Le sectarisme progresse sur la crise sanitaire
Le sectarisme progresse au sein de l’Hexagone surfant sur l’ignorance d’une partie de la population à propos de la crise sanitaire. Loin de “l’Église de la Scientologie” ou “l’Ordre du Temple Solaire”, des petits groupes agissent discrètement en sous-marin.
Le sectarisme dans l’œil de la Miviludes
Au moment où la Miviludes a été regroupée avec d’autres organisations dans le cadre de la rigueur budgétaire, son action demeure nécessaire. Ainsi, son action se retrouve amputée et le sectarisme progresse. De ce fait, les organisations sectaires surfent sur l’obscurantisme et l’ignorance. Plus petites que les grandes organisations, elles restent mobiles. Dans le cadre de la crise sanitaire que traverse le globe, certaines associations cultuelles utilisent des stratagèmes pour refuser les soins et la vaccination. De ce fait, la surveillance de ces organisations pour établir un panorama demeure fondamentale. Par ailleurs, les personnes sont nombreuses à tomber dans des escroqueries en bande organisée. La croyance dans certains miracles de la part de certaines personnes pousse à vider le porte-feuille de ces derniers. Dans le viseur des organisations luttant contre le sectarisme se trouve ceux qui promeuvent la “médecine alternative”.
Face à une “médecine traditionnelle” prenant son temps pour établir des diagnostiques en se basant sur des éléments scientifiques. Les gourous ont pris la vague de la remise en cause du processus scientifique. Dans ce cadre, la vaccination reste un sujet majeur pour le mouvement “antivax”. Des collectifs dangereux comme “Réinfo COVID” engrènent dans leurs champs de mir les simples d’esprit. En refusant les éléments des différentes sciences ainsi que la méthodologie scientifique, ces collectifs s’enracinent dans le complotisme et le sectarisme. Les pouvoirs et les différentes associations sont pris de cour face à une telle flambée d’obscurantisme. En effet, le sectarisme n’est pas simplement un danger pour la société, il tue les individus qui croient à ces différentes thèses.
L’évangélisme dans la ligne de mire
Il semble clair que l’Amérique de Donald Trump à travers sa gestion catastrophique de la crise sanitaire était sous influence des évangélistes. Qui sont-ils ? Il s’agit de la branche orthodoxe du protestantisme. En effet, le développement en France du “réveil évangélique” se traduit par la création d’une église évangéliste tous les dix jours environ. Ce mouvement prend de l’ampleur et se situe dans la théorie de la prédestination. Ainsi, il y a également une problématique dans “la théorie de la prospérité”. De ce fait, les fidèles sont invités à donner des sommes considérables à leurs églises afin de remercier Dieu. De telles manières, certaines églises s’enrichissent rapidement.
Dans l’œil de la Miviludes, ces méthodes ont un caractère sectaire. Elles visent toutes les catégories sociales. Toutefois, il ne faut pas douter de la progression rapide de ces mouvements. En effet, le radicalisme de l’évangélisme conçoit une vie calée sur la Bible tel les islamistes conçoivent la loi islamique comme une source d’inspiration législative. Par ailleurs, la visibilité du mouvement évangéliste se traduit progressivement par une structuration à l’échelle nationale. Cependant, de nombreuses églises évangélistes restent entièrement autonomes de toutes fédérations cultuelles.
Ainsi, les courants évangélistes pensent à propos des soins que ceux-ci restent superficiels. La réponse à tous les maux s’enracine dans la Bible. Le danger réside dans le fait d’aboutir à “un refus médical” au nom de positions religieuses. Les critiques contre les “Témoins de Jéhovah” valent également pour les évangélistes. Ainsi, l’espérance des croyants se cache sur une vision ignare de la société. La guérison à travers Dieu demeure une pure spéculation et un danger pour le croyant.
Pour une dissolution des organisations sectaires
Dans ce contexte, le pouvoir a la possibilité de dissoudre ces collectifs afin de protéger la politique sanitaire publique. Peut-être qu’il s’agit d’une méthode autoritaire, mais laisser la gangrène se développer au sein de l’Hexagone ne permet pas de sauver des individus. Des moyens nécessaires deviennent fondamentaux. La restriction ou la fusion avec d’autres organisations administratives laissent apparaître une défaillance dans la lutte contre le sectarisme. En effet, les organisations sectaires se développent comme un jet de sable en se dispersant rapidement. De ce fait, il convient de souligner que la crise sanitaire permet aux ignorants de se faire entourlouper.
La dissolution avec saisine des capitaux par l’État et fermeture des locaux ou des sites internet, tout comme les chaînes de vidéos peuvent paraître tyrannique. Cependant, elle permet de sauver des vies de l’embrigadement idéologique ou théologique. Cela permettra de rassurer une partie de la population de l’action réelle de l’État vis-à-vis de ces organisations dangereuses. En effet, les effets sont immédiats au moment de la dissolution. Toutefois, il incombe à un renforcement juridique pour éviter qu’une organisation dissoute puisse se recréer et fonder une nouvelle structure. Toutefois, cela demande de réformer la loi sur la “dissolution des ligues factieuses” en y incorporant l’élément religieux.
La loi sur les séparatismes s’est attachée à se consacrer à l’Islam radical, mais n’a rien fait pour le protestantisme radical. Dommage, il y a de la matière en termes de travaux à effectuer pour réaliser un recensement global et lutter contre la radicalisation. Cette dernière amène tôt ou tard à pousser l’individu hors du champ républicain. Aussi, la “loi contre les séparatismes” n’a pas voulu abroger la “loi Debré”. Cette dernière reste une grave entorse à la laïcité et fait sortir de l’école publique une partie importante d’écoliers et de lycéens.