Le maintien de l’ordre public et politique pour contrer “la fête à Macron”
Les éditorialistes, les commentateurs, les auto-proclamés spécialistes et autres continuent de parler de la violence des manifestations et notamment son cortège de tête. Cette violence semble terrifier et pétrifier la classe dominante.
En profitant d’un guet-apens des différentes compagnies de républicaines de sécurité contre les manifestants après le pont d’Austerlitz en direction de la Place d’Italie, les politiciens des différentes droites en profitent pour focaliser le débat sur une «question de sécurité», et de ce fait le droit de manifester. Les affrontements avec des pierres, des cailloux, des cocktails Molotov face à des CRS prêts à museler totalement les différentes voix des travailleurs deviennent de plus en plus intenses. Cette même haine des travailleurs se traduit par des attaques contre les journalistes au nom d’une liberté de la presse totalement en contradiction avec l’esprit #JeSuisCharlie. Les quelques vitrines cassées poussent l’État dans ses retranchements. Edouard Philippe sur une grande chaîne a énonce que l’on «on peut dissoudre une association de fait. Je n’exclus pas que nous ayons à prendre ce genre de décisions». Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques, a affirmé que «dissoudre, c’est donner la possibilité à l’État, s’il y a reconstitution, et dans le cas des black blocs, il y aura évidemment reconstitution, de taper beaucoup plus fort juridiquement. Et la reconstitution de ligue dissoute, ça peut aller jusqu’à 5 ans de prison». Le problème est que le Black Bloc relève avant tout d’une stratégie. De ce fait, dissoudre une stratégie n’a aucun sens. Hier, ils étaient habillés en noir, mais demain, ils peuvent se vêtir d’une tenu paramédicale en bleu ou en vert.
Si le Mac Donald a été pulvérisé, les premiers responsables sont ceux qui ont commandité l’arrêt de la manifestation, pour empêcher les personnes de s’exprimer quand bien même elles seraient vêtues d’une combinaison noire. Ce que beaucoup n’ont pas compris notamment chez les conservateurs, on parle d’une remise en cause du droit constitutionnel que représente «le droit de manifester».
La manifestation de «la France Insoumise» nommée «la fête à Macron» s’inscrit dans une tradition populaire et familiale de la lutte. Ce côté populaire semble inquiéter le gouvernement et ses fidèles. Largement, l’opposition dans sa diversité est menacée par le gouvernement et son ministre de l’Intérieur. Le ton sarcastique de cette fête tétanise de nombreux éditorialistes qui veulent absolument l’interdiction de la manifestation au nom de l’ordre public sous-jacent d’un ordre politique témoin d’un néolibéralisme passant au-dessus de toutes les règles démocratiques. Il semble plus facile d’envoyer les chars à eau que d’établir un vrai dialogue social.