LCJ n°7 | Jean-Michel Blanquer part en croisade

LCJ n°7 | Jean-Michel Blanquer part en croisade
Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Jean-Michel Blanquer s’exclame de l’insertion dans le dictionnaire « Petit Robert » et celui de « l’Académie Française ». Une polémique s’en sort contre ce qu’il combat à savoir le « wokisme ». Nous en avions déjà parler précédemment : la lutte contre les minorités devient l’un des chevaux de bataille du « laboratoire de la République ». Ce think thank au nom prometteur n’est rien d’autre qu’une réaction face à une demande de la société voulant être plus égalitaire. Ainsi, la volonté de combattre une idéologie venue des Etats-Unis d’Amérique s’inscrit également dans une forme de xénophobie. Il ne s’agit pas d’un combat culturel, mais une volonté de faire perdurer la « France éternelle » telle que la conçoit l’extrême-droite. Dès lors, il apparaît nécessaire que la volonté de sauvegarder le « mode de vie » à la Française vu sous le prisme de la « bourgeoisie » devient très proche d’autres éléments : Eric Zemmour voire Marine Le Pen.

Vous comprendrez : la France c’est la France. Dans un tel sens, il apparaît nécessaire de voir que l’emprise du « wokisme » constitue une menace pour la société. La défense des valeurs « anti-woke » se traduit par une chasse aux sorcières et des harcèlements visibles. Ironie du sort, le gouvernement souhaite en finir avec le « harcèlement scolaire », mais promeut le harcèlement public en ligne. La devise de la République : « Liberté, Egalité, Fraternité » sera dans un futur proche une agression contre les valeurs du macronisme. Concrètement, Jean-Michel Blanquer souhaite partout où cela est possible instaurer une « police de la pensée » et « culturelle ». En effet, il existe une volonté particulière de polémiquer sur des détails insignifiants afin de masquer le bilan catastrophique au sein de l’Education Nationale.

L’un des arguments pour lancer les campagnes de propagande se résume à l’apprentissage des éléments fondamentaux à l’école comme lire, écrire et compter. Cependant, le ministre de l’Éducation Nationale ferme des classes, supprime des postes de professeur des écoles, surcharge les classes, etc. Autrement dit, les écoliers se retrouvent dans une situation catastrophique. Ce n’est pas la responsabilité d’une légère modification dans le dictionnaire, mais du ministre lui-même. Concrètement, nous sommes face à un ministre qui n’a qu’une volonté : cacher le chaos qu’il a créé. L’Éducation Républicaine ne devrait pas être soumis cela. La gouvernance des professeurs par la terreur s’inscrit dans un autre champ clair : le management par la violence.

Capture d’écran du Tweet de Jean-Michel Blanquer suite à ses protestations contre “le petit Robert” et “l’académie française”

À force de vouloir faire du populisme à toutes les sauces, la réalité devient plus obscure. Jean-Michel Blanquer et ses acolytes sortent progressivement du champ républicain. À défaut de soutenir la volonté de l’école républicaine, le ministre de l’Éducation continue sa destruction progressive de l’école. Le management macroniste tend à ouvrir en grand la porte aux écoles privées. Dès lors, le laboratoire de la République ressemble étrangement à un laboratoire où toutes les idées obscurantistes, antilaïques et autoritaires prennent corps. Jean-Michel blanquer est régulièrement félicité par des soutiens du Rassemblement National et du parti « Les Républicains ». Autrement dit, la voix de ce dernier s’inscrit dans les faits par une radicalisation importante. Le parti « La République En Marche » devient plus à droite afin de récupérer des bulletins de vote de la part de ceux qui votent pour un parti descendant qui se retrouve ses liens jusque dans la collaboration avec les nazis : « Ordre Nouveau ». Chacun pensera ce qu’il voudra.

Ainsi, selon nos grands croisés rêvent d’une « langue morte » comme ce fut le cas pour les langues de l’Antiquité. Le Français n’est pas une langue d’un âge révolu. Elle est dynamique et s’adapte en fonction de l’époque. Les opposants au « wokisme » y voient l’emprise que prend chaque élément permettant une langue inclusive. Les polémiques stériles liése à ces personnes s’enracinent dans une langue « passéiste », « rétrograde » et « réactionnaires ». Au moment où le ministre écrit et parle, il met en avant des réformes de la langue française. Nul ne doutera que cette volonté de combattre les mesures égalitaires s’inscrit également dans une forme de « Maccarthysme ». La moindre évolution progressiste y est fermement combattue.


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