La PACA ouvre la privatisation du rail

La région PACA tenue par la droite autoproclamée « républicaine » a ouvert à la concurrence son réseau régional.

L’ouverture à la concurrence sur les contrats entre les régions et les opérateurs laisse entrevoir qu’il s’agit d’un seul et unique opérateur s’accaparant dans les faits le contrat. Une vraie « libéralisation du rail » aurait dû créer différents opérateurs sur une même ligne. Finalement, les utilisateurs de droite râlaient vis-à-vis du fait qu’il n’y aurait pas d’offres variées. Dans les faits, il s’agit de la même problématique sauf que l’opérateur passe dès lors du public vers le privé. De ce fait, nous assistons à « la privatisation des profits et la nationalisation des pertes ».

Dans le même temps, on constate qu’il s’agit dès lors d’un retour à la Nostalgie d’avant les années 1930, c’est-à-dire une vision de près de 100 ans en arrière. On n’arrête pas le progrès, disent-ils ! Il s’avère d’une autre manière d’une vision clairement passéiste et rétrograde.

Il faut dire que dans le monde merveilleux du capitalisme, les théories d’ouverture à la concurrence sont restées choux blancs. Hormis la téléphonie et l’Internet en raison d’un accroissement de la technologie et de révolution en lien avec cette dernière, toutes les procédures ouvrant à la « libéralisation » et à la « privatisation » sont restés comme un accroissement des prix en lien avec la hausse des dividendes. Mais quelle révolution a fait le rail ? Aucune. Les projets d’Hyperloop ne sont pas pour demain. Dès lors, le fait que la PACA donne une concession à Transdev pour la ligne Marseille – Nice sonne le signal d’alarme pour le pouvoir d’achat des usagers. Derrière des calculs savants de chercheurs en économie, se trouve la notion assumée de faire baisser le niveau de vie des classes populaires et empêcher la mobilité géographique.

La question réside de mettre dans la « liberté de choix », non pas pour les utilisateurs, mais bien pour la région. De telles sortes, le problème reste le même. La clairvoyance réside dans le fait de mettre en place différentes compagnies sur une même ligne. Voilà, la « concurrence libre et non-faussée » digne d’un vrai libéralisme et non d’un « libéralisme de connivence ». Rien n’empêche cette mise en place. Mais ce n’est pas vraiment le choix de la majorité présidentielle.

Après le fiasco du fret, on peut s’attendre d’une autre manière à la diminution d’une offre clairement adaptée sur les principes même du capitalisme. Le service public devient dès lors un service privé. Les personnes qui soutiennent corps et âme cette position n’ont fait que démolir le service de transport en commun national.

Symbole d’une radicalisation à la demande de Bruxelles, on peut dire d’une manière certaine que la gestion risque d’être à la hauteur du rail britannique, c’est-à-dire les problèmes que connaît la SNCF, mais en pire tout en ayant une baisse de l’investissement, une modération (pour ne pas dire compression) salariale, des infrastructures qui dans 100 ans seront toujours dans le même état. Bref, il s’agit de l’apocalypse qui attend les utilisateurs du rail. L’ouverture à la privatisation qui s’avère clairement différente de l’ouverture à la concurrence en dit déjà long sur ce qu’il va arriver. La question du « pouvoir d’achat » n’est pas la priorité de la région PACA. Aujourd’hui, la priorité réside dans le fait de faire des économies selon la bonne ligne orthodoxe.

Bienvenue dans le « monde merveilleux » des libertés économiques dans un cadre qui ressemble tout à de la « concurrence libre et non-faussée ». Vous n’aimiez pas le rail public, le rail privé va vous enchanter.


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