Emmanuel Macron face au mur
Emmanuel Macron donnera un discours le mardi 9 novembre à quelques jours du 11 novembre, jour férié en France. Dans un contexte de crise sanitaire qui semble perdurer avec l’annonce d’une cinquième vague ressemblant davantage à une vaguelette. Toutefois, lorsqu’un tsunami avance, ce sont généralement des vaguelettes qui se transforment en un mur d’eau. Soyons réalistes, il y a peut-être l’arbre qui cache la forêt.
On peut s’inquiéter des différentes mesures qui seront prises. Confinement partiel, couvre-feu ? Toutes les solutions sont mises sur la table. D’ores-et-déjà, les collectifs complotistes et eugénistes hurlent à la dictature sanitaire (ce qu’ils ont commencé depuis le début) … Dans ce sens, l’euphorie des marchés financiers pourrait être de courte durée. En aura-t-on terminé avec la crise sanitaire ? Les zoonoses et la capacité de mutation du Coronavirus restent extraordinaires. Les mesures hygiénistes dépendront entre autres de la volonté d’Emmanuel Macron qui s’inscrivait dans le « quoi qu’il en coûte ».
La sortie de la crise économique semble être là. Les chiffres économiques sont clairement bons, mais ne sont pas liés uniquement à un rattrapage conjoncturel. En effet, les ménages avaient rétracté leur pouvoir d’achat en raison des différents confinements successifs. Toutefois, une menace pour Noël risquerait de plomber le moral des ménages laissant ainsi une croissance en dessous des prévisions annoncées et une difficulté pour les petites entreprises. Le chômage partiel risquerait dès lors de se retrouver dans une circonstance où la dette publique se situant déjà à 115 % du PIB pourrait continuer de croître : jusqu’au bout, Emmanuel Macron se battra pour redresser l’économie, mais en ayant en arrière-plan : un mémorandum d’austérité draconien typique de la Troïka s’il est élu. Attention, l’usage des mots dans son discours sera prépondérant.
Les manifestations contre le mouvement le « pass sanitaire », dont le lecteur jugera ce bon lui semble se sont clairement essoufflées au vu de l’actualité et de l’agenda politique. Ainsi, le modèle gouvernemental a certes dans un premier temps été victorieux, mais un vice se cache : la codification de l’État d’Urgence Sanitaire. En effet, si nous avons raillé très clairement les opposants au « pass sanitaire », la codification transformant dans les faits la nature même de la menace à savoir permanente peut créer des problématiques de fond. Il convient de souligner que le projet du gouvernement de fixer le « pass sanitaire » jusqu’en juin ou juillet 2022 s’enracine dans une logique absurde.
Aujourd’hui, il va falloir penser à une stratégie sur le long terme. Il semble dès lors très pragmatique de sous-entendre que les éléments scientifiques doivent primer la « peur » et le « populisme ».
Dans nos archives, nous avons clairement alerté les différentes mesures en lien avec la codification de l’État d’Urgence dans le droit commun. Le risque d’une dérive autoritaire se cache dans les détails. Or, la critique de l’autoritarisme qui en résulte, semble tout à fait adéquat afin de créer une véritable campagne visant à augmenter la couverture vaccinale tout en même temps en mettant en place la généralisation de la troisième dose. La notion progressive de l’obligation d’une troisième dose se posera tôt ou tard. Au moment où les antivaxs s’essoufflent, d’une façon significative : la rationalité l’a emporté sur la réaction, l’obscurantisme et l’ignorance. La méthode scientifique et les différentes études scientifiques auront eu raison progressivement d’une campagne de calomnies infondées, dangereuses et sectaires.
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