Le slogan abject de la manifestation des chasseurs

Le slogan abject de la manifestation des chasseurs
© Crédit photo : Laurent Theillet / « Sud Ouest »

Le week-end dernier, les chasseurs ont défilé en France afin de défendre leur vision de la ruralité. Une vision qui s’en dégage d’une grande marginalité. Toutefois, ils sont soutenus par Xavier Bertrand ou encore par Eric Dupont-Moretti. Les différents barons des chasseurs se vantent d’être les “premiers écologistes” de France. Ils critiquent les “Ayatollahs” qui imposeraient une vision de la société aux antipodes de leurs conceptions du Monde. Cette dernière posent tout de même de grandes questions et certains interrogations.

Extrait de la manifestation des chasseurs, dont un manifestant tient une pancarte : “non au génocide rural”.

Parfois, les chasseurs ont des idées pour défendre le mode de vie qu’ils ont choisi. En effet, le “point Godwin” semble être atteint par certaines personnes faisant fi du relativisme vis-à-vis de la Shoah. Cette vision sous-entend que la ruralité à la mode des chasseurs se trouve sur une vision clairement populiste et clairement abjecte. Ainsi, montrer une pancarte comparant l’évolution du droit que cela soit au travers législatif, réglementaire ou jurisprudentiel s’inscrit dans une évolution des mœurs. Les différentes questions éthiques ne semblent pas se mettre en place. De ce fait, la chasse au travers de pratiques barbares laisse entrevoir d’une certaine manière une confrontation entre le milieu rural et les citadins. Cette populace de beaufs s’incarnant typiquement dans les Bidochons.

Ils défendent les mêmes méthodes que les “bonnets rouges” ou encore “les gilets jaunes” voir même les “antivaxs“. Ainsi, les chasseurs sont d’une certaine manière la France qui vote Marine Le Pen ou Eric Zemmour. Leurs motivations s’inscrivent dans les textes de Jean-Pierre Digard. Dans ces circonstances, il s’agit d’une réaction profonde de l’extrême-droite. De ce fait, nous sommes clairement dans une ligne poujadiste qui s’inscrit au travers d’une diminution du droit afin de laisser les ruraux “maîtres chez eux” comme le dirait si bien l’extrême-droite. Dans les faits, la partie de la ruralité qu’ils aspirent s’inscrit dans une logique abjecte et foncièrement “raciste” et méprisante vis-à-vis des citadins qui ont dû s’arracher de leur terre pour trouver un travail dans les grandes villes.

Je rappelle d’une façon ou d’une autre que les traditions qu’ils défendent, n’appartiennent pas à la province, mais à un siècle passé. Les chasseurs ont des pratiques barbares sous prétexte de “chasse à la glue”, la “chasse aux blaireaux” ou même “la chasse à la courre”. Il convient de souligner que les lobbies des chasseurs font extrêmement pression sur les militants contre ces hommes ayant raté le passage dans la décennie de 2020, et même du siècle. La volonté de refuser la “modernité”. Les néoconservateurs d’aujourd’hui sont les conservateurs d’hier qui refusaient la locomotive à vapeur, puis l’électricité. Ainsi, les traditions des uns se concrétisent par un refus de transitionner vers la modernité. Nonobstant ces faits-là, ils finiront comme les Amishs alors que les droits pour les animaux appartiennent à l’avenir.


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