Emmanuel Macron dissoudra-t-il l’Assemblée Nationale ?

Emmanuel Macron s’apprête à se lancer dans la campagne des élections présidentielles, mais zieute de très près les élections législatives prévues en juillet 2022. Dans ce sens, selon les informations du quotidien néolibéral l’opinion, une dissolution de l’Assemblée Nationale permettrait de gagner du temps sur les réformes structurelles qu’il souhaite mettre en œuvre afin de rembourser la « dette Covid ». La force du néolibéralisme réside dans le fait de surprendre là où on ne l’attend pas forcément. Dès lors, le fait de gagner contre la montre risque d’une certaine manière de bousculer un peu plus la cinquième république. En effet, une dissolution imminente permettrait d’accélérer le temps des réformes, mais aussi de couper l’herbe sous ses adversaires politiques.
Dans un « système parlementaire », la majorité (ou la coalition majoritaire) prend pouvoir de former un gouvernement. Mais ce modèle adapté à la Cinquième République ne peut fonctionner puisqu’il a été étudié par le Général de Gaulle afin de créer un « système présidentialiste ». Le gouvernement est géré par l’intermédiaire du président de la République. Le premier ministre devient uniquement une soupape de secours. Ainsi, Emmanuel Macron dans son charisme avide de pouvoir s’inscrit d’une façon ou d’une autre à vouloir poursuivre l’aventure au travers du parti politique qu’il a fondé : la République En Marche. Force du constat concernant sa politique qu’il voit comme un succès, il s’apprête dès lors à avancer ses pions progressivement sur l’échiquier politique.
Emmanuel Macron anticipe également certainement la fastidieuse réforme des retraites. Cette dernière profondément injuste s’inscrit dans une autre époque, un autre siècle. Il risque de subir une « dégringolada » dans les intentions de vote, même si ces dernières sont à prendre avec précaution.
Ainsi, le Président de la République afin d’avoir une majorité à l’Assemblée Nationale souhaite d’une certaine façon maintenir son agenda en ce qu’il concerne les réformes demandées par la Commission Européenne. Lassé de voir se profiler une défaite tangible, les stratèges de l’Elysée penchent sur une anticipation afin de prendre la main rapidement sur une augmentation croissante des réformes. Il s’agit d’un « risque » à prendre. Pas sûr que la majorité présidentielle puisse encore tenir la route. Quant aux vraies réformes démocratiques, un suffrage à la proportionnelle intégral devient nécessaire avec un bulletin unique. Toutefois, nous ne croyons pas au père Noël, nous n’attendons rien du Président de la République et de son gouvernement.
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