Claude El Khal soutient Bachar Al-Assad

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Claude El-Khal est un blogueur du Moyen-Orient et originaire du Liban. Le pays voisin du Liban est la Syrie. Un pays en guerre civile à cause de Président Bachar Al-Assad. Le nombre de morts atteint selon les différentes sources près 300 000 décès.




Ces massacres obligent les progressistes à se positionner contre Bachar Al-Assad à l’instar des conservateurs et des complotistes. Pourtant, alors qu’il est présent sur la chaîne de télévision Le Média, ses prises de position en faveur du régime soulèvent de nombreuses questions.

En affirmant que Bachar Al-Assad est un réformateur : «Idem pour Bachar el-Assad. On connait la suite pour l’Irak et la Syrie.», il souligne l’aspect de manière méliorative les différents crimes de guerre et contre l’Humanité qu’il a exercé au cours de la guerre civile, dont il est le seul responsable. Il faut rappeler que la révolution syrienne a commencé par des graffitis sur des murs.



Or, la Syrie n’est pas l’Irak. La guerre contre Sadam Hussein menée par une coalition internationale sur fond de suspicion d’arme de guerre, ce qui s’est avéré faux. La France n’a pas participé à la seconde guerre du Golfe. Ce qui différencie la guerre en Irak et les guerres en Syrie, ce sont les dimensions. L’une est une guerre pour dessouder un régime en le renversant par la force, l’autre se révèle être plusieurs guerres sur un seul territoire : Damas contre les rebelles, le YPG contre Daesh, etc. La Syrie s’appuie sur les groupes djihadistes chiites, l’Iran et la Russie. Ces alliances permettent au pouvoir de rester en place malgré les crimes de guerre et d’une Syrie totalement ravagée par les explosions.

Dans le même temps, Bachar Al-Assad porte une responsabilité dans l’émergence des organisations terroristes sur son sol. En effet, c’est bien lui qui a ouvert les portes des prisons où se trouvaient les djihadistes pour y mettre les opposants et ceux qui souhaitent renverser le régime. Le nier, c’est permettre de soutenir indirectement la répression sanglante que subit l’opposition tout en niant qu’il existe une «opposition pacifiste» loin des groupes djihadistes sunnites armés par la Turquie.



Pointer le doigt sur le fait que l’opposition comporte uniquement des djihadistes se résume à faire le jeu de Bachar Al-Assad, Vladimir Poutine et Hassan Rohani. Étonnamment, il s’agit de régime où la démocratie est absente et les contre-pouvoirs quasi inexistants. Les pouvoirs autoritaires sont caressés dans le sens du poil pour éviter le débat du politiquement correct. Ce n’est pas pour rien qu’il donne des interviews à la chaîne pro-Poutine : RT France.

De plus, tenter de mettre en avant un «point de godwin» pour comparer Adolf Hitler et Bachar Al-Assad permet d’atténuer le génocide des Juifs, puisque Bachar Al-Assad est présenté ici comme un «Homme Fort». Or, il n’y a pas de comparaison possible entre Adolf Hitler et Bachar Al-Assad. Les comparer permet de faire émerger un certain révisionnisme à l’égard de la Shoah.

En écrivant le «nouvel Hitler», Claude El-Khal emprunte une comparaison fausse et dangereuse. En effet, le néo-nazisme a besoin du «Point de Godwin» pour répandre la haine à l’égard des minorités et en particulier les Juifs. La banalisation de l’antisémitisme à travers le «Point de Godwin» aboutie à des actes antisémites. Dans ce cadre Claude El-Khal, il avait d’ailleurs affirmé que Daesh était une émanation d’Israël. Cette théorie complotiste permet de dédouaner Daesh et de faire porter la responsabilité des attentats terroristes à Israël.



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