Le Hamas au carrefour des élections palestiniennes
Le Hamas, considéré par de nombreux pays comme une organisation terroriste, se présente aux élections législatives palestiniennes. Dans un contexte où les relations d’Israël avec le Moyen-Orient se réchauffent avec de nombreux accords diplomatiques. La menace reste réelle pour Israël. L’organisation terroriste a pour objectif de faire la loi islamique la principale source d’inspiration juridique.
Le Hamas est une menace pour Israël
Le Hamas n’est pas une organisation comme une autre, elle a pour vocation à détruire Israël selon ses statuts. La menace que pèsent les élections palestiniennes sur Israël s’avère omniprésente. Les différentes guerres dans la bande de Gaza se justifiaient par la volonté d’éliminer le Hamas. Dans un contexte d’apaisement des relations au Moyen-Orient, une victoire du Hamas risque de corrompre les efforts réalisés par Israël. Dans le même temps, les négociations pour un accord de paix durable semblent compromises si le Hamas obtient la majorité législative.
La radicalisation de la société palestinienne tout comme israélienne s’intensifie. L’extrême-droite religieuse et la droite nationaliste semblent être les grands vainqueurs des différentes attentes. La volonté de Benyamin Netanyahou d’annexer une partie des terres palestiniennes ne fait que projeter de l’huile sur le feu.
De ce fait, le danger des pyromanes en politique se concrétise par le fait de prolonger sans cesse la politique établie. Le Hamas souhaite d’une Palestine allant du Jourdain à la mer Méditerranée. Dans le même temps, le Likoud et ses alliés souhaitent faire d’Israël un pays contenant la Judée et la Samarie, c’est-à-dire la Cisjordanie. Les colonies israéliennes demeurent un sujet de friction et une aubaine pour le Hamas. Toutefois, la vision d’une Palestine divisée entre la bande de Gaza et la Cisjordanie souligne une dimension d’une Palestine fonctionnant à deux vitesses. Le développement de la Cisjordanie s’intensifie alors que la bande de Gaza subit un embargo et un blocus. Une des raisons se traduit par le putsch réalisé par le Hamas en 2007.
En cas de victoire du Hamas, les pourparlers risquent de se traduire par la reprise d’un conflit armé entre le Hamas et Tsahal. Autrement dit, les Palestiniens n’ont rien à gagner de l’obscurantisme religieux.
Une élection nécessaire et attendue
Par ailleurs, les élections devenaient nécessaires. De ce fait, le successeur de Mahmoud Abbas deviendra légitime et l’autorité palestinienne ne sera plus une dictature avec un président sans mandat du peuple. En effet, la démocratisation de la société palestinienne passe par des engagements des partis palestiniens dans la reconnaissance du résultat du scrutin. Ainsi, l’avenir de l’autorité palestinienne demeure dans les mains des électeurs, mais aussi d’une volonté d’arriver à une solution durable entre Israël et la Palestine. La question d’une reconnaissance de la Palestine en tant qu’État souverain demeure une nécessité. Cependant, cela doit passer par des accords durables et concrétisant un projet de société durable. L’harmonie nécessite un dialogue, mais aussi des efforts entre les deux parties. Il convient de réaliser une vision structurant d’un modèle qui ne sombrera pas dans le temps.
Le carrefour que souhaite emprunter le Hamas doit déboucher sur une impasse. En effet, la solution à deux États dans l’absolu s’avère réaliste. Toutefois, la conjoncture d’un État binational fait son bonhomme de chemin. Ainsi, Israël et la Palestine ne feraient plus qu’une seule entité au travers d’un État fédéral. Loin d’être une utopie, les politiques actuelles menées par le gouvernement israélien propulsent cette idée novatrice. Dans le même temps, les Arabes israéliens obtiendront une meilleure reconnaissance au sein de cette société du futur. Au travers du progrès, les doctrines obscurantistes de part et d’autre des parties seraient mises sur le bord de la route. Toutefois, cela passe par l’intermédiaire de la politique diplomatique et des pays intermédiaires.
Il semble également pour conclure que l’heure doive être à l’apaisement. Des relations apaisées permettent d’avancer dans la bonne direction. Cependant, les électeurs palestiniens auront le dernier mot sur l’avenir qu’ils souhaitent mettre en œuvre.