Éditorial n°13 : Nicolas Sarkozy fait appel !

Nicolas Sarkozy a été condamné un an de prison ferme dans l’affaire Bygmalion. Cette condamnation très légère. En effet, la volonté de prendre le pouvoir par tous les moyens afin d’empêcher le Parti Socialiste d’accéder au pouvoir. En effet, nous sommes face au libéralisme radical qui utilise les élections comme un moyen de gouverner par la terreur et l’austérité. Le parti de l’époque U.M.P. (devenu Les Républicains entre temps) avait fait campagne d’une violence très accrue. En effet, le social-libéralisme au travers du slogan : “le changement, c’est maintenant” faisait peur aux libéraux et conservateurs. Pour contrer François Hollande, tous les outils légaux et illégaux ont été mis en place. Dès lors, la campagne de Nicolas Sarkozy s’est inscrite dans un vaste dérapage et une organisation frauduleuse des comptes de campagne.
Le résultat des urnes avait tranché : François Hollande avait été élu au deuxième tour d’une courte majorité. Puis, les comptes de campagne avaient été rejetés en commission débouchant le Sarkothon afin de soutenir les finances de l’U.M.P. En effet, le coût des élections en raison d’un dépassement du plafond n’avait point été remboursé. Une manne de près de 10 millions d’euros était en jeu. Puis, la question résidait dans l’approche suivante qui consiste à s’interroger sur la gestion d’un pays lorsque la gestion d’un parti politique concourt à la faillite.
Il semble nécessaire de souligner que suite à la crise des subprimes, la dette s’est envolée afin de créer un bouclier fiscal. Dès lors, il a été admis que les plus aisés devaient moins payer d’impôts, les sociétés également, etc. L’objectif de redonner du pouvoir d’achat par effet de miroir et d’illusion avait atteint son paroxysme.
De ce fait, l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine durant la campagne a créé une fraude massive au niveau de la comptabilité. Pour autant, Nicolas Sarkozy semble en opposition par ses propres visions de la délinquance et les jugements. Au ministère de l’Intérieur, il avait scandé : “Vous en avez assez de cette racaille, on va vous en débarrasser“. Or, plus de vingt ans après cette diatribe à Argenteuil, il semble nécessaire que les racailles en col blanc ne fussent pas au menu du jour. Dans le même temps, il soulignait que les peines au-delà de six mois ne devaient pas être aménagées.
La notion d’une justice de classe advient dans une matérialisation de fond. Les magistrats sont peu soucieux en termes de condamnation des plus aisés, mais clairement enclins à s’attaquer aux salariés. De telle sorte, il advient d’une façon ou d’une autre à créer un sentiment d’injustice. Toutefois, l’ex-président de la République n’a pas dit son dernier mot face aux “juges rouges”. Une couleur rouge à l’extérieur, mais foncièrement bleu à l’intérieur. Ainsi, Nicolas Sarkozy devrait être encore une fois juger sur le droit. Dans un jusqu’au-boutisme, il fera appel à la Cour de Cassation.
Enfin, la question d’une condamnation mériterait tout de même que l’aménagement des peines soit soumis à la hauteur de ses revendications idéologiques. Par ailleurs, l’ensemble de la droite et de l’extrême-droite apporte son soutien à Nicolas Sarkozy. Cela permet de voir que la démocratie libérale est en danger. Cela ne date pas simplement du Sarkozysme, mais d’une certaine manière de la vision, dont les néolibéraux voient la démocratie.
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