LCJ #3 Julien Aubert et la droite saisissent le procureur à propos de Corinne Masiero

Julien Aubert (député de la cinquième circonscription du Vaucluse) et une partie de la droite sur la performance de Corinne Masiero ont saisi le procureur de la République. En effet, la nudité qu’a faite preuve Corrine Masiero à propos des Césars 2021 qu’ils catégorisent comme les Césars de la honte s’inscrit pourtant dans un secteur en pleine crise où les artistes souffrent énormément du fait de la fermeture des salles de spectacle et des théâtres depuis près d’un an. Dans le même temps, il y a un mouvement d’occupation des lieux d’art par les artistes et les étudiants en art.
“Les députés de la Honte”
Le vieux monde ne s’en remet toujours pas. En effet, les néoconservateurs tentent par tous les moyens de limiter la liberté d’expression. Dans le cas présent Julien Aubert, affiche clairement sa sympathie vis-à-vis du pouvoir. Ainsi, la saisine du procureur de la République s’inscrit dans cette grande vague qui déferle près de nos côtes. De ce fait, il existe une certaine manière de vouloir bâillonner toutes les formes de protestation. Dans le même temps, il n’agit pas tout seul puisqu’il est rejoint par près de huit députés. Après les “Césars de la Honte”, nous avons les “Députés de la Honte”.
Nous sommes dans le cadre d’une instrumentalisation de la Justice afin de créer d’une certaine manière la censure des revendications du milieu artistique. En effet, Roseline Bachelot n’a pas conscience de situation financière, clairement désastreuse dans laquelle se trouvent les artistes et les intermittents du spectacle. Dès lors, Julien Aubert n’a pas compris le fond de la revendication de fond.
Le parti “Les Républicains” s’enfonce dans une certaine forme d’hypocrisie absolue. D’un côté, ils militent pour la fin de l’État d’urgence sanitaire notamment à travers la fin du confinement et l’ouverture des différents lieux de culte. Or, nous sommes dans une telle situation que le mouvement “antivax” et les collectifs complotistes comme “Réinfo COVID” prospèrent sur la détresse que génère la crise sanitaire et économique.
La culture de droite, culture du patronat
La volonté de faire taire les artistes se situe dans une certaine manière comme une vision uniforme. Ils appellent le “César de la Honte” parce qu’ils veulent absolument une autre culture populaire. Or, la “culture de droite” s’avère clairement inféodée au patronat. De ce fait, il existe une certaine forme de “remise en cause” des valeurs traditionnelles du néonconservatisme et de son puritanisme. De plus, Julien Aubert fait preuve de “censure” concernant la “liberté d’expression” même s’il n’est pas d’accord avec Corinne Masiero concernant sa performance sur scène. De ce fait, le procureur devra analyser les différentes pour voir s’il ouvre ou non une enquête pour exhibitionnisme. La balle est désormais dans les mains du ministère de la Justice qui devra se prononcer sur le signalement que Julien Aubert et consort ont réalisé.