Le rapport du GIEC

Le rapport du GIEC
Photo by Daniele Colucci on Unsplash

Le GIEC a émis un nouveau rapport, l’Humanité se retrouve au cœur de ses responsabilités concernant le réchauffement climatique. L’individualisme tant promu par les enfants gâtés du capitalisme commence à produire ses effets.

Il semble plus que nécessaire de voir qu’il existe une forme structurante entre l’incompatibilité entre le capitalisme et la transition écologique vers un monde décarboné. Nul ne pourra douter que le questionnement de la croissance prévoie clairement une remise en cause de fond en ce qu’il concerne la mise en marche de l’ensemble de notre espèce. La réalité ne repose pas tellement sur un modèle de « croissance illimitée », mais sur une « croissance durable ». Cette notion peut perturber dans le sens que nous vivons clairement dans une orientation néolibérale au sein du capitalisme. Le « gaspillage » se nomme « légion ». En effet, au sein d’un modèle ultra-productif, la politique de l’offre ne peut qu’arriver à une vision superflue de la notion même de la valeur de la marchandise ou du service. L’une des notions majeures réside dans le fait de produire dans une logique utilitariste. Ainsi, l’utilité d’un service permet de créer la valeur. Or, la valeur d’un produit créé pour être créé ne peut que devenir nul et non avenu dans le long terme.

La question intéressante de la surpopulation met en avant les différentes théories malthusiennes. Elle cache en réalité la critique structurelle et inhérente du capitalisme. Le problème était déjà présent avec 1 Md d’individus et reste identique avec près de 8 Mds d’individus. La technologie permet de nourrir plus de personnes avec une productivité accrue. Cependant sur le papier, rien ne se passe comme prévu. La question même de la distorsion qui se crée entre les différents pays notamment dans la division entre les pays du « Nord » et du « Sud s’accroît de jour en jour. Cette distorsion montre bel et bien qu’une écologie au sein du capitalisme, c’est-à-dire le Greenwashing ne pourra permettre de créer une véritable rupture entre les individus et la remise en cause de l’appareil de production, mais aussi des fonctions de consommation.

Il semble clair que la différence entre l’endroit où sont extraites les matières premières carbonées comme le pétrole, risque de rebattre l’ensemble des cartes dans les différents objectifs à atteindre en termes d’une société totalement neutre en termes d’empreinte au niveau carbone. On reparlera plus tard de l’empreinte nucléaire.

Le capitalisme du « libre-échange » dont nous faisons la promotion a atteint la limite et entre dans une crise structurelle. La question d’un effondrement du système se traduit par une vision de plus en plus intense par l’ouverture vers une société « post-capitaliste ». Le « spectre du communisme » continue de faire son apparition. Contrairement à Karl Marx, il ne se limite plus simplement à la question de l’Europe, mais la critique communiste de l’épuisement des ressources naturelles suit une logique cohérente.

Il semble nécessaire de voir que la croissance comme un accroissement de richesses basé sur une vision illimitée ne peut tenir la route sur le long terme. Ainsi, la chute du capitalisme par une crise écologique devient de plus en réaliste et pragmatique. De telle sorte, la société défendue par le fait de réaliser un « bien commun » et la mise en place d’une « République Universelle » entièrement globalisée peut permettre de faire un autre rêve.

La question croissante d’une Internationale dont les traces remontent jusque dans le mouvement révolutionnaire en Europe et Outre-Atlantique entre 1780 et 1790. Ainsi, le mouvement écologiste radical ne peut qu’aboutir à une vision très claire en insufflant une autre dynamique révolutionnaire.

Nous avons également vu lors du premier confinement la théorie dramatique de la « décroissance » se mettre en place. En effet, la diminution sensible de la production des richesses augmente de façon radicale les inégalités entre les différents individus. Autrement dit, il semble nécessaire de revoir la notion même du partage des ressources afin de créer une société clairement plus égalitaire. Aujourd’hui, la société dans laquelle nous vivons n’a certes pas forcément de produire plus de richesse, mais de mieux les répartir.

En effet, les différents mécanismes qui permettent entre autres une transition vers une autre société ne pourront se faire tant que nous resterions dans le capitalisme. Dès lors, c’est à se demander si les scientifiques ne seraient pas influencés par la doctrine communiste. En effet, la rupture avec le « vieux monde » semble se créer de jour en jour.


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