles peut devenir un fiasco.
Enfin, il n’est pas certain que les appareils politiques n’aillent vers ce type de procédés que les militants pourraient qualifier « d’antidémocratique ». En effet, de nombreuses primaires internes à chaque parti ont déjà eu lieu rendant plus complexe la « primaire populaire ». Il faudrait que les votes internes à chaque Parti Politique donne l’accord des membres ayant déjà un « candidat officiel ». Une ambition qui risque également de rendre plus complexe le projet pas forcément si citoyen que cela.
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