Jean-Luc Mélenchon à la rescousse de Zob
Jean-Luc Mélenchon de la France Insoumise au travers de son projet d’Union Populaire a soutenu Zob vis-à-vis de son antisémitisme. Selon lui, son ultraconservatisme s’enracine dans les liens de la tradition juive jugée très rigoriste et in extenso comme ultraconservatrice. Une diatribe s’enracinant clairement dans une doxa judéophobe.
Pendant ce temps, le conservatisme des religions s’inscrit dans un cadre « universel ». Toutefois, le nouveau chemin vers la « libéralisation » des religions monothéistes semble faire trembler des conservateurs en mettant des femmes au niveau des « imams », des « pasteurs » et des « rabbins ». Pour les prêtres, l’Église catholique ne semble guère s’organiser autour d’un changement digne de ce nom malgré le tournant Jésuite du pape François.
Il reproduit beaucoup de scénarios culturels (du judaïsme) : ‘on ne change rien à la tradition, on ne bouge pas, oh mon dieu la créolisation quelle horreur…’ Et tout ça, ce sont des traditions qui sont beaucoup liées au judaïsme. Ça a ses mérites, ça lui a permis de survivre dans l’histoire.
Un sujet qui lui a valu rapidement d’être catalogué d’antisémite par ses adversaires politiques, notamment dans la « droite gouvernementale ». Des personnes comme Christophe Castaner ont rapidement affirmé que sa sortie sortait du champ Républicain. Cela n’est pas faux. Toutefois, le fait que La République En Marche sorte ce genre de position alors que le parti au travers de Gérald Darmanin poursuit sa course derrière le Rassemblement National sur le domaine de la Sécurité. Cela permet d’une certaine manière de voir que ce dernier considérait trop mou l’héritière de Montretout sur la question de l’islamisme et par ailleurs sur le domaine de la Sécurité. Autant dire que la notion même de la République s’inscrit dans une notion très éparse. Dans le même temps, Gilbert Collard venait d’ailleurs à la mise en place d’un « Front Républicain ». Une vision qui permet d’écarter Jean-Luc Mélenchon, mais quid du fait que la majorité fricote avec le « Rassemblement National » ? Autrement dit, chaque polémique tend d’une certaine manière à protéger le « Front bourgeois ».
La montée de Zob devrait inquiéter les tenants du pouvoir. En effet, la scission entre deux formes d’extrême-droite : l’un souhaite devenir « présidentiable » et l’autre s’inscrit dans une radicalisation sur fond d’une « union des droites ». Jean-Luc Mélenchon avait ouvert un boulevard aux polémistes qui se réclament de la collaboration avec les nazis. Le débat avec l’extrême-droite offre à chaque fois un boulevard aux thèses de ces dernières.
Hossam Boutros Messiha dit Jean Messiha défend les idées sur l’immigration, et même les expulsions des personnes du Rassemblement National alors qu’il est né au Caire. Autrement dit, l’origine ne permet pas de situer la position clairement politique d’un individu. De cette manière, Zob peut être juif et dans le même temps antisémite, tout comme Hossam Messiha peut être Franco-Egyptien et xénophobe. En effet, ce dernier se considère dans une dissonance cognitive comme un « naturalisé », et en même temps « Français de souche ». Cela permet de voir que le lien entre l’appartenance à une origine et la doctrine de l’individu ne permet pas de voir le lien juste à présent. Il semble dès lors nécessaire de séparer l’origine nationale tout comme la prétendue apparence religieuse pour réaliser une critique de ce dernier sur les discriminations qu’ils peuvent réaliser.
Dans ce sens, il s’avère d’une vision claire que Zemmour est un pétainiste. Il est antisémite. Il ne suffit pas d’aller à la synagogue pour voir que ces sorties régulières s’inscrivent dans un ethno-différentialisme s’encrant dans la judéophobie chrétienne. Toutefois, il y a encore énormément de chose à faire concernant l’antisémitisme.
Et Jean-Luc Mélenchon ? Si son antisémite reste subtil, il n’en demeure pas moins que le chemin vers le Printemps Républicain en dit long sur l’ambiance qu’il règne. Jean-Luc ne sera certainement pas président. Puis, on nous accuserait de faire le procès à un grand républicain. D’ores et déjà, son armée de troll est prête à tout faire les critiques pourtant pragmatiques. Le combat contre le racisme et le danger d’une dérive au nom du populisme en dit long sur le fait que le tribun devrait peut-être écrire des livres et laisser sa place à d’autres.
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