Crise de la dette publique aux Etats-Unis d’Amérique

La dette publique s’envole devenant incontrôlable au pays de l’oncle Sam. Rien ne va plus. À l’heure actuelle, la menace d’un shut down ou d’un défaut de paiement pointe son nez à l’horizon. Une crise mondiale avec une récession d’une ampleur jusque-là inégalée devient pragmatique. En effet, le poids de la dette Outre-Atlantique a dépassé les 20 000 Mds de dollars. La planche à billets a atteint ses limites. Cela suggère également que la majorité actuelle commence à vaciller. Le plan de Joe Biden, si solidement soit-il, risque d’exploser en plein vol. En perdant la majorité absolue, les Démocrates sont devenus en position de ballotage.
Au-delà de l’aspect juridique et technique du fonctionnement du Présidentialisme à l’Américaine, la nature de la somme de la dette interroge. La problématique grecque avec ses 300 Mds d’euros de dette a fait trébucher l’Union Européenne. Que se passera-t-il pour nos voisins ? La somme n’est point sur la même grandeur. Loin de prôner une politique orthodoxe basée sur la rigueur budgétaire : la dette publique soutient tous les secteurs d’activité, dont la financiarisation de l’économie. Dès lors, l’économie réelle et l’économie de marché risquent d’une façon ou d’une autre de se retrouver en manque de la soutenance des fonds publics permettant l’accroissement de la richesse.
Il semble forcément nécessaire de voir que nous courrons progressivement vers une catastrophe qui ne dit pas son nom. De ce fait, les partisans de l’ultralibéralisme à savoir les ayatollahs de Trump, Le Pen, Òrban, etc., nous expliquent de façon concise que le problème est lié aux dépenses publiques tout comme au déficit public. Pourtant, leur méthode se base sur un déficit public pour enclencher leur plan économique : baisse des impôts, baisse des normes, stabilisation de l’inflation, etc. Autrement dit : les fans des Chicago Boys ont vu le résultat de leur politique. Il semble plus que nécessaire de rappeler que si la dette publique reste dans leur viseur, alors qu’ils sont les premiers à faire gonfler la dette. La rigoureuse gestion des deniers de l’Etat devient une arme de propagande pour faire exploser le montant de la dette publique.
La politique inflationniste laissant une augmentation de la masse monétaire mise en place par Joe Biden s’inscrit dans ses différents choix macroéconomiques. Le choix de rembourser la dette publique par l’inflation devient une nécessité pour de nombreux Etats. Quid de l’avis des ultralibéraux ! La dette publique explosera au travers d’un défaut de paiement ! Les alternatives sont multiples et variées. Dès lors, il convient de souligner qu’une annulation de la dette publique devient nécessaire et urgente. La société post-capitaliste approche clairement. La vision d’enclencher la “révolution socialiste” de façon globale reste à porter de main. En effet, si l’Etat s’effondre alors la socialisation des moyens de production tout comme la mise en place d’une autogestion des différents services publics apparaît comme une évidence. Ainsi, toutes les conditions sont réunies. La patrie de Martin Luther King pourrait sonner le glas à une économie incapable d’être autosuffisante.
Toutefois, les libertariens (de droite comme de gauche) pourraient profiter de cette situation désastreuse pour mettre en place le programme final de Donald Trump. Le passage vers une économie minarchiste pourraient gonfler. Autrement dit, l’extrême-droite la plus radicale pourrait se tenir prête à prendre un pouvoir. Leur plan ? Détruire ce qu’il reste de social de l’Etat afin de laisser la concurrence, la propriété privée et les contrats gérer l’ensemble de la société. Face à cet individualisme méthodologique poussé à son extrême, la bataille sera fondamentale sur ce que veulent les habitants des Etats-Unis d’Amérique, mais aussi de l’ensemble du monde. De ce fait, il y a une peur du péril rouge et du drapeau noir symbole pour les fondamentalistes du néolibéralisme comme synonyme de chaos et d’anomie.
Il semble nécessaire d’être clairvoyant sur les conséquences planétaires d’un défaut de paiement. En effet, les bourses plongeront de façon brutale. Il appartient dès lors à voir que la dette publique lorsqu’elle est mal gérée s’inscrit dans une bombe à retardement. Le choc économique mondial risque de créer une déflagration. Les conséquences restent alarmistes. Ensuite, nous constatons que l’avenir de l’économie mondiale tient finalement à quelques parlementaires.
Ensuite, la présidence de Donald Trump aura été sans pitié pour la gestion du déficit. L’élection présidentielle se trouvant à un carrefour d’un plan de relance nécessaire pour l’économie américaine (mais aussi mondiale). La cohérence d’une politique keynésienne de gauche de Joe Biden trouve sa réalisation au travers des différents travaux postkeynésiens. Afin de sauver le capitalisme d’un risque d’effondrement sur lui-même pour éviter l’enrayement de la locomotive économique, les solutions restent présentes. Effectivement, le capitalisme vit à crédit que ce soient les Etats ou encore les entreprises ou les particuliers. Dès lors, il convient de souligner qu’il faille revoir l’ensemble de la notion même du crédit.
La dette américaine risque de faire chuter la première puissance économique du monde. Nous sommes dans une vision typiquement apocalyptique qui se dessine progressivement. Toutefois, elle s’inscrit dans la notion même de ce que représente : un effondrement systémique d’une économie nationale au sein de la mondialisation.
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