Newsletter n°3 – les femmes du prolétariat

Les femmes du prolétariat sortent de l’ombre. En effet, largement déconsidérées au nom d’un patriarcat, elles tendent à occuper les emplois structurant notre société comme celui d’aide-soignant dans les maisons de retraite médicalisées. Il ne va pas sans dire que la recherche de l’égalité entre les Femmes et les Hommes s’inscrit également à visualiser réellement le travail des femmes et la quantité qu’elles accomplissent sans parler de la « charge mentale ».

Cette « charge » profonde renvoie clairement à une vision obscurantiste de la société puisqu’elle empêche l’émancipation de la femme en mettant sur elle le fonctionnement intégral du foyer. Largement méprisé par les différentes classes politiques, il faudra attendre jusqu’en 1946 afin qu’elles obtiennent le droit de voter, et de nombreuses avancées au cours de la seconde moitié du siècle précédent. En effet, il ne va pas sans dire que la poursuite d’un long chemin pour le combat des femmes s’inscrit également dans une « lutte quotidienne ».

Au moment où la « vague néoconservatrice » déferle sur notre pays à travers la montée de la « droite alternative » tout comme la « droite classique », il ne va pas sans dire d’une certaine manière que le monde que l’on nous propose s’inscrit dans un certain état des lieux particulièrement austère et méprisant pour le « droit des femmes ». Le 8 mars reste une date symbolique pour le « droit des femmes » s’inscrivant dans l’internationalisme. Toutefois, force est de constater qu’il ne faut pas s’arrêter à une seule date, mais l’étirer sur une année entière soit 365 jours par an. Elles s’inscrivent également sur la durée. Le combat apparaît certes assez légaliste, mais il convient également d’analyser les effets du droit. En effet, une loi ne procure pas forcément les effets escomptés.

Les femmes prolétariennes sont les petites mains qui font tenir notre société. Elles sont dans l’ombre alors qu’elle devrait être au premier plan afin de tenir des rôles clef. En parlant de cela, il existe au sein des réseaux sociaux une campagne pour mettre en avant la figure de Christiane Taubira en tant que candidate aux élections présidentielles de 2022. D’autres s’aventurent vers la possibilité d’Anne Hidalgo avec la future création d’une plateforme « Idées en commun ».

Certes, elles ne viennent pas du prolétariat, mais le fait de mettre des femmes en politique pour atteindre des responsabilités élevées permet de faire avancer le progrès. Toutefois, il apparaît dommage que cela ne soit pas des « femmes prolétariennes » qui puissent atteindre la prétention d’un accès à la présidence de la République.

Ainsi, la question des « femmes du prolétariat » rejoint notamment par la vision d’être défendue par des « femmes » venant de leur milieu et connaissant les conditions de vie de ces dernières. De ce fait, la question d’une nomination à l’élection présidentielle d’une femme permettrait de mettre la France sur un plan plus égalitaire.

Au sein de l’Assemblée Nationale, nous avons Caroline Fiat, députée et aide-soignante. Autant dire qu’elle connaît les problématiques du « monde du travail ». Notons d’ailleurs que durant la crise sanitaire lorsque le besoin d’une augmentation de soignants se faisait sentir, elle n’a pas hésité un seul instant à remettre sa blouse de soignante.

L’état de santé de notre démocratie se traduit également par une vision dans l’acquisition de droits fondamentaux vis-à-vis des femmes. La politique a le devoir de s’inspirer de ce qui a été réalisé dans différents pays, mais aussi le devoir de mettre en avant la parité quitte à aller vers une « affirmative action ».

Dans notre photographie, nous avons voulu illustrer le combat des femmes ouvrières à travers la lutte des « Penn Sardines ».

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