Edito n°6 : vaincre le Coronavirus

Nous sommes dans la troisième vague de la pandémie du Coronavirus liée entre autres aux différents variants. Ainsi, les soignants sont sur le pont pour tenter de faire tourner un Hôpital que les réformes structurelles successives n’ont cessé de démanteler ce dernier afin qu’ils deviennent « rentables ». Les soins sont devenus un « marché comme un autre ». Avec la libéralisation progressive de la société, les hôpitaux saturent très rapidement. Le nombre de lits ne cesse de diminuer au profit des cliniques privées. Au nom de la diminution sans cesse des coûts afin de pratiquer une rigueur budgétaire, les parlementaires ont mis à mal l’assistance publique. En période calme, les délais d’attente sont parfois particulièrement importants en lien avec une demande qui ne suit pas l’offre. Il est vrai qu’il existe une « bobologie » qui peut paralyser les « urgences ». Il faudra d’ailleurs que l’on parle un jour de la nécessité de recruter davantage de médecins et de soignants.
La fatigue commence à se faire sentir au sein de la population, mais aussi chez les professionnels de la santé qui commencent sérieusement à fatiguer d’être mis au front sans une réelle reconnaissance qui se traduirait par une augmentation de moyens humains et financiers. Au lieu de cela, la dernière loi de financement de la sécurité sociale baissait encore son budget. Autrement dit, l’assèchement des comptes à travers une diminution des recettes de l’ordre de 4 Mds d’euros. La casse de l’Hôpital continue. Les différentes suppressions temporaires de cotisations sociales patronales laissent un trou béant pour que la Sécurité Sociale ne retourne plus dans un déficit extrême.
Le ras-le-bol de la population commence également à émerger au sein d’une population qui ne voit plus le bout de tunnel. En effet, les restrictions sur les libertés fondamentales et les droits naturels s’inscrivent dans une logique assumée par le gouvernement. Pourtant, il y a le feu à la maison. En effet, nous avons dépassé la barre des 5000 personnes en réanimation. Les promesses du gouvernement témoignent également d’une situation incontrôlable. Est-ce que les autres auraient fait mieux ? Nul ne le sait. Mais l’amateurisme témoigne tout de même d’un manque d’auto-critique depuis la première vague. Il faut maintenant mettre des mesures drastiques pour éviter une quatrième vague.