Les contradictions de l’Union Européenne

Les élections européennes auront lieu le 26 mai 2019. À l’heure des mesures économiques inspirées par la Commission Européenne, Emmanuel Macron lance une opération visant à opposer les libéraux qu’il qualifie de progressiste aux eurosceptiques et europhobes.




Peut-on débattre sur l’Europe sans tabou ? Une question importante puisqu’il en va de l’avenir de l’Union Européenne et des politiques qui l’accompagnent. Au moment où l’Union Européenne subit une défiance de la part de l’extrême-droite, dont différents partis politiques ont pris le pouvoir comme en Italie, en Hongrie ou en Pologne, on peut se poser la question de l’origine de ces mouvements nationalistes.

Les mesures influencées de la Commission Européenne laisse apparaître une «décennie perdue». Les politiques de l’offre suivant les contraintes budgétaires laisse place à de faibles manœuvres de la part des États qui sous la Troïka (la Banque Centrale Européenne, de la Commission Européenne et du Fonds Monétaire International) sont obligés de suivre un certain diktat. Ce triumvirat suit la logique du «fondamentalisme du marché». Autrement dit, le marché permet de régler et d’autoréguler les différents problèmes macro-économiques. L’un de ses principaux soucis se situe au niveau du poids de la dette, du déficit public et du budget de l’état. Son influence à travers les différents pactes influence considérablement les différentes lois émises par les différents pays. Dès lors, le trio infernal à la main mise sur les États qu’il soit ou non en mesure de se financer sur les marchés financiers.



Cette ingérence dans la souveraineté des états pousse de nombreuses personnes à émettre des doutes sur le projet de fond de l’Union Européenne. Cette organisation n’a d’ailleurs aucun projet à son échelle si ce n’est l’austérité à tous les niveaux. Confronté à son propre dogme, le projet fédéraliste est parasité de l’intérieur. Les états se livrent une concurrence entre eux obligeant la moins-disance sociale. Dès lors, cette Union Européenne tend à faire converger les différentes normes et textes législatifs vers le bas. Le modèle sera celui qui en matière de politique économique et sociale est le plus compétitif et l’aspect social est le plus faible possible. Autrement dit, si la paix réside entre les états, ils se livrent communément une «guerre économique». La paix sociale laisse place à la concurrence effrénée avec un dumping social toujours plus violent.

Le monde du Business reste un monde violent. Mais pourquoi laisser les pays de l’Union Européenne se faire la guerre entre eux au terme de cure d’austérité toujours plus titanesque et parfois contre la concurrence comme l’exemple de la privatisation du rail où les monopoles publics se transforment en monopole privé.

Les traités européens construisent l’Union Européenne, l’Europe est une partie du continent eurasiatique. Faire cette différence porte un poids de taille, puisque l’Union Européenne ne possède pas le monopole de ce qui est l’Europe. De plus à travers le Brexit, les europhobes se sentent pousser des ailes. Même si le Brexit risque d’être catastrophique, notamment en cas de «Hard-Brexit». Le signal étant lancé pour de nombreux partis politiques qui souhaitent rompre définitivement avec l’Union Européenne. De nombreux partis politiques à gauche souhaitent une autre Europe basée sur un projet fédérateur où la concurrence laisse place à la solidarité. Revoir les traités de fond en comble semble utopique quand on constate le caractère bureaucratique et technocrate de ce qu’est devenu l’Union Européenne.


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