Jean-Luc Mélenchon, autre candidat à la présidence ?

Jean-Luc Mélenchon prépare doucement sa candidature à la présidence de la République. La candidature unique de la gauche s’éloigne doucement. Dans ce contexte, la désillusion d’une partie de l’électorat se transforme progressivement dans une volonté d’une alternance claire et limpide. Ainsi, le porte-étendard de la gauche plurielle avec un programme solide ferait son chemin seul sans le Parti Communiste Français.
Un autre candidat à la présidence de la République
Pourtant, Jean-Luc Mélenchon en aura bien besoin, notamment pour les parrainages des élus. Dès lors, des tractations demeurent nécessaires entre les différents candidats. La question d’une alternance demeure nécessaire pour la gauche radicale. Le fait de tourner la page de l’austérité et de la rigueur s’avère être une priorité. Le candidat ayant le meilleur programme, mais aussi en position de réaliser l’union de la gauche et des écologistes reste l’alpha et l’oméga avant de partir en campagne. À ce jour, différentes candidatures, notamment chez les communistes à travers Fabien Roussel, voient le jour. La dispersion de la gauche au grand dam d’une union risque de recréer le cauchemar : Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.
La campagne “nous sommes pour” lancée par la France Insoumise dévoile le programme des Mélenchonistes. Le programme de “l’avenir en commun” a simplement été adapté afin de gagner en crédibilité. Pour autant, si la somme des parrainages citoyens le lancent dans une campagne. Le parrainage des élus demeure l’objectif final. Dans ce cadre, Jean-Luc Mélenchon doit trouver de façon claire 500 élus pour le parrainer. Le Conseil Constitutionnel officialisera dans ces cas-là sa candidature.
La cohésion du charisme de Jean-Luc Mélenchon a l’audace également de déplaire à de nombreuses personnes de gauche. Le temps du changement permet de créer une situation où les différents ténors de la France Insoumise peuvent passer le relai à d’autres personnalités promouvant le rassemblement. Le risque de voir Marine Le Pen, présidente de la République demeure une menace importante au vu de la situation économique, financière et sanitaire pour que l’on génère une division et rouvre des plaies ouvertes. L’apport d’une solution crédible à la situation nécessite une vision dépassant le caractère tribun. Le rassemblement abouti de facto à la question d’une primaire de la gauche radicale.
La question d’une primaire de la gauche radicale
En effet, les communistes s’ils ne sont pas réellement représentés au niveau de l’Assemblée Nationale du fait du mode de scrutin par circonscription et non à la proportionnelle, ils restent la troisième formation politique au niveau local. Ainsi, la question de plusieurs candidatures aboutit nécessairement d’une certaine manière à la question de l’organisation d’une primaire citoyenne. Le vote au sein des formations politiques ou un vote national permettra de trouver le meilleur candidat pour le “monde d’après”.
Je suis bien conscient qu’une primaire ne permet pas forcément de résoudre tous les problèmes. Elle reste une vision démocratique afin de choisir le candidat à la présidence de la République. Toutefois, il semble nécessaire de donner des gages importants afin qu’elle ne tourne pas au fiasco comme celle du Parti Socialiste en 2017. De plus, les différents candidats auront une volonté de fédérer les électeurs et de tenir la notion principale de la candidature avec un certain nombre de gages à mettre au sein de cette dernière. Il semble clair qu’un contrat réalisé par un huissier de justice permettrait d’éviter de tel déboire.
Il semble cohérent qu’elle doit rassembler des personnes portant les mêmes valeurs, c’est-à-dire rompre avec le système néolibéral. Dans le même temps, la question de l’Union Européenne demeure un sujet de taille. Les divergences pourraient venir sur ce domaine particulièrement épineux. Toutefois, nous sommes d’accord sur le fond : il faut refonder l’Union Européenne et réinventer le projet européen. Il devient également une nécessité de remettre sur le tapis la question de la sixième république. Nous pourrions revenir à un système à la proportionnelle stricte. Cela permettra d’avoir une des chambres représentant réellement les électeurs.
Dans ce cadre, elles ont permis de voir les erreurs à ne plus faire notamment lorsqu’une scission est au bord de creuser l’effondrement d’un parti ou d’un mouvement politique. Nous ne sommes pas dans ce cadre, mais les chamailleries entre le Parti Communiste Français et la France Insoumise demeurent lourdes. Pourtant, il faudra bien trouver un accord comme un compromis pour tenter de renverser l’échiquier politique où le néolibéralisme règne en maître pour le moment.