COP26 : entre rêve et réalité
La COP26 se déroule à Glasgow. Les pays du Nord comme du Sud sont invités à diminuer les Gazes à Effet de Serre (GES). Le dernier rapport alarmant du GIEC en disait long sur sa position clairement catastrophique.
Au moment où Nicolas Dupont-Aignan affirme que « les écologistes nous emmerdent », il semble dire que la nouvelle génération s’inscrira dans une dynamique souhaitant un changement radical de paradigme. Pourtant, les efforts pour atteindre des accords s’avèrent fastidieux, mais ne valent aucun engagement. La « transition écologique » dans le monde capitaliste n’a pas l’air de véritablement fonctionner. Dans une période obscure d’où des ténèbres jaillissent, un fil lumineux apparaît.
Les capitalistes redoutent que la « planification socialiste » s’avère être la seule à permettre d’éviter les contradictions. Pourtant, nous le savons tous : le COP26 ne permettra jamais d’en finir avec la limitation des 1,5 °C d’ici 2030. Depuis près de 40 ans, les voyants sont au rouge concernant l’anthropocène. Il semble nécessaire d’aller vers une « révolution verte » loin d’un greenwashing.
Les représentants des différents pays disposent d’un traité non-contraignant. Ironiquement, il faudrait revoir pour cela la question des traités de « libre-échange » et d’une réforme structurelle liée à l’OMC, tout comme le droit communautaire européen et ses traités. Il semble nécessaire de créer non pas des plans s’inscrivant dans un « Green New Deal » au sein de chaque État créant ainsi une vision liée aux principes de « l’économie politique » telle que l’a si bien décrite Rosa Luxemburg. En effet, la mondialisation (quoi qu’on en pense) entraîne des liens entre les différents pays, c’est-à-dire de l’extraction des ressources (ou de leur culture) à la fabrication jusqu’à la consommation. Dès lors, il semble fondamental de ne pas pointer uniquement la finalité de la chaîne, mais l’ensemble de la chaîne. Ainsi, les personnes d’obédience écologique comprennent finalement que tous les pays sont concernés. Par ailleurs, il semble nécessaire de pointer que les réformes internes dans chaque pays nécessitent d’accroître les normes internationales, européennes et françaises. Évidemment, cette position ne va pas vraiment dans le sens du néolibéralisme qui s’inscrit par justement « l’abaissement des normes » entre autres.
Les discours d’Emmanuel Macron portent peut-être un brin d’optimisme. Toutefois, il semble rappeler qu’il mène une pré-campagne à sa réélection. Fin stratège, il a remarqué l’importance de l’écologie. Puis, il essaye de s’enraciner dans les pas de Joe Biden d’un point de vue écologique. Ils souhaitent tenir à son terme une position « écolo-libérale ». De ce fait, « la clé pour les 15 prochains jours, ici, dans notre COP, est que les plus gros émetteurs, dont les stratégies nationales ne sont pas conformes à notre objectif de 1,5 °C rehaussent leurs ambitions dans les 15 jours qui viennent, c’est le seul moyen de recrédibiliser notre stratégie » a affirmé le patron de l’Élysée.
Une prise de position a été actée concernant la déforestation d’ici 2030. Il semble nécessaire de l’enrayer non d’ici pas d’ici une petite dizaine d’années, mais tout de suite et maintenant. Toutefois, l’un des pays dans le viseur n’est autre que le Brésil qui saccage l’Amazonie au profit des grands propriétaires terriens et de l’agriculture industrielle.
Autant dire que la COP26 n’a aucun intérêt si ce n’est faire parler les politiciens. Toutefois, les citoyens commencent à comprendre l’enjeu écologique. En effet, l’altération des saisons, l’augmentation progressive des périodes diluviennes, des sécheresses, des ouragans (cyclone, tempête, typhon, etc.) clairement plus violents, etc., sont devenus une norme dans de nombreux pays. Il est l’heure de sonner le glas alors qu’il est déjà trop tard. Les glaciers de l’Arctique et Antarctique fondent. Il ne faut plus des discours, mais des actes concrets.
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