Newsletter n°5 – Combattre l’obscurantisme 1/2 : La lepénisation des esprits
Au sein d’une société malade, il existe une tentation vers les thèses obscurantistes et réactionnaires. La montée de l’extrême-droite au sein de l’Union Européenne se base sur l’attitude vis-à-vis de l’Europe forteresse. Dans ce sens, les différents débats au sein des pays se basent entre autres vers l’adoption progressive de la dialectique fasciste. Dans ce sens, il convient de souligner que la tentation de créer une absorption des idées de l’extrême-droite entraîne un renforcement électoral aux différentes élections nationales. Ainsi, la préférence progressive de l’original à la copie se traduit par une croissance concernant la base électorale de cette dernière. La pensée obscurantiste qui se cache derrière devrait surprendre.
Le débat actuel très lourd concernant la rhétorique de « l’islamo-gauchisme » s’inscrit dans une dynamique où la gauche (et notamment les plus radicaux) est accusée de soutenir l’islamisme conduit inévitablement à une dérive populiste. Le Rassemblement National tout comme le parti « Les Républicains » s’imprègne de ce ressort pour mettre en avant le retour du « parti de l’ordre ». Factuellement, il existe un courant de pensée qui démontre également la « lepénisation des esprits » y compris au sein de la « droite gouvernementale ». Ainsi, nous sommes confrontés face à un « tsunami réactionnaire ». La reprise d’un « argument d’extrême-droite » pour contrer la vague déferlante au sein des pays du Nord s’articule notamment par l’effet contraire. Il se construit dès lors un « fascisme soft » à la tête du pouvoir.
Il se cache une vision clairement populiste venant de certains démagogues. Ainsi, les discours d’Eric Zemmour sur CNews sont devenus une « normalité ». Nous observons le « grand capital » s’orienter vers l’extrême-droite. En effet, cette dernière malgré un programme a priori n’allant pas dans le sens du « néolibéralisme » tel qu’il est pratiqué par le pouvoir actuel s’enracine progressivement vers un « ultralibéralisme à la carte ». Le Rassemblement National a d’ailleurs soutenu le « camp Trump » lors des élections américaines en 2020. Ce n’est pas anodin de voir émerger un peu partout dans tous les pays. Ainsi, il se crée progressivement une « Internationale Réactionnaire » au sein des différents pays.
Il n’y a guère de doutes sur l’impulsion de l’ouverture des différentes vannes concernant le « monopole des médias » des thématiques propres à l’extrême-droite, nous assistons à une augmentation progressive du « discours liberticide ». Ainsi, l’autoritarisme promeut par Gérald Darmanin génère un contexte propice pour que l’extrême-droite puisse parler sans un seul complexe sur les différents médias.
Dans le même temps, le gouvernement s’est lavé les mains à travers la dissolution de Génération Identitaire. Or, la dissolution ne signifie pas pour autant que le « poison du fascisme » n’a pas atteint le gouvernement. Dès lors, cette manœuvre politicienne visait à réajuster la place sur l’échiquier politique du parti « La République En Marche » comme un parti de centre-droit. Cette stratégie permet de démontrer d’une certaine manière qu’il y a une volonté à créer un « climat de tension ».
La loi contre le séparatisme conduit inévitablement à la création d’un contexte tendu à propos des musulmans. En effet, ces derniers sont accusés entre autres d’être une menace pour la République. Sous prétexte de lutter contre le fondamentalisme, dont les lois actuelles suffisent pour enrayer le fanatisme, la boulimie juridique des législateurs visant à durcir toujours plus les lois crée un climat de tension et suspicion. Le boulevard est ouvert à l’extrême-droite.