Newsletter n°5 – Éditorial : Pour une Gauche Spartakiste
Au moment où nous fêtons la 150 ans de la « Commune de Paris », nous allons bientôt honorer les martyrs de la « semaine sanglante ». Nous avons fêté il y a deux ans le soulèvement de Berlin se terminant dans une autre « semaine sanglante » en début janvier 2019. Les assassinats de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht hantent encore les mémoires collectives. De ce fait, il convient de se séparer de la vision dont on a de la « social-démocratie ». Actuellement, les différents partis politiques poussent pour aller vers le Républicanisme, mais dans une société de plus en plus morcelée la question de l’autoritarisme se fait sentir à travers l’inflation des lois sécuritaires et liberticides comme la Loi de Sécurité Globale. Le capitalisme a besoin de ces dispositions juridiques pour se défendre contre tous les soulèvements.
Une « révolte spartakiste » à l’âge du numérique, c’est-à-dire en 2.0 soulignerait de rendre hommage aux oubliés de la « Commune de Paris » (Newsletter n°1). L’un des appels de la ligue spartakiste se terminait par la conclusion suivante : « Socialisme ou Barbarie ». Nous y sommes et nous sommes confrontés à la « barbarie capitaliste ». La question d’une candidature communiste doit assumer également celle des barricades, mais aussi de la position émeutière. Or, nous sommes loin du temps où la « Ligue Communiste » attaquait le groupe « Ordre Nouveau ». En effet, cela débouché à la dissolution de l’organisation Trotskyste par les différents pouvoirs de l’époque. Toutefois, cela démontre clairement que la politique n’est pas une vision toute plate.
La révolte au moment de la « crise sanitaire » se fait sentir et le fascisme se renforce progressivement au sein de l’Europe. L’extrême-droite progresse partout dans tous les pays européens y compris au Portugal où l’on pensait qu’il s’agissait d’un pays épargné par ce courant foncièrement obscurantiste. Le tournant général s’inscrit dans une vague obscurantiste importante. Quand ce n’est pas le « progrès » qui gagne, c’est la « peur » qui s’imprègne au sein de la société.
Le capitalisme a des réserves pour se maintenir au pouvoir comme nous l’avons vu sous Donald Trump, Jair Bolsonaro ou Viktor Orbàn.