Droite alternative : un test politique électoral en juin

La droite alternative a le vent en poupe et démontre chaque jour son vrai visage contre le mouvement social dans un contexte où les élections régionales et départementales se tiendront à la fin du mois du juin. Le test politique à un an des élections présidentielles se traduit entre autres par un déploiement progressif des différents programmes. Dans un contexte de tensions sociales, sanitaires, économiques et européennes, la question devient majeure.
Les travailleurs auront un large choix dans une période profondément difficile pour choisir leurs représentants au sein des régions et des départements. Il ne fait aucun doute que la pression de la bourgeoisie pour accélérer les “réformes sociales et économiques” se fait de plus en plus sentir. Le chauvinisme bat son plein et l’extrême-droite se renforce de jour en jour. La refonte de l’Union Européenne sur le modèle illibéral ne font guère rêver.
Il ne fait aucun doute que la droite alternative sort également d’un contexte où elle détient le monopole dans la gestion du débat politique. De ce fait, la rédaction d’un “roman révolutionnaire” se traduit entre autres par le fait qu’elle réécrit l’Histoire afin d’asseoir la supériorité de la nation dans le monde. Ainsi, l’extrême-droite n’hésite plus à se gargariser afin de soutenir une vision prédéterminée de la société. Dans ce contexte, une riposte antifasciste de grande ampleur devient une nécessité, mais comme nous le verrons plus bas : elle se doit d’être clairement anticapitaliste.
Le néolibéralisme à la carte voire d’une forme ultralibérale ne fait que soutenir la bourgeoisie. En effet, ces derniers utilisent une “politique de l’offre” creusant des trous dans les différentes recettes pour assécher financièrement toutes les politiques d’assistance aux plus faibles. Il s’agit de détruire “l’État-providence“. La bourgeoisie a bien compris qu’Emmanuel Macron était cramé auprès de la population alors elle cherche par tous les moyens de trouver une alternative afin de garantir sa position. La question de la défense des “moyens de production” tout comme de la “propriété privée” s’inscrit naturellement dans une optique de défense des “libertés économiques”.
Dans ces conditions, il existe la construction de différents mythes visant clairement à déconstruire le modèle social basé sur la solidarité. En effet, le “modèle français” fait clairement envier plus d’un de nos voisins. Par exemple, le système par répartition issu de longues luttes sociales et liées entre autres aux différents courants syndicalistes révolutionnaires donne faim à la bourgeoisie. Les fonds de pension souhaitent prendre la main sur un pactole de près 300 Mds d’euros afin de faire tourner les différents “fonds de pension”. Mais ce qu’ils ne nous disent pas dans les faits, il s’agit d’un modèle visant à détruire le système de retraite. Pour gagner sa vie dignement, il faudrait selon les différents chiffres travailler entre 80 et 120 ans. Autrement dit, des millions de travailleurs basculeront dans la misère si ce modèle est mis en place par le pouvoir. Il faudra bientôt d’un modèle où après de quarante ans de cotisation, la retraite se situera en dessous du RSA. Mais pire, le “système par points” permettra de baisser les pensions sur le long terme et de comprimer les retraites mettant des millions de travailleurs sous le seuil de pauvreté.
Dans cette tentation d’un repli nationale, il convient de souligner que la division entre les travailleurs bas son plein. Le repli identitaire soutenu par les différentes droites tout comme une partie de la gauche ne peut que déboucher sur une catastrophe. Force est de constater que cette solution ne convient pas vraiment aux grands enjeux du XXIème siècle. L’Union Européenne doit être le moteur d’un progressisme pour faire converger les politiques sociales vers le haut. Les effets se situent aux antipodes de ce que nous vivons actuellement où la peur règne ce qu’il se traduit par un rejet de l’autre. Dans les circonstances de la montée du nationalisme dans tous les pays de l’Union Européenne, on sent bien que les différentes bourgeoisies nationales agitent le drapeau de la discorde. L’objectif primaire permettra de garder les différents privilèges de la bourgeoisie quitte à créer une division de surface afin de pousser toujours plus loin l’exploitation et de comprimer les salaires.