Canal de Suez bloqué : le transport de marchandises subit les répercussions

L’économie va vraiment très mal en raison d’un cargo d’une longueur qui bloque le canal de Suez sur toute la largeur générant un bouchon. En effet, un bateau de 300 mètres de long bloque le canal sur l’ensemble de sa largeur. L’économie mondiale subit déjà les répercussions de cet accident majeur au niveau des cours du pétrole, mais aussi au niveau du transport de marchandise.
L’économie mondialisée est dépendante du canal de Suez
Dans le contexte actuel, il faudra plusieurs semaines avant que le navire qui bloque le canal de Suez soit dégagé et que le canal puisse reprendre son rythme actuel. Mais cela nous pousse à réfléchir sur l’économie mondialisée et notamment sur la question du “libre-échangisme” dans le cadre d’une accélération des accords de libre-échange entre les différents pays.
Les deux principaux canaux artificiels : Suez et Panama, créent une forte dépendance au niveau de l’économie et du transport mondial. Les voies maritimes ont changé dans le temps, mais le fait que ces dernières soient devenues l’alpha et l’oméga en matière de transport de marchandise soulève de nombreuses questions sur la dépendance de l’ensemble de l’économie mondiale à ces deux canaux.
De ce fait, il convient de souligner qu’une partie du trafic maritime se retrouve entièrement à l’arrêt. Nous assistons à la réalisation d’une démonstration que le “libre-échangisme” ne fonctionne pas et rend les pays dépendant vis-à-vis de quelques infrastructures.
Un accident inopiné entraîne l’ensemble de l’économie matérielle, virtuelle et financière dans différents remous. Ainsi, le prix du baril de pétrole a été revu à la hausse à cause de la demande constante, mais d’une baisse de l’approvisionnement de ce dernier. De ce fait, l’ensemble de l’économie subit une secousse à cause d’un simple cargo.
Le canal de Suez est stratégique dans les différents échanges entre la mer Méditérannée et l’Océan Indien. Dans un contexte économique particulièrement tendu au niveau de l’économie, les différents axes stratégiques concernant les flux de marchandises témoignent d’une certaine fragilité. De ce fait, le canal de Suez devient une solution temporaire par rapport à la problématique qu’il génère.
Une économie mondiale structurellement fragile
Le blocage du canal de Suez souligne d’une certaine manière la dépendance des différentes compagnies maritimes pour gérer les flux de marchandise. L’économie néolibérale tend à accélérer les flux d’échanges commerciaux entre les pays à travers l’intensification des traités de libre-échange entre les différents pays. De ce fait, cela se transforme par la théorie de Ricardo de “l’avantage comparatif”. Cette dernière est mise en application afin que chaque pays puisse tirer un gain et un bénéfice économique en fonction de sa spécialité.
L’augmentation du trafic maritime possède une structure fragile. En effet, la construction d’un modèle de “libre-échange” basé sur deux principales voies d’acheminement des marchandises rend entièrement l’économie mondiale dépendante de la “bonne gestion” de ces grandes infrastructures.
De ce fait, le capitalisme reste un “géant avec des pieds de boue”. Il ne suffit d’une erreur de manipulation pour qu’il trébuche et s’enfonce progressivement vers une crise économique tant sur le plan national que sur le plan global. À ce jour, l’armateur pense qu’il faudra des semaines pour que le navire puisse reprendre son chemin. Pendant ce temps-là, le canal de Suez reste paralysé et une partie de l’économie mondiale tombe à l’arrêt.
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