Le relativisme des antivaxs vis-à-vis de la Shoah

Les mouvements antivaxs sur l’ensemble du globe utilisent régulièrement le “code de Nuremberg” pour refuser les différents vaccins, mais aussi l’ensemble de la Shoah comme argument. Dès lors, il se pose la question du relativisme vis-à-vis de l’extermination des Juifs par les nazis.
Une montée du relativisme et révisionnisme
Les antivaxs ne font jamais dans la dentèle lorsqu’il s’agit de défendre leurs différentes croyances. La question des “tests scientifiques” (qui n’avaient rien de scientifique) que les nazis ont réalisée en matière d’expérience sur les opposants politiques et les Juifs est régulièrement évoquée. Cette notion va même plus loin puisque les antivaxs croient foncièrement à la persécution, dont ils seraient victimes en raison du refus de reconnaître les vertus de la science à travers l’ensemble des études publiées avec des métadonnées. Autant dire que nous sommes confrontés face à des individus qui relativisent foncièrement l’ensemble du projet nazi vis-à-vis des Juifs. Certains d’entre eux vont même plus loin puisque puisqu’ils portent l’étoile juive comme l’imposa le régime nazi.
À l’heure d’aujourd’hui, la question du relativisme vis-à-vis de la Shoah génère une pente dangereuse, dont de nombreux antivaxs y prennent une sorte d’autoroute vers le révisionnisme et le négationnisme. Dans un contexte de montée de l’antisémitisme à travers l’extrême-droite, des rouges-bruns tout comme certains pro-palestiniens, le danger d’assister à un “roman antivax” sur la question génocidaire demeure critique. Les différentes sphères complotistes communiquant les unes entre elles témoignent également de l’influence que les différents courants néoconservateurs peuvent avoir les uns sur les autres.
Affronter de face ce complotisme reste d’une certaine manière un élément moteur pour faire baisser l’antisémitisme et ses conséquences. En effet, l’idéologie complotiste se cachant sous le mouvement antivax s’enracine profondément dans l’obscurantisme. La question réside dans le fait de convaincre à travers des arguments matérialistes, didactiques et scientifiques. Pourtant, cela n’est pas suffisant puisque les antivaxs disposent de leurs propres arguments même s’ils sont absurdes et dangereux.
La question historique de la Shoah
On ne peut que s’interroger finalement sur le devoir de transmettre ce que signifie réellement la Shoah. En effet, le devoir de mémoire au cours des épisodes noirs de la Seconde Guerre Mondiale et notamment à travers l’Holocauste devient fondamental. Au même moment, les derniers survivants des camps de concentration s’éteignent les uns après les autres, le travail de l’Historien·ne s’avère prépondérant. De ce fait, même au sein d’Israël comme le montre la photo, nous assistons à un antisémitisme de l’intérieur. Dans le cadre présent, le passeport vaccinal apparaît comme une démonstration claire et limpide. En effet, on ne peut accuser le gouvernement de Nethayaou d’antisémitisme, si néoconservatiste et réactionnaire qu’il soit. Ainsi, l’analyse méthodologique à travers l’historiographie de la Shoah apparaît comme l’élément fondamental tout comme la pédagogie à l’égard des jeunes générations pour qu’elles ne tombent pas dans le piège du mouvement antivax et de son antisémitisme refoulé.
Le mouvement antivax est un danger
À l’ère du COVID-19, le mouvement antivax apparaît comme endurci, il a traversé la vaccination obligatoire des enfants à travers une seule injection pour onze vaccins. De polémique en polémique en polémique, les antivaxs ne savent qu’agiter le drapeau de la peur. En effet, les ascendants et les descendants d’une famille se retrouvent confronter face à une sphère complètement ignare prête à tous les stratagèmes pour persuader de ne pas faire vacciner son proche.
Maintenant, il se retrouve sur le terrain horripilant de l’eugénisme puisqu’il fait campagne contre la vaccination. Or, s’ils mettent en avant sans cesse le fait que la “vaccination obligatoire” et plus largement la “vaccination” comme une œuvre de personnes dignes des nazis, ils reprennent par contre les thèses eugénistes des nazis. Cela ne les dérange pas de soutenir l’idée dérivée de Darwin que seul les “plus forts résistent” alors que les “faibles” décèdent au nom de l’immunité naturelle. Cet aspect ne se base sur aucune éthique, mais sur la “loi de la jungle”. Nonobstant ces faits, ils persistent et continuent de signer des pétitions sous un angle censé effrayer les citoyens en les faisant passer pour des “résistants”.
La crédibilité d’un tel essor intervient dans le paysage politique comme une rébellion contre les normes, mais en réalité, ce sont des pyromanes et des incendiaires. En effet, les antivaxs s’inscrivent également dans la lignée sectaire. De ce fait, il incombe à voir le danger qu’il représente puisqu’il agit de la même manière que les opposants à l’avortement.
Ensuite, cela s’inscrit dans une logique où la question d’un dualisme où la remise en cause de la “Science” interroge fondamentalement les pouvoirs publics. En effet, sur la question de la politique vaccinale, même si le gouvernement a toujours un train de retard. On ne peut que soutenir les différentes mesures de prévention afin d’enrayer totalement cette pandémie tant au niveau local qu’au niveau global. Toutefois, la confiance nécessite un gage de confiance absolue entre le patient, les laboratoires et le gouvernement. La transparence s’avère nécessaire. Il convient également de souligner que la méthodologie scientifique progresse réellement et apprend de ses erreurs. Cela n’est pas le cas pour la croyance des antivaxs.