Après l’échec de la destitution de Donald Trump, le parti Républicain est-t-il au bord de l’implosion ?

Après l’échec de la destitution de Donald Trump, le parti Républicain est-t-il au bord de l’implosion ?

Les Démocrates n’ont pas réussi à faire condamner Donald Trump au Sénat. Face à une telle accusation, sept élus conservateurs ont voté pour la procédure de destitution. Il s’agit d’un nouvel échec pour les progressistes. Pour autant, la partie de jeu d’échec lancée avec Donald Trump est loin d’être terminée. L’aspect judiciaire avec des tribunaux compétents s’occupera de son cas dans les nombreuses affaires autant fiscales, politiques que sexuelles.  Le procès de destitution avait une valeur symbolique. 

Face à une Amérique enlisée dans une crise sanitaire, dont l’équipe de l’ancien président n’a rien fait pour permettre d’endiguer réellement la contamination. Au contraire, il a même été contaminé démontrant que la politique sanitaire mise en place se résumait à une certaine catastrophe. Des centaines de milliers d’Américains sont décédés par l’ignorance absolue et l’obscurantisme. La volonté de faire tourner l’économie à tout prix a créé des tensions très vives entre les États Démocrates appliquant un confinement et Donald Trump. Le complotisme et le conspirationnisme de l’ancien président a même généré des invasions armées par des paramilitaires des parlements au niveau des États. La dangerosité de la base activiste des soutiens de l’ancien président se situait à un tel point qu’il y a une rupture profonde entre les ignares et les progressistes. Toutefois, ne doutons pas d’une seule seconde que la radicalisation du socle des soutiens de Donald Trump risque de se radicaliser une fois de plus vers les abîmes de l’idiotisme. Pourtant, l’Amérique de Donald Trump a été très fragile et très suspecte, notamment dans la question de l’ingérence russe et du dossier ukrainien. Il souhaitait “rendre meilleure” l’Amérique. 

Aujourd’hui, son équipe et sa stratégie ont mis l’Amérique à genou. La politique générale s’est traduite par une augmentation de la dette générale. La position actuelle se traduit qu’il s’agissait avant tout de cadeaux fiscaux à travers la baisse des impôts pour les classes moyennes et aisées. La libéralisation intensive de l’économie afin d’advenir à la mise en place de la “liberté économique” la plus absolue n’a pas permis de relever la croissance américaine, mais le pays s’est fortement endetté au point que le plafond de la dette a dû être renouvelé lors du Shut Down. L’entêtement de construire un mur pour séparer les peuples a conduit à des emprunts non financés. Toute la politique fiscale s’est réalisée sur une volonté de diminuer les prélèvements nécessaires afin d’aboutir à un vaste plan d’austérité dans un second temps. La deuxième partie de sa stratégie ne s’est pas réalisée, mais elle s’inscrivait dans une vision de tout faire pour astreindre un modèle économique où le “darwinisme social” serait alors le maître-mot. Les investissements publics sur la production de la richesse afin de générer une augmentation de la productivité et de rendre une meilleure compétitivité des États-Unis d’Amérique ne se sont pas réalisés. Ainsi, la politique fiscale de Donald Trump et de son équipe s’est traduite par un amateurisme de fond mettant le pays dans le gouffre. La crise sanitaire passant en même temps que la crise économique du siècle a propulsé des millions de chômeurs lorsque les entreprises ont voulu sauver leur peau, mais le darwinisme oblige : les aides sociales bien maigres ont laissé des êtres humains dans une situation précaire. Le rêve américain tant vendu par les politiciens conservateurs se transforme progressivement dans un cauchemar, dont personne n’ose le dire.

Tout ce cauchemar ne se réalisera pas durant la politique de Joe Biden. Un courant largement ouvert vers le Monde et plus diplomatique se construit progressivement avec la volonté de fermer les plaies d’une Amérique où la fracture est ouverte. Le boucher a laissé sa place à un chirurgien de renom. Dans le même temps, il aura fallu un soutien absolu des élus républicains durant l’ensemble de la présidence de Donald Trump. Toutefois, en rompant foncièrement avec les codes de la vie politique américaine, Donald Trump laisse un Parti Républicain entièrement divisé. Le délabrement du GOP se situe au même état que se trouve aujourd’hui l’Amérique après quatre ans de chaos. L’alternance se réalise dans une certaine cacophonie chez les Républicains. Une grande partie ne veut plus en entendre et est prête à créer un nouveau parti politique de centre-droit en opposition à l’extrême-droite que représentait l’ère de Donald Trump. Ce schisme permettra de créer un dialogue entre les anciens Républicains et les Démocrates afin de faire progresser l’Amérique et de la remettre sur les rails de l’amélioration des conditions de vie, notamment pour les classes populaires et moyennes.

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