Communiqué de presse : suspension temporaire de la webradio

Communiqué de presse : suspension temporaire de la webradio
Photo by Tim Mossholder on Unsplash

La webradio de « Révolution et Libertés » connaît une redoutable tourmente en cet été 2021. Nous constatons que le projet originel, bien qu’il soit sincère et ait demandé un certain nombre d’efforts afin de résoudre différents problèmes, affronte la fameuse panne dite de la « cale sèche ». La torpeur due à la perpétuation sans fin d’une situation qui nous a visiblement échappé à tous a été à l’origine d’un certain épuisement, certes regrettable.

En effet, nous constatons avec peine que nous sommes arrivés au bout de l’utilisation de notre énergie à travers ce médium. Il ne fait ainsi guère de doute que nous allons devoir suspendre la totalité des activités sur la webradio afin d’en restructurer l’ensemble pour le mieux. Peut-être avons-nous eu une ambition bien trop grande par rapport à nos capacités ; qui sait ? Une vision redimensionnée du support et de notre activité se traduira durant les mois de l’automne par une alternative claire et plus sobre à notre présent modèle de développement et donc par une refondation de notre ligne éditoriale dans sa globalité.

Dans le même temps sur la question de notre orientation idéologique et politique, nous nous revendiquons toujours du luxembourgisme, puisque tel est le fondement théorique de notre webzine. Pour précision, notre démarche actuelle consiste à envisager toutes nos possibilités réelles d’action en faveur d’une « révolution spartakiste », alors que les conditions de ladite révolution ne semblent pas aujourd’hui réunies au premier abord. Au cours d’une montée probable du poujadisme le long des temps prochains (ledit poujadisme demeure d’ailleurs tout aussi clairement traditionaliste qu’hostile à la démocratie), la question de la « démocratie ouvrière » passera certainement en second plan de la dynamique politique et des discours médiatisés au quotidien. Aujourd’hui, nous devons admettre qu’il faille nous battre pour la défense de la « démocratie représentative et libérale ». Peut-être s’agit-il d’une position a priori bourgeoise aux yeux de certains, mais cela assoit en fait une position clairement révolutionnaire sur le long terme. Un projet de court terme n’est qu’un moyen d’agir et non une position définitive sur le fond en l’affaire.

Certes, pour le moment, nous n’allons pas rallier une logique unitaire de façade au nom d’un républicanisme prétendument indivisible mais les manifestations qui se déroulent chaque samedi depuis l’apparition du « variant Delta » nous conduisent temporairement nous aussi à baisser le rideau. En effet, cette bombe virologique et incidemment épidémiologique (que chacun peut interpréter comme il l’entend) devra nous inciter et même nous convaincre d’entamer une réorganisation des lignes idéologiques et théoriques de notre mouvement et de son action. Néanmoins, nous faisons présentement le choix de ne pas évoquer le mouvement contre la vaccination obligatoire et le « pass sanitaire ». Ainsi, chacun devra assumer ses responsabilités quand les feuilles tomberont des arbres : c’est alors que chacun paiera enfin le prix de sa position durant l’épisode d’urgence sanitaire ou en tirera quelque profit en faveur de sa propre crédibilité.

De plus, il faut aussi parfois s’abandonner sans malice au nécessaire « repos militant » dans la mesure où s’affaiblit comme jamais l’ensemble du monde progressiste – Lequel est en proie à une certaine dispersion sur le plan des actions sur le terrain, de sa pratique et des options théoriques à choisir face au virus. À la vue des dérives chaotiques de l’extrême droite sur les questions sanitaires, même si celle-ci peut encore sembler quelque peu éclatée. Il nous semble nécessaire de nous réapproprier, chacun de son côté, notre médium commun afin d’en revenir ressourcés tous ensemble (aussi bien au sens intellectuel, que psychique et physique) – il s’agit d’être mieux armés pour que nous puissions ainsi tous mieux préparer la rentrée politique qui risque d’être particulièrement difficile.

D’autre part, il semble également impératif de constater que l’obligation vaccinale, même si elle paraît primordiale en toute logique pour revenir à une vie quotidienne comparable à l’époque précédant l’état d’urgence sanitaire, a pris des proportions gigantesques – laquelle justifie bien des craintes au sujet d’un contrôle sécuritaire de plus en plus étouffant pour nos libertés. Faut-il dire clairement que l’extrême droite et la « complosphère » soutiennent la privatisation des brevets et la propriété privée des moyens de production des laboratoires pharmaceutiques au nom des « libertés économiques » ?

Autrement dit, pour nous, le débat lors de la rentrée politique prochaine devrait se développer selon deux axes : premièrement, l’antagonisme entre la socialisation et la privatisation ; deuxièmement, celui entre la propriété : privée et le bien public.

Dans ce contexte, il convient de souligner que l’association « Les amis de Révolution et Libertés » sera mise à contribution dès la rentrée afin d’organiser différentes réunions aussi en présentiel qu’en distanciel via le numérique. Ces discussions porteront sur différentes thématiques, notamment à propos de ce pourrait nous apporter le « fédéralisme ».

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