L’affaire Benalla : Police parallèle et affaire d’État

Alexandre Benalla est un proche du couple présidentiel. Il est considéré comme l’un des gardes du corps du Président de la République dans ses déplacements.




Dans les vidéos révélées par les journaux Le Monde et Médiapart, on voit le jeune homme procéder à des arrestations, mais aussi commettre des violences . Personne n’y verra un acharnement, mais la symbolique d’assister à la mise en place d’une police parallèle que l’on pourrait qualifier de milice étatique. En effet, la seule violence tolérée dans une République reste celle des forces de l’ordre, nul ne peut douter que ces derniers en abusent régulièrement pour protéger le pouvoir et le capitalisme.

Dans le cas de la manifestation du 1er Mai, dont les violences policières ont mis à la lumière du jour un fait : l’image d’une République décadente près à asperger les journalistes pour protéger son pouvoir et passer les lois de manière rapide, ordonnée et quasiment militaire. Les violences policières sont aux policiers et gendarmes ce que les ordonnances sont aux “lois”. Il s’agit d’une violence arbitraire devenue tellement banale.

Alors que la débandade s’empare de l’Elysée et de la tournure dont prend cette affaire inquiète ceux qui croient en la République et se considère comme “républicain”. Alors que la “République en Marche” semble crier au “complot” et sur le fait de créer des “histoires” pour masquer l’avancée des projets de loi.

On peut dire que l’affaire Benalla bloque l’ensemble du pays. Le pire réside dans le fait que le président de la République demande à ce que l’on vienne le chercher. Emmanuel Macron semble montrer ses gros muscles pour protéger son dauphin. Alors que le poulain efface les preuves et les indices dans l’enquête dans laquelle il est enseveli, le problème viendrait des autres et non le fait qu’un “délinquant” le protège quasiment tous les jours dans ses sorties et ses bains de foule. Étonnant non ? Comment la “République” peut-elle être à ce point souillé par un président n’hésitant pas à fouler la Justice afin que tout le monde ne s’intéresse pas à cela.

Dans certains pays, les élus démissionnent pour de simples retards, mais en France, il y a comme un certain laxisme vis-à-vis des élus où ceux-ci se croient tout permis. Le régime présidentiel français fait de la République une Monarchie Républicaine. Ce régime n’est pas assez puissant et soumis au parti majoritaire selon le président de la République. Alors que le projet d’Emmanuel Macron vise à renforcer la “Monarchie Républicaine” comme le fait Erdogan en Turquie, il semble logique qu’il n’apprécie pas qu’une histoire vienne mettre à mal son projet “monarchiste”. Le Président semble confus. Il a raison, son projet est mis à mal par son propre entourage.



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