Comment sortir de la “dette covid” ?
La “dette covid” va commencer à poser de sérieuses questions concernant l’avenir de la France sur le plan de la soutenabilité. La dette publique a dépassé les 2600 Mds d’euros. Ce n’est qu’un début face à la “tempête” qui attend les Français.
L’austérité pour rembourser la “dette covid”
La “dette covid” va commencer à poser de sérieuses questions concernant l’avenir de la France sur le plan de la soutenabilité. La dette publique a dépassé les 2600 Mds d’euros. Ce n’est qu’un début face à la “tempête” qui attend les Français. En effet, la crise qui nous attend s’avère être d’une envergure et d’une nature cruelle. La question du remboursement de la “dette covid” différée dans le temps demeure une mesure raisonnable dans le sens que si les parlementaires continuent le “keynésianisme de droite” avec une politique de l’offrande qui n’est pas soutenue fiscalement alors la “banqueroute” attend la France au carrefour. De ce fait, un “plan de rigueur” massif risque de surprendre une partie de la population au nom que “toute dette doit être remboursée”.
On se souvient de la situation et la panique qu’avait générée la Grèce lors de son “défaut de paiement” au niveau européen, mais il ne s’agissait d’une dette comprise entre 200 et 300 Mds d’euros. Le déficit public a dépassé la barre des 170 Mds d’euros. Autrement dit, nous sommes dans une situation précaire. La crise sanitaire n’a pas dit son dernier mot. Le budget 2022 risque de surprendre plus d’une personne. L’austérité apparaît comme une solution sans alternative et la droite promet d’être agressive sur ce sujet à l’occasion de la campagne des élections présidentielles et législatives de 2022.
Le Thatcherisme se retrouve en embuscade pour rembourser la “dette covid“. Dès lors, il convient de souligner que “l’avenir” s’obscurcit et devient progressivement profondément comme un “vol de corbeau” au-dessus de nos têtes. Il convient de souligner que la gestion “post-crise sanitaire” demandera une rupture franche avec la question du néolibéralisme. Dans le cas où la “démocratie représentative” choisirait un nouveau président et des parlementaires de tendance néolibérale alors la crise sanitaire risque de générer une récession d’une ampleur inédite. Le mythe de la cigale et de la fourmi aura la vie dure.
Le fait que la généralisation de “l’austérité budgétaire” agira comme une “aspiration” globale vers le bas. La notion même de la “République sociale” inscrite dans l’article premier de notre Constitution subira un sacré revers, mais la “droite sociale” agira dans un esprit “revanchard” et “sans pitié” vis-à-vis du prolétariat au nom des valeurs du “travail” et de “l’autorité de l’Etat”.
Mille alternatives face à l’austérité
La question de la “restructuration” de la dette publique apparaît clairement comme une solution pour considérer qu’une dette publique puisse être soutenable dans le temps. Or, la “dette covid” peut-être différée dans le temps et rembourser au moment où l’Etat sera en mesure d’honorer le budget et le service de la dette publique. Toutefois, nous écrivions dans nos colonnes que la Banque Centrale Européenne a un rôle majeur à jouer dans les différents leviers économiques. Un remboursement par l’inflation permettrait de dégager rapidement un remboursement rapide en l’espace de 40 ans, mais cela demande d’opter pour une inflation comprise entre 5 et 10 %. Un chiffre alarmant pour de nombreux économistes adeptes du monétarisme et de la stabilité monétaire.
Toutefois, il semble qu’une refonte des traités européens intervienne rapidement. De ce fait, la stratégie de l’annulation d’une partie de la dette publique notamment celle détenue par la Banque Centrale Européenne permettrait de générer un second souffle à de nombreux pays sans que cela génère des perturbations des différents marchés économiques. Au contraire, cela permettra de sauver… le capitalisme des cendres qu’il l’attend.