Alan Stivell – La délivrance

Alors que je cherchais, dans mes archives musicales, j’ai pu redécouvrir la chanson d’Alan Stivell – la délivrance. C’est une petite pépite d’une musique engagée pour la culture bretonne. En effet, on peut dire clairement qu’il y a une volonté de défendre une culture que le jacobinisme républicain, notamment sous la Troisième République d’avoir voulu effacer la langue et la culture bretonne au nom d’un républicanisme ne prenant pas en compte les particularités régionalistes. De ce fait, nous en profitons également pour réaffirmer notre position concernant le fédéralisme intégral.
Dans ce cadre, nous voyons clairement Alan Stivell parler des différentes sources d’oppression dans le monde. La vision progressiste d’une Bretagne souveraine et égalitaire s’inscrit dans le grand mouvement “girondiste”. Au moment où “les assoiffés de justice” pour reprendre ses paroles battent le pavé même pendant le confinement en respectant les gestes barrières, le son d’Alan Stivell prend une ampleur de plus en plus grande. Il y a une volonté de briser les frontières au moment où ces dernières n’ont aucune existence juridique dans les différents projets pour aller sur Mars, mais aussi sur la Lune.
Il semble nécessaire d’abattre “ces murailles honteuses”. En effet, il faut ouvrir les frontières et en finir avec les murs séparant les peuples entre eux au nom de différents arguments sécuritaires qui ne sont que liberticides. Dès lors, il se construit une manifestation d’ouverture vers le monde dans le respect des peuples afin de retrouver une “République Sociale”. En effet, la construction d’une vision progressiste de la société se situe à dix mille lieux du néoconservatisme et de l’ultralibéralisme.
Il est vrai que le “régionalisme” dans le cadre d’une bataille pour l’émancipation des peuples peut apparaître comme un certain chauvinisme et concrètement opposée à la lutte des classes sociales. Pourtant la volonté de soutenir un fédéralisme intégral s’inscrit dans l’émancipation des peuples. La “Commune n’est pas morte”, le “rêve fédéraliste” d’une partie de la population non plus.
Le prochain numéro concernera Gilles Servat pour rester dans ce grand mouvement révolutionnaire.