Les traditionalistes et leur dogmatisme vont à l’encontre des intérêts de Vincent Lambert
Chez les obscurantistes catholiques, la mouvement pro-life a encore frappé de manière très forte en rejetant la décision du tribunal administratif en cour d’appel. La fin des soins thérapeutique vis-à-vis de Vincent Lambert a recommencé et celui-ci est à nouveau hydraté et alimenté par voie intraveineuse.
Le mot “euthanasie” fait frissonner ces personnes. En France, une majorité y est favorable. Pourtant, il existe un tabou. Les députés devront tôt ou tard modifier la loi Leonetti-Claeys. Si cette dernière maintient l’interdiction de l’euthanasie, elle ouvre une brèche sur le concept de l’acharnement thérapeutique pour les personnes en fin de vie ou des personnes lorsque ces derniers sont entièrement dépendant du personnel médical ou étant en état végétatif. On considère qu’une personne est en fin de vie lorsque sa pathologie est incurable. Autrement dit, son état ne peut que se dégrader au fil du temps. Il existe depuis quelques années, les “directives anticipées”. Elles permettent d’éviter le cas de Vincent Lambert.
Vincent Caruel, un proche de Vincent Lambert a déclaré devant les médias que
le souhait de Vincent n’est pas respecté. Il nous l’avait oralement dit lors des séances de débriefing que nous faisions au retour de nos stages hospitaliers
On constate également que la médiatisation du cas de Vincent Lambert soulève un sacré problème de déontologie notamment dans le secret médical. Si sa femme et sa fille restent très discrètes à ce sujet, ce n’est pas le cas des parents de Vincent Lambert qui dévoile sa santé devant les grands médias. Or, il s’agit avant tout d’une affaire privée. Elle devrait rester dans le cadre stricto sensu privé. Or, pour acquérir une position de victime et diffuser leur position : faire vivre Vincent coûte que coûte, car la vie serait précieuse.
Dans une logique chrétienne, il n’y a que Dieu qui peut arrêter la vie d’une personne. Arrêter la vie d’une personne serait ni plus ni moins que de commettre un meurtre et aller à l’encontre de Dieu. Cela s’explique par le fait que les parents de Vincent Lambert sont des traditionalistes, c’est-à-dire des lefebvristes. La mouvance d’extrême-droite catholique et de la droite conservatrice comme Marion Maréchal Le Pen ou encore François-Xavier Bellamy s’est saisie de ce sujet pour faire le buzz et se mettre devant la scène. Ainsi, la droite conservatrice et l’extrême-droite que représente le Rassemblement National et Les Républicains s’accaparent un sujet de société pour faire croire qu’il s’agit de la première euthanasie en France. La mauvaise foi semble ne pas connaître la réalité de ce qu’il se passe dans les Hôpitaux, les cliniques ou encore les EHPAD où les fins de vie avec les soins palliatifs entraînent souvent des arrêts de soin lorsque ceux-ci constituent un acharnement thérapeutique. Dès lors, nous passons dans des soins de confort.
Ensuite, la droite conservatrice et l’extrême-droite, il existe un avis souvent favorable sur la peine de mort comme pour les meurtriers d’enfant ou pour la restriction ou l’interdiction de l’avortement. Pour cette dernière, l’interdiction n’a jamais empêché les femmes de se faire avorter, mais dans un cadre clandestin. Des milliers de femmes décèdent chaque année du fait de ces avortements clandestins. Au Texas, un élu a proposé la peine de mort pour les femmes qui se font avorter. Les pro-life sont aussi pro-dead. Il s’agit d’une contradiction importante.
Lors d’une manifestation à Paris, l’avocat des parents de Vincent Lambert a félicité une remontada. Cette comparaison est particulièrement écœurante. Il s’agit de faire l’analogie entre la vie artificielle de Vincent Lambert à celle d’une épreuve sportive comme le football et le cyclisme. Cela témoigne de l’indécence qu’ils ont vis-à-vis de Vincent Lambert. Ils ne se battent pas au nom de l’intérêt général et de l’intérêt de Vincent Lambert, mais bien de leurs propres intérêts sectaires. On peut se poser une sérieuse question de l’inaction de la MIVILUDES (Mission de lutte contre les dérives sectaires). On notera que la Fondation Lejeune prend en grande partie à titre de 100 000 euros par an pour les frais d’avocat. Il s’agit d’une fondation reconnue d’utilité publique, mais qui combat ouvertement l’avortement. L’une des mesures de “bon sens” serait de lui retirer le caractère “d’utilité publique” afin qu’elle se finance par ses propres moyens et non par l’argent du contribuable puisque ces dons sont en partie défiscalisés.