Écosse : vers un référendum d’autodétermination ?

Les habitants de l’Écosse n’ont toujours pas digéré le Brexit en raison d’une rupture idéologique de la majorité de la population. Le chauvinisme de l’Angleterre poussé à travers les différents gouvernements successifs a conduit à une catastrophe économique et sociale. Dans ce cadre, les indépendantistes Écossais·es ont un nationalisme clairement particulier au-delà d’être un nationalisme promouvant la séparation avec le Royaume-Uni. Nous avons un des rares “nationalismes” à soutenir l’intégration de l’Union Européenne. Dans ce cadre bien précis et particulier, le Brexit est mal-vécu. En effet, au nom d’un repli national d’une partie du Royaume-Uni, c’est l’ensemble du Royaume-Uni qui trinque. Il ne va pas sans dire un seul instant que la vision du “nationalisme ouvert” pour reprendre Michel Wilnock s’interprète par une volonté internationaliste. Dans les faits, les indépendantistes veulent uniquement s’affranchir de la couronne d’Angleterre. En effet, Westminster n’est pas la solution adéquate pour régler les problèmes de l’Écosse.
La fragmentation du Royaume-Uni intervient dans le cadre d’un retour du bâton. Un peuple majoritaire au sein du Royaume-Uni en termes d’habitants ne peut décider pour tout le Royaume-Uni. Il semble nécessaire de voir que le monopole de l’Angleterre sur le Royaume-Uni en termes de décisions arrive à ses limites. L’Écosse le sait très bien, cela fait plus de cinq siècles qu’ils ont des liens proches avec l’Angleterre. Après tout, ce ne sont que leurs voisins les plus proches. Maintenant, il convient de soutenir juridiquement l’avenir de l’Écosse afin qu’elle puisse à nouveau reprendre le chemin d’une voie européenne. Evidemment, l’Europe tel qu’elle est défendue au pays des Highlands ne va pas vraiment dans le sens de la politique actuelle de l’Union Européenne. Toutefois dans un cadre où il y a une montée du populisme, du “nationalisme fermé” et de l’Europe Forteresse, cela permet de créer un certain vent d’espoir. Le “monde libre” déchaussera les réactionnaires et les conservateurs de tout bord afin d’arborer une vision progressiste. C’est d’ailleurs ce qu’il manque dans notre Union Européenne d’un véritable projet fondateur afin de créer les émancipations de demain. Au lieu de cela, nous avons une vision prônant toujours plus l’austérité, la rigueur, c’est-à-dire des politiques Thatchérienne et clairement anti-européennes.
Actuellement, les dernières élections donnent une quasi-majorité absolue au SNP (Scottish National Party). Dès lors, le processus pour aboutir à un “Scoxit” de l’United Kingdom ne serait que le revers de la médaille. En effet, les Écossais·es veulent reprendre leur destin entre leurs mains. Cela se traduit entre autres par l’accès à l’autodétermination. Les peuples doivent pouvoir se prendre entre leurs mains. Ils veulent choisir leur destinée et s’émanciper. Dès lors, les conditions sont réunies afin de conduire à un démantèlement du Royaume-Uni et d’isoler toujours un peu plus l’Angleterre.
Dans le même temps, nous avons vu que les événements en Irlande du Nord traduisaient un mal-être de l’accord d’un Brexit dure vis-à-vis de l’Union Européenne. Les conservateurs anglais ont choisi une ligne outrancière pour marquer leur attachement à la souveraineté économique et financière. Il y a également une large volonté de créer un autre projet. Mais la question fondamentale se posera à savoir jusqu’où veut aller le Royaume-Uni dans sa course à la rupture avec ses voisins européens. Il se pose également une xénophobie vis-à-vis de l’Union Européenne tout comme d’un mensonge. En effet, la position actuelle apparaît comme foncièrement dangereuse et démontre un populisme outrancier. Décidément, cela ne va très fort pas sous la gouvernance de Borris Johnson. Le Trump Britannique a fait une campagne mensongère, il récolte les fruits de sa politique d’incapable.
Nous pouvons désormais tendre la main à nos camarades Écossais·es afin de les faire rentrer dans l’Union Européenne afin qu’ils retrouvent leur bercail et qu’ils se sentent chez eux loin des populistes.